Guards! Guards! (Terry Pratchett, 1989)
Guards! Guards! est le douzième (ou treizième, c’est difficile de suivre avec lui !) roman de Terry Pratchett et plus précisément le 8ème concernant le Disque-Monde (ou Discworld en anglais). C’est également le premier ouvrage de Pratchett que je lis, malgré les dizaines de volumes présents dans ma bibliothèque mais appartenant à Marga. C’est d’ailleurs parce qu’elle m’a pesté plusieurs fois que je m’y suis finalement mis ; et puis aussi parce que je suis curieux et que je voulais me faire une petite idée de pourquoi toute cette fascination autour de cet auteur.
Les romans du Discworld sont divisés en plusieurs arcs, comme l’avait déjà souligné Akodostef, et Guards! Guards! est le premier tome concernant la fameuse Garde (ou Guet dans la version française).
Le livre met en scène une société secrète dont le but est d’invoquer un Dragon pour faire régner le chaos dans Ankh Morpork et ainsi renverser l’actuel leader de la ville, le Patricien Vetinari, afin d’y installer à sa place un inconnu qui sera leur pantin.
Le capitaine de la Garde, Vimes (Vimaire en français), poussé par sa conscience, décide de s’interposer face à cette menace avec l’arrivée d’une nouvelle recrue dans son équipe (constituée de deux autres bras-cassés, Colon et Nobby (Côlon et Chicard respectivement)), Carot (facile celui-ci en français, c’est Carotte). Carot est un orphelin qui a été recueilli et élevé par des nains dans les montagnes au delà de la ville (bien qu’à l’âge adulte mesure près d’un mètre quatre-vingt-dix…) et qui s’est porté volontaire pour rentrer dans la Garde. Tous ensemble, ils vont tenter de mettre à jour cette conspiration et redonner leurs lettres de noblesse à la Garde qui, il faut le dire, en a bien besoin.
Comme dans la plupart des romans de Pratchett, je pense que l’histoire est une couverture pour laisser libre court à l’imagination débordante de l’auteur et nous compter ses rêves les plus fous. C’est quelque chose qui quelque part me gênait lorsque je lisais les premières pages du livre ; mais cette impression passée, je dois admettre que la lecture est très agréable et que certains des passages du livre sont tout simplement géniaux, voire mythiques ! Et c’est ce qui fait tout l’intérêt de l’œuvre de Pratchett, tous ces petits détails qui viennent façonner un monde qu’il a complètement créé, et qui est sorti de son imagination farfelue.
Parmi les idées qui m’ont marquées pendant le livre, je retiendrai l’Orang-outang bibliothécaire devant qui il faut pas prononcer le mot singe, la communauté des nains installée à Ankh Morpork qui a perdu la foi et qui se devrait d’écrire au moins une lettre par semaine à leur parent, et la guilde des voleurs et des assassins qui ont une existence légale dans la ville car il vaut mieux tout contrôler, même les crimes, pour éviter que tout parte en sucette…
Bienvenu dans le monde déjanté de Terry Pratchett, j’espère que vous apprécierez tout autant que nous !
Sur une idée d’Akodostef, voici quelque répliques, en VO cette fois (il faut malheureusement comprendre un peu l’anglais…), tirées du bouquin et qui valent leur pesant d’or !
“’They [les dragons] were myths and they were real,’ he said loudly. ‘Both a wave and a particle’” (cette citation ne fera certainement rire les quelques geeks scientifiques qui lisent ce blog).
“He nodded to the troll which was employed by the Drum [un bar dans le livre tenu par un Troll] as a splatter [footnote: Like a bouncer, but trolls use more force].”
“The three rules of the Librarians of Time and Space are: 1) Silence; 2) Books must be returned no later than the date last shown; and 3) Do not interfere with the nature of causality.”
“Thunder rolled…It is said that the gods play games with the fates of men. But what games, and why, and the identities of the actual pawns, and what the game is, and what the rules are – who knows?
Best not to speculate.
Thunder rolled…
It rolled a six.” (Autre référence aux JdRs)