(demi-)Tour du Mont Blanc (Août 2016)

Après nos échecs répétés l’an dernier à Hokkaido dans nos tentatives pour effectuer des randonnées sur 2 jours avec couchage dans les montagnes, Marion et moi avions prévu cette année d’effectuer une partie du Tour du Mont-Blanc (TMB), 5 jours de randonnée en itinérance avec couchage en refuges. Ce qui suit est le récit de ce parcours, avec nos observations et recommandations pour améliorer l’expérience pour tous ceux qui envisageraient d’effectuer le même périple. Pour ceux qui préfèrent les belles images, notre album photo est ici.

Notre parcours nous a conduit sur la partie sud du Tour, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre donc (le sens le plus classique pour le TMB), des Houches (juste au sud de Chamonix) jusqu’à Courmayeur en Italie, d’où nous avons pris la navette au travers du Tunnel du Mont-Blanc pour regagner Chamonix.

Nous nous sommes servis du topo-guide de la Fédération Française de Randonnée, plutôt bien fait et pratique d’usage, qui nous a permis d’organiser efficacement notre parcours, de le modifier au milieu du trajet, et de vérifier régulièrement notre orientation en cours de randonnée.

Jour 1 : Les Houches – Châlet du Miage (variante Col de Tricot):

Durée annoncée : 6h30
Durée réelle : 4h30
Dénivelé : +1150m / -550m

Il est censé exister un téléphérique qui permet de rejoindre Bellevue deuis Les Houches, ce qui nous donnait la possibilité de choisir entre deux points de départ possibles pour notre Tour : Les Houches, ou Bellevue, sachant que rejoindre Bellevue à pied plutôt qu’en téléphérique nous rajoutait en théorie 2 heures de marche (en stricte ascension), sur une journée qui devait en compter 6h30. On s’est donc posé un moment la question, mais vu que l’idée de ce Tour était de faire de longues randos à pied, commencer par prendre un téléphérique nous a paru une « triche », et nous avons finalement opté pour le parcours normal -donc depuis Les Houches (980m) avec 2 heures de plus. Quand nous sommes passés au niveau de l’endroit où aurait dû se trouver le téléphérique, il est apparu que celui-ci n’avait de toute façon pas l’air d’être en service, donc quoi qu’il arrive, nous avions fait le bon choix.

Nous avons mis un peu plus de 2h pour rejoindre le Col de Voza (1653m) ; l’ascension en longs zigs-zags, essentiellement sous le couvert des arbres n’était pas très intéressante, mais pas trop éprouvante ni désagréable non plus.
Le Col de Voza abrite une station relativement surréaliste, avec une résidence touristique et des terrains dédiés à diverses activités sportives, au milieu de nulle part. C’est aussi un carrefour vers de nombreux circuits de randonnée et du coup malgré ce côté bizarre, ça doit être un bon emplacement où résider pour passer des vacances actives dans le coin.

Nous nous sommes engagés sur le parcours de la variante du Col de Tricot, fortement conseillée par beau temps par notre topo-guide et, ça tombe bien -il faisait beau. Après avoir suivi cette variante, je joins mes recommandations à celles du guide, c’est effectivement une des parties les plus plaisantes du Tour à mon sens.
La marche du Col vers Bellevue (1770m), sur terrain essentiellement plat, était agréable. Au-delà de Bellevue, la ballade devenait encore plus sympa, avec un cadre plaisant et des décors variés, puis un passage au-dessus d’un torrent sur un long pont suspendu, qui ne peut supporter le poids de plus d’une personne à la fois (en vérité, le pont a l’air plus solide que ça, mais quand on passe au-dessus du vif torrent, se dire que le pont est fragile renforce la sensation de vivre une véritable aventure ;) ).

Nous nous sommes accordés une pause dans la combe de Tricot, où nous avons déjeuné assis sur un gros rocher au milieu des rhododendrons, avant de terminer l’ascension vers le Col de Tricot (2120m), très plaisant. Nous nous y sommes assis pour regarder des troupeaux de moutons paître l’herbe dense, entourés de beaux panoramas des deux côtés du Col.

Bizarrement à partir du Col, l’étape suivante était annoncée 2h moins loin que sur les panneaux précédents et que sur le guide… si bien qu’alors que nous n’avons jamais varié de vitesse, et que nous avions jusque là visiblement respecté le rythme prévu dans toutes les indications, nous sommes arrivés finalement 2h plus tôt que prévu au refuge ; et avec 4h40 de marche, ce n’était pas une si grosse journée, après tout. Heureusement que nous n’avions pas pris le téléphérique pour commencer la journée à Bellevue et raccourcir le trajet !

