Marina and the Diamonds (Alhambra, 30 Novembre 2010)

C’était la première fois que j’allais à l’Alhambra (petite salle tout à fait sympathique avec un petit balcon en demi-lune), mais pas la première fois que j’allais voir Marina and the Diamonds sur scène, si vous vous souvenez bien. A la suite de mon premier article, les ventes de l’excellent Family Jewels avaient connu un pic soudain puisque de nombreux (^_^) lecteurs et collaborateurs de ce blog avaient succombé à leur tour aux charmes de la voix de gorge de Marina et à ses mélodies électro-pop entraînantes ou émouvantes. Aya était de ceux-là, et c’est donc grâce à lui que j’ai pu réentendre la belle sur scène, et passer une fois encore une excellente soirée.

Je ne suis toujours pas parvenu à me détacher de mon complexe de virilité contrariée (eh… c’est plus facile pour moi de bouger sur du gros son que sur de la pop ; c’est con à dire, mais j’aurai besoin d’un gros renfort de filles décomplexées pour danser sur ce genre de musique sans me sentir gêné), mais j’ai trouvé la prestation encore meilleure qu’au Divan du Monde : le lightshow était très bien, Marina (toujours aussi jolie) plus à l’aise avec son rôle ; sa voix était toujours aussi impeccable, plus chouette encore sur Mowgli’s Road (le titre qui me l’a fait découvrir et l’un de mes préférés) où elle s’est davantage lâchée ce qui collait parfaitement à la chanson; et elle a cette fois joué les deux titres sur lesquels elle avait fait l’impasse lors de son premier passage, Are you satisfied (pratiquement ma chanson préférée) et l’étonnamment populaire Hermit the Frog. Outre quelques variations en intro de quelques chansons, elle a aussi chanté Seventeen (inédit mais bien connu des fans) et un titre de son prochain album, Jealousy, dont je vous mets ci-dessous une captation live de relativement bonne qualité (et qui vous donnera aussi une idée du genre de tenues bizarres que Marina porte parfois sur scène -sachant qu’elle en change deux ou trois fois par concert) et qui augure du meilleur.

Très bonne soirée, donc, qui m’aura permis de réaliser une fois de plus que la musique de Marina gagne à être entendue sur scène, où elle devient organique là où elle est un peu froide et limite cheap sur disque, mais aussi qu’il n’y a vraiment aucune mauvaise chanson sur Family Jewels, que je me remets à écouter en boucle, avec une attention renouvelée pour les chansons de la deuxième moitié de l’album, dont l’intensité en concert est décuplée.

Un petit mot pour finir, sur la prestation de Hollywood Kill en première partie du concert : un duo dont la musique rétro-électro jouait toute seule ou à peu près à partir de la boîte à rythme programmée, tandis que les deux chanteurs (voix grave et presque parlée pour le mec, susurrée en se trémoussant façon déchirée sexy pour la nana) animaient la scène. Et qui me fait constater une fois de plus qu’il doit falloir avoir du courage pour monter en première partie d’un artiste que les gens sont venus voir : même si le public ne s’est pas montré hostile, il n’a pas trop suivi le duo, et pourtant je pense que dans des circonstances différentes (plus d’obscurité et de fumée autour d’eux, un public venu écouter un son sale,…) leur recette a toutes les raisons de bien fonctionner. Étonnamment, leur musique me convainquait plus quand j’étais dos à la scène que quand je les regardais, dans ces conditions qui ne les servaient pas et leur donnait un air amateur et à la frontière du ridicule (c’est le risque quand on veut se donner un style baroque : si ça marche, c’est du génie, mais si ça ne prend pas, c’est grotesque. On en était quand même pas là, mais clairement je pense que la crédibilité du groupe demandera un peu de temps). Je suis quand même intéressé et j’essaierai de les suivre, ça pourrait devenir très bien (une petite vidéo ci-dessous pour vous donner un aperçu).

Une réflexion sur “ Marina and the Diamonds (Alhambra, 30 Novembre 2010) ”

  1. J’y étais, c’était la première fois que je la voyais sur scène et j’ai adoré. J’écoute déjà son album en boucle depuis mars (merci Tarata pour la découverte) et je m’attendais à une fille cramponné à son micro pour ne pas que sa voix sursaute mais j’ai été stupéfaite!
    Elle assure grave, elle est à fond, sa voix tue et elle est magnifique.
    Les mecs autours de moi étaient hypnotisés. Et je te comprends, près de moi il y avait 2 mecs qui étaient visiblement venus seul et qui n’osaient pas danser alors que ça se voyait qu’il avaient envie de déchirer leur chemise pour se trémousser.
    Tout ça pour dire que j’ai adoré sa prestation et j’ai hâte de la revoir sur scène.

    Pour la première partie, j’ai adoré (bon, on me dit souvent que j’ai des goûts bizarres) je les ai trouvé trippants et j’ai même acheté l’album.
    Bon, ben, c’est autre chose hein! J’ai fait écouté ça à des potes, ils ont éclaté de rire (et moi aussi) sur les premières chansons, quand le chanteur fait sa voix super grave. J’avoue, ça rend mieux sur scène, mais bon, je pense qu’ils font parti de ces groupe que j’apprécie mais qui ne perceront jamais en France…

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