Source Code (Duncan Jones, 2011)

L’officier militaire américain Colter Stevens se réveille dans un train, aux côtés d’une femme qui semble le connaître mais que lui, n’a jamais vu. 8 minutes de confusion plus tard, le train explose.

…et Stevens reprend conscience dans une espèce de cabine obscure, où une voix l’aide à reprendre pied avant de lui demander son rapport tout en semblant avoir la plus grande répugnance à lui révéler quoi que ce soit sur la mission. Le temps semble en tous cas compté, et une fois remis de ses émotions, notre héros se retrouve à nouveau à bord du train, à l’exact moment où il s’est réveillé au départ, mais avec le souvenir de ce qui s’y est passé la première fois, et il va donc faire des choix différents pour essayer de mieux comprendre la situation.

Difficile d’en dire davantage sur l’histoire sans trop en révéler, mais j’avoue que Source Code (qu’une fois n’est pas coutume, je n’avais pas prévu d’aller voir à l’origine) est une très bonne surprise. J’ai beaucoup aimé la façon dont le drame personnel du héros se développe en parallèle de la principale énigme, j’ai bien aimé l’ambigüité de la personnalité et des motivations du scientifique qui conduit l’opération. Même si le postulat de départ qui est censé expliquer comment le personnage peut se retrouver à vivre ses aventures est évidemment invraisemblable (boiteux ? ^_^), j’ai notamment apprécié que tout ce qui apparaît comme des incohérences en cours de film (le refus de ceux qui dirigent l’opération de lui en dire trop sur la mission, le fait qu’ils n’aient pas les moyens ou bien refusent de s’occuper des problèmes techniques qui surviennent dans sa cabine, Show ▼

etc.) trouvent à chaque fois une explication. La moitié des gens avec qui on a vu le film, et les deux critiques que j’ai lues sur le Net pointent au contraire des incohérences, je pense que c’est une mauvaise compréhension du film qui leur fait porter ce jugement, et je suis à leur disposition pour leur exposer mon point de vue -c’est d’ailleurs aussi une qualité que j’aime bien dans un film, lorsqu’on peut discuter de ce qu’on a vu, et sortir de la conversation avec une compréhension plus pointue du truc grâce aux observations et aux réflexions des uns et des autres.

Très chouette film en tous cas, je recommande sans réserve (et vous avez vu, j’ai fait un article court, pour une fois ! ;) ) !

13 réflexions sur “ Source Code (Duncan Jones, 2011) ”

  1. Stoeffler
    Stoeffler sur

    Nooooooooooooooooooooon, j’allais poster un article dessus aujourd’hui!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  2. Stoeffler
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    Je suis globalement d’accord avec toi; j’ai notamment apprecie la prestation des acteurs (juste et touchante) qui je trouve aide a aprecier le film un peu plus.
    Par contre j’ai ete tres decu par les 5-10 dernieres minutes du film qui pour moi etaient totalement inutiles et illogiques (meme si on comprend que c’est pour satisfaire la motivation de Stevens) et ca m’a un peu gache le film.

    A noter que c’est le deuxieme film du realisateur, le premier etait « plus independant », Moon, je l’ai mis sur ma liste de film a voir!

  3. Akodostef sur

    Aïe, désolé ! C’est déjà arrivé une fois que deux articles sur le même sujet se téléscopent (c’était Aya qui m’avait devancé à l’époque), et ça me fendait trop le coeur d’avoir écrit tout ça pour rien donc avec son accord, j’ai quand même posté mon article aussi). Perso, ça ne me dérange pas que tu fasses pareil, faut pas gâcher !

    Pour le fond, je suis d’accord que la fin n’est pas à la hauteur du reste du film, même si ce qui s’y passe explique pas mal plusieurs passages du film qui sinon seraient des incohérences.

  4. Stoeffler
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    T’inquiete, c’est pas grave, il me restait a corriger pas mal de trucs…

    On pourra rediscuter de la fin la prochaine fois, je dois avouer que j’ai un peu oublie les details…
    J’admets qu’on comprend la fin a cause du background du personnage principal, mais je trouve que c’est un manque de courage d’avoir fini sur cette note.

    Han!

  5. Je ne suis pas vraiment d’accord avec toi concernant les incohérences dans le scénario,je trouve que certaines sont vraiment dérangeantes (même si dans le fond,j’ai passé un bon moment en voyant ce film)

    Par exemple,le source code est une rémanence de ce qu’a vécu le défunt juste avant sa mort,mais le défunt en question n’as jamais vu la bombe,celui qui l’as déposé ou bien même tout l’environnement hors train (le camion,le globe de la fin etc…) donc tout ce qui n’est pas dans le souvenir du mort n’est que le fruit de l’imaginaire (ou de l’interprétation du source code) de Stevens ce qui rend l’utilisation des informations dans la réalité bien caduque. (j’avoue que j’ai pris l’exemple le plus « important »)

    Par contre,la fin est vraiment génial je trouve,un vrai tour de passe-passe qui amène forcément à la discussion.

  6. Akodostef sur

    Au fait : tu as reconnu la musique de la sonnerie du portable de la fille ? :)

  7. Stoeffler sur

    J’ai du re-regarder parce que j’avais oublie, mais oui ca me revient… :o)

    STOP…………………….CONTINUE!

  8. Akodostef sur

    @Stoeffler : quoi ? C’est déjà en DVD chez vous ??!

    @mOhda : merci pour ton commentaire ! Par contre attention à bien baliser les spoilers pour ne pas gâcher le film à ceux qui voudraient le voir :/
    Donc [SPOILER !] je suis preneur des autres incohérences que tu auras pu relever. Pour celle que tu juges la plus importante, et qui est celle que je pense la plupart des gens qui auront trop rapidement interprété le truc retiendront aussi, en fait, elle est justement expliquée par la séquence de la fin : cette fin explique clairement que le Source code ne fonctionne pas comme le croient les responsables du projet. La projection ne crée pas juste une réminiscence de ce qu’a vu l’hôte d’accueil : il recrée en fait littéralement une réalité parallèle, qui a sa propre cohérence et son propre espace-temps. C’est ce que le personnage comprend au fur et à mesure de ses projections, parce qu’il ne « sort » pas à chaque fois au bout de 8 minutes, il sort quand il MEURT -et parfois ça prend davantage que 8 minutes. Il n’y a donc pas d’incohérence dans la logique du film : l’incohérence n’est que dans la présentation qu’en font les scientifiques (qui est erronée, la fin le prouve) par rapport à la façon dont ça marche vraiment.
    Note par ailleurs que les scientifiques, eux, n’ont aucun moyen de savoir ce qui se passe pendant les projections. Du coup pour eux, Stevens n’est vraiment qu’en train de revivre la scène, en faisant attention à des choses particulières pour les aider à avancer, et on voit qu’ils sont trop pressés par le temps pour faire attention aux remarques qu’il leur fait (d’une façon générale, ils défaussent comme des erreurs d’interprétation de Stevens à peu près tout ce qui ne fait pas partie des informations qu’ils attendent) pour se rendre compte par eux-mêmes que quelque chose ne tourne pas comme ils croient que ça tourne. [FIN DU SPOILER]

  9. Stoeffler sur

    Ahhhhhhhh, c’est pas con en effet, j’avais pas vu ca sous cet angle.
    Interessant… faudra en rediscuter!

  10. Content de voir que je ne suis pas le seul à avoir apprécié ce film ! Je l’ai personnellement trouvé brillant, avec un scénario très intelligent et des acteurs excellents.
    La fin est pour moi parfaite, elle éclaire tout le film qui ne souffre précisément d’aucune incohérence. Mais il est vrai que tout va assez vite dans les dix dernières minutes et qu’il faut suivre pour bien comprendre ce qui s’y passe.
    Je suis tout à fait d’accord avec ton interprétation, j’ai d’ailleurs développé cette analyse sur mon blog que je vous invite à venir lire ici :
    http://entre-deux-films.over-blog.com/article-source-code-decrypte-explication-de-la-fin-du-film-72666917.html
    En espérant vous voir nombreux,
    Cinéphilement vôtre,

  11. Akodostef sur

    Merci pour ton commentaire ! Bien vu dans ton article la référence au Cloud Gate ; au départ, je n’étais pas d’accord avec ton NB… mais après y avoir bien réfléchi (et avoir réécrit deux fois ce post, une fois dans un sens, une fois dans l’autre), il me semble quand même que même en considérant que cette réalité dans laquelle survivent les personnages se distingue à partir de ce point de l’histoire dans lequel Stevens devient Fentress, il y a nécessairement un « avant » chaque fourche. Et donc pour moi, la nouvelle vie du Marines s’acquière donc bien aux dépens de celle de l’enseignant… mais bon, c’est la vie, hein ! ;p

  12. I am so looking forward to this film. Finally something a bit different. I like films that make you think. Looking forward to this one.

  13. Stoeffler
    Stoeffler sur

    Nice to see another English speaking person reading a French blog!
    Welcome Hampers!

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