Le Châlet du Miage (1560m) était le premier refuge de moyenne montagne dans lequel j’ai dormi de ma vie. Le couchage y était décent, sans plus (qui dort en refuge abandonne l’idée d’un vrai confort), mais j’y ai trouvé le service vraiment très bien, de même que le repas, avec un super dessert maison (une tarte aux fruits généreusement garnie) ; le lendemain le panier de pique-nique contenait des produits frais et au moins en partie bio. Une bonne adresse !

Jour 2 : Châlet du Miage – La Balme

Durée annoncée : 4h30
Durée réelle : 4h30
Dénivelé : +750m / -550m

Nous avons entamé la journée de bonne heure par une marche sympa, entre haute montagne et sous-bois, avant de redescendre vers Les Contamines (1164m). La base d’activités des Contamines nous a paru être un endroit bien pratique pour des vacances sportives ; quitter la nature pour rejoindre ce coin plus civilisé dans le cadre du TMB était en revanche un peu frustrant.
La ville se traverse par un long sentier plat qui sert de piste de ski de fond l’hiver. Depuis Notre-Dame de la Gorge, nous avons débuté une nouvelle ascension, entourés de toute une foule de randonneurs d’un jour, ce qui rendait la marche moins agréable. Sur le parcours, j’ai apprécié la vue sur un torrent depuis le pont romain de la Téna (1392m).

La journée de la veille s’était révélée trop courte à cause des erreurs de calcul des distances sur le guide et les panneaux. Cette fois-ci, c’est nous qui avions sous-estimé notre capacité à marcher. Nous sommes arrivés à La Balme (1706m), notre refuge, avant midi… Nous avons alors réalisé que notre programme a sans doute été un peu trop précautionneux et qu’on aurait pu ajouter quelques heures à chaque journée de marche ; vue l’heure à laquelle commencent les journées (entre 7h30 et 8h), ce n’est pas comme commencer une rando de 5h l’après-midi ou en fin de matinée, on peut se permettre plus de pauses et marcher quand même plus longtemps sans s’épuiser pour autant.

On profite donc de cette arrivée de bonne heure pour se reposer, mais on n’en a pas encore vraiment besoin.

Au refuge de La Balme le logement est en dur : ce n’est pas un chalet comme au Miage. C’est plus confortable, mais moins séduisant. Le dîner est convenable, mais il n’est pas fait maison ; idem pour le pique-nique le lendemain, composé uniquement de produits industriels : c’est moins bon, mais c’est pratique à transporter. Le prix du séjour et des repas tient par ailleurs compte du niveau de prestation, si bien que le rapport qualité-prix reste honnête.

Jour 3 : La Balme – Les Chapieux

Durée annoncée : 5h10
Durée réelle : 7h30 avec les détours vers les Lacs Jovet puis la Tête des Fours
Dénivelé : +800m / -950m

A la suite de notre relative déconvenue de la veille, nous décidons de rajouter des « side-trails », des excursions additionnelles sur le côté du parcours principal, pour agrémenter le programme léger de nos journées.

La journée commence donc par une montée aux Lacs Jovet (2200m) au petit matin, un lieu paisible et dans lequel il est clairement plus sympa de bivouaquer qu’au niveau de La Balme. Le chemin est bordé sur la fin par une jolie cascade.

Comme c’est un side-trail, nous rebroussons ensuite chemin pour retrouver le sentier normal. Suit une montée ardue jusqu’au Col du Bonhomme (2329m), ainsi nommé à cause d’une paire de rochers appelés par les locaux « le bonhomme » et « la bonne femme » : le premier n’a rien de vraiment distinctif, et on n’a pas réussi à voir la seconde… L’endroit est comme une version dépouillée du Col du Tricot, plus aride et moins jolie. Nous poursuivons jusqu’au Col de la Croix du Bonhomme (2479m), carrefour où se rejoignent plusieurs sentiers : nous y marquons une pause, le temps d’un pique-nique frugal et d’une sieste, avant de nous embarquer vers notre 2e side-trail de la journée, en direction du Col des Fours. Aussi bien notre guide que le panneau sur une borne Michelin en béton, nous donnent une mauvaise indication, signalant un départ de la trace à partir de ladite borne, alors que le bon embranchement est en réalité 300m plus loin, au cairn du Col de la Croix du Bonhomme. Nous nous perdons un quart d’heure à essayer de trouver le sentier avant de revenir sur nos pas pour trouver le bon point de départ.

La montée vers le Col des Fours nous fait gravir des névés à la neige molle, pas très agréable. Une fois arrivés en haut, le paysage est très différent, la roche rouge et noire, le décor plus rocailleux. Nous montons encore un peu jusqu’à la Tête des Fours (2756m), qui offre une crête impressionnante et un beau panorama.

Nous nous sommes arrêtés là et nous avons rebroussé chemin, mais la crête en question constitue une voie alternative, qui aurait sans doute été un trajet sympa pour aller directement aux Mottets et éviter de redescendre dans la vallée aux Chapieux, ce que nous avons fait ensuite pour notre part ; si on devait refaire le Tour, c’est ce qu’on ferait.

