Royal Republic (Trabendo, 8 mars 2017)

Royal Republic

Je vous ai déjà parlé une fois de Royal Republic, exceeeellent groupe rock Suédois découvert pour nous par Stoeffler grâce aux playlists automatiques de Spotify. L’une des fonctionnalités de l’appli est de proposer des chansons supposées proches de ce que le logiciel a déduit que vous appréciez : il était du coup assez logique que le moteur suggère à Stoeffler ce groupe dont la musique et le style sont dans la droite lignée d’artistes que Stoeffler et moi plaçons assez haut dans nos panthéons respectifs, comme The Hives, Electric Six ou Danko Jones (lecteur, si tu connais déjà ces groupes et que tu n’en aimes aucun, tu peux zapper l’article, Royal Republic ne sera pas pour toi non plus ; si tu ne les connais pas et que tu penses aimer le rock, il est temps de s’y mettre !).

Le point commun : clairement, ça joue rock, avec guitares-basse-batterie, un rock énergique, mais une énergie plus positive et sympathique qu’agressive. On est loin du rock festif, mais comme ceux des sus-cités, les morceaux de Royal Republic donnent plus envie de sauter partout en souriant, que de taper sur son voisin. Le chant est d’ailleurs à l’avenant, avec des textes plutôt rigolos voire loufoques et un phrasé dynamique.

Tout le groupe a bien la pêche, mais le frontman Adam Grahn contribue beaucoup à la force de Royal Republic : sans être un chanteur exceptionnel par sa technicité, il sait moduler sa voix comme un conteur d’histoires, la poussant jusqu’à d’authentiques feulements avant de repasser à sa belle voix  naturelle, grave et claire. Et sur scène, passées les premières vingt minutes où le groupe enchaîne les morceaux sans temps mort, il anime la scène en dialoguant avec le public à base de blagues et d’anecdotes (les spectateurs non-anglophones perdront forcément une partie du sel du truc).

Le concert du 8 mars 2017 au Trabendo

Lors de ce concert, ils ont joué à peu près tous les morceaux de leur très bon troisième album Week-end Man sorti en février 2016 (le meilleur à ce jour), en plus des quelques incontournables tubes de leurs précédents opus (Tommy-Gun, Everybody Wants to be an Astronaut, l’inénarrable Underwear, une version détournée -troisième degré en western acoustique- d’Addictive, et le hit de fin de set gagnant Full Steam Spacemachine -en illustration ci-dessous). Il y a eu un moment d’un peu moins bien au milieu du concert avec les deux titres les plus faibles de l’album, People Say That I’m Over The Top et Any Given Sunday, joués l’un après l’autre (le premier est très chaud techniquement OK, mais ça ne suffit pas à faire un bon morceau ; le second vaut surtout pour la voix de crooner du chanteur, et elle était ce soir-là un tout petit poil sous-mixée). J’ai bien aimé en revanche Follow the Sun, qui sort lui aussi pas mal du « standard » des morceaux de Royal Republic, et dont l’atmosphère était rendue d’autant plus envoûtante par les effets de lumière en provenance de la scène.
Le groupe nous a aussi joué deux demi-titres de cover métal, Battery de Metallica (la partie où ça s’énerve, évidemment ;) ), et The Ace of Spades de Motörhead, pas complètement ma came mais parfaitement maîtrisés.

Bilan

On avait déjà eu l’occasion de l’apprécier lors de Rock en Seine, mais voilà décidément le genre de concert qu’il vous faut si vous avez besoin d’un petit coup de fouet : Marion et Michel étaient arrivés l’une avec le stress d’une semaine sur les chapeaux de roue et l’autre avec une sinusite, et les deux sont repartis -comme moi naturellement- avec la pêche et le sourire. Quant à la salle, elle s’en souviendra : les murs ruisselaient littéralement à la fin du concert ; lors du salut final, le chanteur s’amusait à essorer ses manches simplement en pliant le bras…
Anecdote sympathique : le groupe ne s’est pas contenté de livrer son set avant de se barrer, ils sont restés longuement sur scène même après que la lumière se soit rallumée, pour distribuer des poignées de mains et remercier le public, qui était effectivement de qualité cette fois encore.

Un très bon concert, et je crois que ce sera à chaque fois comme ça avec eux. Et la bonne nouvelle, si ça vous a donné envie de les voir : ils sont en tournée en Europe en ce moment, et ils repassent notamment à Paris le samedi 2 décembre au Cabaret Sauvage !

3 réflexions sur “ Royal Republic (Trabendo, 8 mars 2017) ”

  1. Stoeffler
    Stoeffler sur

    Ouééééééééééé, nous aussi on va aller les voir le 1er avril dans une petite salle sur Londres.
    Apres ton deuxieme billet sur Rock En Seine, on ne peut qu’avoir envie d’aller les voir et d’apprecier la meme energie qui transpire (mataphore filee) sur CD retranscrite en direct sur scene.

    J’avais pas fait le rapprochement entre le groupe et Electric 6 (mais par contre la comparaison avec The Hives et Danko Jones est plus evidente); cela s’est plus remarque sur le clip que tu as mis « Baby » (et l’hilarant sous-titre « Cheese Nacho Baby » qui m’a fait me demander pendant plus d’une minute si j’avais bien compris les paroles ^^).

    Par contre tu as retourne ta vest sur l’album que tu preferes sacripant – c’etait pas Weekend Man lorsqu’on en avait parle il y a de cela qq mois!
    Pour moi Any Given Sunday, ca me fait penser a un groupe de pop Suedois des annees 80, A-HA – comme tu le precises dans la voix de crooner que le chanteur utilise mais aussi la composition de la chanson.

    Je vais fouiller dans mes playlists mais je ne crois pas que depuis Royal Republic, il y ait eu un autre groupe que j’ai autant apprecie qu’eux en provenance direct de l’algorithme.

  2. Akodostef sur

    Oui, j’ai bien aimé aussi le « cheese nacho baby » ^-^
    **
    Pour le rapprochement avec Electric 6, c’est Marion qui l’a fait en sortant du concert. Après coup, c’est vrai qu’il y a un ou deux titres qui peuvent y faire penser, mais c’est surtout par l’attitude que je les trouve proches en l’occurrence pour ma part (et le clip conforte ce sentiment, effectivement).
    **
    Au moment où on en avait parlé, ce n’est pas que ce n’était pas mon album préféré, c’est plus que je ne trouvais pas qu’il y ait un album qui se démarque plus particulièrement : il y a de très bons titres sur chaque. Mais c’est vrai que maintenant que je les connais vraiment bien, Weekend Man reste pratiquement tout du long sur un bon 8 sur l’échelle de mes dix doigts, alors que les deux premiers albums font plus des montagnes russes entre bons morceaux et moins bons morceaux.

  3. Stoeffler
    Stoeffler sur

    Bon ben vu!

    Honnetement, ca faisait longtemps qu’on avait pas apprecie autant un concert… charisme du chanteur, tres bonne ambiance dans la fosse, chansons top… bref un gros succes.

    On a eu droit au meme laius que vous je pense, mais a noter:
    – Walk! donne bien mieux en live que sur le CD. Il y a une insertion de qq paroles et musique de James Brown en plein milieu ce qui etait rigolo
    – le chanteur a pas mal de bagou, ce qui rappelle un peu le style des Hives ou de Electric Six
    – l’interpretation d’Addicted faite par leur faux groupe dans lequel ils sont tous membres – mega sixieme degre
    – la reprise pour nous, c’etait Heart of Darkness de Iron Maiden. Les gars, c’est quand meme pas des manches :-)

    Definitivement un groupe a suivre dans le futur.

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