Blood Red Shoes (Trabendo, 26 novembre 2008)
Pour mémoire, j’avais découvert les Blood Red Shoes en première partie de Rage Against the Machine à Rock en Seine en août avec Michel. Le groupe, venu de Brighton, en Angleterre, est composé de deux membres seulement: Laura-Mary Carter (la fille, donc) à la guitare et au chant, et Steve Ansell aux percussions… et au chant, performance relativement impressionnante compte tenu du rythme auquel il joue. Le lendemain du concert, j’achetais l’album, c’est dire si leur prestation m’avait plue (et elle a apparemment encore plus plue à Michel, qui même s’il n’a pas acheté le disque (il n’achète jamais de disque), était encore plus enthousiaste que moi à l’idée d’aller au concert (c’est d’ailleurs lui qui m’a signalé leur passage an Trabendo).
Le Trabendo est une salle située à littéralement 100 mètres du Zénith à Paris, et c’est une très chouette salle, pour plusieurs raisons: d’une part, le son été nickel à chaque fois que j’y suis allé; d’autre part, la salle est relativement petite, et on est donc au maximum à quinze mètres de la scène, ce qui permet de vraiment profiter de la présence des groupes; enfin, il y a des degrés dans le plan de la salle, ce qui fait que les personnes (féminines notamment) de petite taille où ceux qui sont relativement loins de la scène sont quand même en mesure de voir ce qui se passe sur scène grâce à la surélévation (bon, c’est quand même moins bien que cette scène à Londres où on a vu The Hives, parce que les degrés sont moins pratiques qu’un plan incliné pour danser (un peu trop d’agitation et zou! quelqu’un tombe d’une marche -et ce sont de hautes marches); du coup, ça incite modérément à danser. Pour les Cold War Kids, que nous avons vu ici il y a environ un an, ce n’était pas gênant parce que c’était plus une question d’atmosphère que de lâchage (et c’était d’ailleurs un ex-ce-llent concert). Ca m’a un peu plus gêné pour Blood Red Shoes, dont les morceaux sont tous plutôt bien pêchus. Problème des concerts en hiver, j’étais aussi entravé par les couches de fringues qui font plaisir quand on les a sur soi dehors, mais qu’on se retrouve obligé de garder à la main dans la chaleur de la salle.
Bref, personnellement je n’étais pas en bonne condition pour profiter pleinement du concert d’un point de vue « corporel », mais le concert a néanmoins été vraiment bien. Déjà, un concert dont la musique d’intro et d’outro est « The pink room » d’Angelo Badalamenti (tirée de la BO de Fire Walk With Me le film de David Lynch qui « clôt » la série Twin Peaks), gagne quelques points de respect. Ensuite, le groupe a bien assuré tous les morceaux de l’album, et nous a fait plaisir en jouant trois nouveaux morceaux -ce qui est réellement une bonne idée quand on n’a qu’un album de dix chansons au compteur, dont deux étaient très bien. Le troisième (le deuxième nouveau qu’ils ont joué, en fait) était un peu plus décevant, parce que sauf erreur de ma part, il reprenait par moment exactement les accords d’une autre de leurs chansons! C’est d’ailleurs le reproche qu’on peut faire au groupe, dont les titres, même s’ils sont globalement très bons, ont un son et un style très marqués et finissent par se ressembler un peu; le manque de changement d’ambiances en tous cas induit pour moi une certaine lassitude, parce que comme l’ensemble du concert garde de bout en bout la même intensité, il faut tenir une belle forme pour rester tonique du début à la fin avec les artistes (ce que Michel semble toutefois avoir réussi :) ).
Il y a eu rappel sympa à la fin, pour lequel les deux musiciens ont échangé leurs instruments (la fille à la batterie, le garçon à la gratte, donc), assez marrant sur le principe, déjà, et très réussi puisque le morceau -relativement basique: il n’y avait notamment pas de paroles, juste des « hey »- était néanmoins parfaitement interprété, et tout à fait dans l’esprit du groupe mais avec quelque chose de neuf. Bien vu!
Au final, un bon petit concert, d’un groupe très sympa; j’aimerais que pour leur prochain album ils gardent la même énergie, mais avec davantage de variété dans leurs compositions, pour me donner envie de continuer à les écouter.
Note: la première partie, que nous avons largement manqué pour cause de mangeage au McDo (hem…), était Peggy Sue and the Pirates, groupe de folk dont nous n’aurons entendu que deux morceaux, mais qui donnaient envie d’en entendre davantage: de la folk aux voix et ambiances émouvantes. Rien trouvé d’elles sur Dizzer, et juste une interview avec des extraits de chansons avec un son médiocre sur Youtube, et un bout de concert dont je mets le lien ici fr.youtube.com/watch pour donner quand même un aperçu (de là, on peut trouver suivre le fil vers d’autres vidéos que je n’ai pas trouvé aussi séduisantes que ce que j’ai entendu le soir du concert).