La longue descente vers les Chapieux (1549m), en l’occurrence, n’était pas très intéressante. Le sentier étant ici moins balisé, les randonneurs suivent chacun leurs propres marques, ravageant l’herbe sèche pour ne laisser que de la terre derrière leurs crampons… C’est un peu triste.

Plutôt qu’un village, Les Chapieux ressemble à une vaste aire de camping, à peu près totalement dépourvue de charme.
Le Refuge de la Nova où nous couchons est un vieux chalet. L’accueil y est sympa, les repas et le couchage décents. Nous n’avons cette fois pas pris de pique-nique : le site sur lequel il fallait réserver sa nuitée n’en proposait pas, et sur place ils étaient vendus 11€ (!)… Nous avions de toute façon pas mal de réserves accumulées sur les paniers précédents, dont des denrées périssables qu’il nous fallait consommer sans trop tarder.

Jour 4 : Les Chapieux – Refuge Elisabetta

Durée annoncée : 4h35
Durée réelle : 4h35
Dénivelé : +950m / -500m

Le départ de la rando, depuis Les Chapieux, se fait sur une route bitumée, sur laquelle passent occasionnellement quelques véhicules. Des panneaux indiquent ponctuellement des sorties vers des sentiers herbeux, qui ne font que suivre la route bitumée. Nous les suivons, tant qu’à faire, pour éviter le bitume, mais bientôt, nous nous retrouvons privés d’indications, alors qu’un pont nous invite à traverser un torrent… Le topo-guide dit de suivre la route bitumée, et pour avoir fait le parcours, c’est techniquement la bonne route. Mais le sentier alternatif que nous avons pris pour notre part conduit finalement au même endroit (la Ville des Glaciers, dont le nom survend légèrement le trio de maisons en béton qui jouxtent le parking où les navettes viennent déposer les randonneurs qui veulent commencer là leur promenade), et nous offre de rester davantage dans la nature, traversant plusieurs enclos de vaches, et progressant aussi à l’ombre de la montagne plutôt que dans la chaleur du soleil. En revanche, il nous fait monter davantage, pour redescendre ensuite jusqu’au point de jonction avec la Ville des Glaciers (1789m). Nous étions quand même contents de retrouver le sentier principal, parce que progresser sur un chemin non balisé, du mauvais côté de la rivière et sans savoir si les routes finiraient par se croiser, ou s’il nous faudrait faire demi-tour, n’était pas très rassurant.

Nous avons ensuite entamé une loooooongue remontée jusqu’au Col de la Seigne (2516m), relativement éprouvante. Le Col, qui marque le passage entre les territoires français et italiens, offre d’un côté une vue sur des crêtes rocailleuses, quasiment d’apparence volcaniques, et sur la vallée qu’on vient de quitter. De l’autre côté, c’est la vallée italienne qui se révèle à nous ; au loin se découpent les aiguilles des Dames Anglaises et de l’Aiguille Noire de Petterey, qui semblent à cette distance des châteaux sinistres : on adore.

Après notre traditionnel pique-nique puis sieste, nous descendons dans la vallée, super jolie, la parfaite peinture du Val des Eyriés du Trône de Fer de George Martin. En revoyant les photos aujourd’hui, je pense que cette partie, un peu avant et un peu après le Refuge Elisabetta, est la plus belle section du Tour que nous aurons effectué.

Une foule fourmille à l’intérieur du refuge, et le premier contact avec les hôtes n’est pas très chaleureux. Le couchage est le plus sommaire que nous ayons connu jusque là : une banquette unique, avec les couchages en alignement serré comme des sardines (peut-être 50cm par personne?), la longueur tout juste suffisante pour ma taille : je ne sais pas comment ça se passe avec les gens trop larges ou trop grands. Le repas est en revanche très bien, et l’hôte d’accueil a été remplacé par un type qui semble parler toutes les langues, et qui est bien plus sympathique.
Pour la première fois, la douche est payante, mais il y a le wifi ; c’est là que nous apprendrons que le guide de haute montagne hyper-expérimenté et sympathique qui nous a emmenés seulement 7 jours plus tôt au sommet du Grand Paradis en Italie et avec qui nous avons partagé de très bons moments, est décédé dans un accident d’alpinisme sur sa course suivante. Ça fait une drôle d’impression…

Jour 5 : Elisabetta – Courmayeur

Durée annoncée : 5h
Durée réelle : 5h30 ou 6h avec le détour au lac de Miage
Dénivelé : +325m / -1310m

La longue route terrassée sur terrain plat qui part du refuge est une ancienne route stratégique (du temps de la guerre, le coin servait de base à l’armée Italienne : il y a des bunkers désaffectés à côté du refuge Elisabetta). Au bout de la route s’écoule paisiblement le joli Lac de Combal (1975m).

