The Hives are alive !

J’ai découvert The Hives avec leur 3e et excellent album Tyrannosaurus Hives (il y a… bientôt 20 ans). Le son unique de cet album, garage rock avec des reverb sur les guitares, et son incroyable liste de titres géniaux en font à la fois un de mes albums préférés à me mettre dans les oreilles quand je dois mettre un coup de speed pour aller quelque part (le rythme moyen des morceaux est de 143BPM), et un de mes albums préférés tout court (il figure d’ailleurs dans ma liste des Albums presque parfaits auxquels je consacrerai un jour un article si j’arrive à prendre le temps de le faire).

Bien sûr auparavant, il y avait eu Veni Vedi Vicious en 2000 avec les non moins extraordinaires singles Main Offender et Hate to Say I Told You So mais je ne l’ai découvert qu’a posteriori. Leur premier album, Barely Legal (1997), trop punk à mon goût, est plus anecdotique.

Tyrannosaurus Hives marque toujours pour moi le sommet de l’évolution du groupe, et comme cela arrive parfois après un chef-d’oeuvre aussi extraordinaire, j’ai tendance à moins attendre les nouveaux albums : il me paraît si indépassable, que si j’ai envie d’écouter un album des Hives, c’est celui-ci que j’ai envie d’écouter. Du coup, même si j’ai trouvé très bien The Black and White Album (2007), et alors que j’allais à chacun de leurs concerts avec un plaisir chaque fois renouvelé parce qu’ils ne m’ont jamais déçu sur scène, j’ai accordé une oreille moins attentive à Lex Hives (2012), et la polémique sur un éventuel plagiat (rétroactivement pour Tick Tick Boom alors que le procès paraissait bien plus justifié pour Go Right Ahead, qui « s’inspire » vraiiiiiment beaucoup de Don’t Bring Me Down d’Electric Light Orchestra) m’ont laissé penser qu’ils avaient fini de dire ce qu’ils avaient à dire.

Se sont écoulées plusieurs années sans nouvelles des Hives, et pour ma part ce n’était pas un problème pour moi puisque je n’attendais plus rien d’eux, et que j’avais mon chef-d’oeuvre et mes nombreux singles extraordinaires à écouter chaque fois que j’avais envie de les réentendre. Case closed, affaire conclue, la vie continue.

Et pourtant non !

En janvier 2023, 11 ans après, revoici les Hives qui lancent une campagne de promo très marrante, tout à fait dans leur esprit : sont diffusées des photos du chanteur Pelle Almqvist sur Hollywood Boulevard, brandissant des panneaux comme dans une manifestation (« Honk If You Want a New The Hives Album » (« Klaxonnez si vous voulez un nouvel album de The Hives »), « The Hives Must Album Now! » (« Les Hives doivent albumer maintenant ! »), « The Hives! Make Records or Go Home! » (« The Hives ! Faites un album ou rentrez chez vous ! »), et sort finalement un nouvel album, The Death of Randy Fitzsimmons (Randy Fitzsimmons est le personnage fictif sous le nom duquel tous les morceaux des Hives étaient précédemment écrits ; je pensais que c’était un alias pour Nicholaus Arson, lead guitarist des Hives et frère du chanteur Pelle, mais il semble que ce soit en définitive l’entité collective des membres du groupe).

Eh bien figurez-vous que ce nouvel album est une des meilleurs nouvelles de 2023 !

Après avoir d’abord été assez emballé par les deux premiers singles et les vidéos très chouettes qui les accompagnaient, j’ai écouté l’album une première fois avec une oreille plus favorable que si ça avait été juste un album de plus, sorti dans la foulée des précédents – et je le trouve vraiment très réussi.

Je suis alors tombé sur cette vidéo (ci-dessous) d’un concert donné cet été, dont le son est particulièrement excellent et qui les donne à voir certes vieillis mais aussi en forme que jamais et toujours aussi bons, aussi bien dans le jeu que dans l’animation de la scène. Cette vidéo m’a donné la pêche pour toute une semaine, ça faisait longtemps que je n’avais pas été aussi content de retrouver des artistes et de les trouver aussi enthousiasmants qu’à l’époque où je les avais adorés.

 

J’étais donc assez excité à l’idée d’aller les revoir pour la première fois depuis cette longue séparation, ce mardi 26 septembre 2023, sur la scène de l’Olympia. Oui, c’était hier soir, il y a moins de 12 heures : je me suis levé à 6h30 ce matin pour écrire ces lignes, en partie aphone d’avoir chanté et crié avec Howlin’ Pelle, en partie claqué d’avoir sauté partout et transpiré avec la foule en délire : même si j’ai eu un peu peur au tout début que le chant ne soit pas assez fort, le concert était génial avec une ambiance de malades, le groupe entraînant un public bien déterminé à rivaliser d’énergie avec eux, et le sol rebondissant de l’Olympia a tremblé cette nuit (et participé au plaisir de cette débauche de sueur et d’enthousiasme). J’y étais avec Stoeffler et Chou, on s’est retrouvés régulièrement séparés de plusieurs mètres, emportés par les mouvements de la marée humaine et ça fait toujours son petit effet :)

Excellent concert donc, les Hives sont vivants comme jamais, il leur reste deux dates en France si vous avez la possibilité d’aller les voir, ne passez pas à côté ! Moi je suis à nouveau regonflé à bloc, je vais sauter partout toute la semaine :D Vive The HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIVES !!! :D

3 réflexions sur “ The Hives are alive ! ”

  1. Stoeffler
    Stoeffler sur

    Pour info, apparemment ils ont eu l’autorisation d’utiliser le riff de Don’t Bring Me Down sur Go Right Ahead; mais effectivement ils ont eu (entre autres) des soucis de plagiat sur Tick Tick Boom.

  2. Akodostef sur

    Oui, ça expliquerait pourquoi ça n’a pas posé de problème. Tu as trouvé l’info où ?

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *