The Killer Inside Me (Michael Winterbottom, 2010)

Voilà un film qui n’aura pas fait grand bruit Outre-manche lorsqu’il est sorti. Apparemment, j’avais envie de le voir, mais j’ai du immédiatement l’oublier lorsqu’il a disparu des salles après seulement quelques jours. Quoi qu’il en soit, c’est le DVD qui est arrivé chez moi cette semaine, une raison amplement suffisante pour le visionner et lui donner une chance.

 

Tiré d’un roman Noir (qui est considéré comme une référence, et que je pense lire un de ces jours), The Killer Inside Me est un thriller qui retrace la vie d’un adjoint au sheriff d’une petite ville du Texas dans les années 50, Lou Ford (Casey Affleck). En apparence parfait et attentionné envers la communauté et son entourage, Lou est en réalité un sociopathe à tendance sado masochiste. Malgré une relation stable avec sa petite amie Amy (Kate Hudson), il entretient également des rapports brutaux avec une prostituée, Joyce (Jessica Alba) qu’il aurait du chasser de la ville pour arranger les affaires d’une grosse légume.

Le film va dépeindre petit à petit quelles sont les raisons qui ont poussé Lou à devenir ce qu’il est, puis décrire sa descente aux enfers après avoir rencontré Joyce.

 

Le film est complexe, riche en détails sur la vie et les traits de caractère de Lou Ford, et prend également le pari de d’avoir comme personnage central un serial killer qui sera également le narrateur de l’histoire, donnant un angle intéressant et différent à la trame.

Le film est lent, épuré, mais fascinant. Il est notamment porté par la prestation de Casey Affleck, véritablement effrayant en serial killer bien coiffé et propre sur lui. La manière dont le long-métrage a été tourné apporte également une grande part de réalisme, et qui est aussi renforcé par les scènes de violence (rares) mais intenses et plutôt bien rendues (attention aux coups de poings dans les gencives).

De nombreuses critiques reprochent au film de ne montrer justement que des scènes violentes envers les femmes (et qui selon mes souvenirs est faux), dégradant leur image. Cela ne m’a personnellement pas effleuré car cela ne me semblait pas gratuit et j’ai trouvé qu’elles collaient parfaitement au caractère de Lou Ford, capable de cruauté extrême, juste parce qu’il en a envie et qu’il le peut.

 

Ce que je reproche par contre, c’est la cohérence de certaines scènes, surtout vers la fin du film ou franchement j’ai été déçu par les choix qu’a fait le realisateur. Je ne sais pas si le livre est similaire en ce sens (et c’est essentiellement ce qui me donne envie de le lire), mais je ne trouve pas que les dernières images soient à la hauteur du reste de l’histoire, quitte à le gâcher et à me laisser circonspect quant à l’intérêt du film de manière générale.

 

A vous de vous en faire une idée !

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