Conformément à notre programme amélioré, nous débutons là un side-trail vers le Lac de Miage (2020m), à 10mn. Le lac est OK, mais ne mérite pas vraiment le détour. Histoire de ne pas être venus pour rien, on décide de grimper encore un peu pour voir les étendues d’eau de plus haut. On fait un brin de crapahutage dans les rochers, et là on tombe sur une famille de cervidés (je n’ai toujours pas réussi à identifier leur espèce en particulier) en balade. Nous profitons de cette rencontre inattendue, et restons un moment à les observer et prendre des photos avant de redescendre… et de découvrir que deux heures sont passées.

Il nous faut ensuite reprendre le chemin du TMB, et grimper jusqu’à l’Arp-Vieille supérieure (2303m), où nous prenons un repas rapide, et sans sieste cette fois parce que notre timing est un peu plus serré après notre détour au Lac de Miage.
La redescente vers Courmayeur (1226m) est beaucoup plus longue qu’annoncée, et malgré un pas rapide, nous accumulons progressivement davantage de retard encore sur le timing officiel annoncé par le guide et par les panneaux d’orientation… Alors qu’on pensait le matin-même qu’on allait passer une partie de l’après-midi à attendre bêtement à Courmayeur l’heure de notre bus de retour vers Chamonix, on se félicite finalement d’avoir réservé le bus de 18h, parce que plus tôt ça aurait été tendu.

Une fois arrivés en ville à Courmayeur, il n’y avait plus trop d’indications sur la route à suivre, mais nous nous sommes débrouillés (merci Marion et son sens de l’orientation) et avons atteint la base de départ des bus ; le retour vers Chamonix s’est passé sans encombre via le Tunnel du Mont Blanc.

 

Ce fut au final une plaisante expérience, juste le bon équilibre entre « aventure » et « confort et sécurité » :
– le sentiment de vivre le voyage à deux sans trop de monde autour, mais sans non plus redouter de ne pas trouver d’aide en cas de problème ;
– le plaisir de l’aventure (5 jours en itinérance, presque toujours en pleine nature), mais avec des relais réguliers pour le ravitaillement (qui permettent de voyager à la fois plus léger -pas besoin de transporter 5 jours de nourriture et d’eau-, et sereins -pas d’inquiétude à avoir sur le fait qu’on ne manquera pas d’eau) ;
– une bonne signalétique (surtout du côté français ; c’est moins nickel côté italien) qui réduit à peu près à néant le risque de se perdre…
– et au final de belles heures de marche mais sans jamais réellement souffrir de la fatigue.
Peu de treks dans le monde permettent de combiner autant d’avantages.

La prochaine étape de notre accomplissement en tant que randonneurs consistera à transporter notre couchage pour être plus libres de notre planning et pour nous approcher un peu plus de la nature, mais cette première expérience d’itinérance, dans des conditions optimales qui plus est (nous avons eu du beau temps du début à la fin -une véritable chance pour une relativement longue balade en montagne) et dans un cadre magnifique, fut un succès !
Je le recommande à tous ceux qui aiment la marche, et j’espère que ce récit les aidera à optimiser l’organisation de leur propre parcours. N’hésitez pas à poster des questions en commentaires si vous envisagez de vous lancer, ou à faire part de vos propres expériences si vous l’avez vécu vous aussi !

2 réflexions sur “ (demi-)Tour du Mont Blanc (Août 2016) ”

  1. Stoeffler
    Stoeffler sur

    Ca donne grace envie de le faire – il y a des paysages magnifiques et de ce que tu decris ca n’est pas surhumain au niveau physique.
    Au niveau refuge, c’est plutot quelle ambiance quand tu dors? Mauvaise nuit parce que y’a du bruit? confort? Our autre?

  2. Akodostef sur

    Ah non, c’est pas confort. Si vous êtes sensibles à ça pour le sommeil, ça peut être le cauchemar… On a eu relativement du bol pour ce trip, on n’est pas tombés sur des ronfleurs de la mort, et nos boules quiès ont toujours suffi à nous protéger des bruits des autres.
    Au-delà du bruit, les matelas sont généralement décents mais ce n’est pas l’hôtel, hein…
    Moi c’est comme quand on dort en tente, je trouve que c’est rigolo de le faire de temps en temps, ça change et ça contribue à l’esprit « aventure » du truc ; et là le refuge, c’est juste un petit pas par rapport au confort classique (le niveau au-dessus c’est la tente, et encore plus fort, c’est la nuit à la belle étoile ;))
    Dormir en refuge, ça te permet de bien manger, et de profiter de la montagne à la fraîche, quand y a à peu près personne : c’est chouettos ! :)

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