Le bon, la brute et le cinglé (Kim Jee-Woon, 2008)

Affiche du film

Vu au MK2 Bibliothèque avec Marion, Michel, Jérôme et Céline qui l’auront trouvé meilleur que moi, ce film un peu long sur la fin (à partir de la chevauchée finale, que beaucoup (si je lis bien les pages de critiques que j’ai pu trouver sur le Net) ont trouvé géniale mais qui m’a parue interminable et sans enjeu) réserve quand même de très bons moments, avec des scènes d’actions impressionnantes de vitalité (la scène d’introduction avec l’attaque du train; la bataille du Marché fantôme), une bonne dose d’humour qui fonctionne souvent bien (les deux évasions du Cinglé, la bataille du Marché encore une fois, scène-clé du film qui excelle autant au niveau de l’action que de l’humour, ses deux facettes principales), et beaucoup d’originalité, ce qui n’est pas rien pour un remake.

On ne peut d’ailleurs que vaguement parler de remake en l’occurrence puisque le scénario, franchement indigent d’ailleurs, ne reprend que les grandes lignes du « Bon, la Brute et le Truand » de Sergio Leone (le titre américanisé du film est d’ailleurs bien meilleur que celui en français: « The Good, The Bad and the Weird », qui traduit mieux la personnalité du plus marquant des trois héros, qui fait beaucoup pour la réussite du film): dans les paysages désertiques de Mandchourie, probablement dans la première moitié du 20e siècle, une petite frappe coréenne met la main sur une carte conduisant à un mystérieux trésor, et se fait aider par un chasseur de primes qui se sert de lui comme appât alors que le truand se fait pourchasser par un tueur professionnel et sa clique payés pour récupérer l’objet, une bande de bandits mandchous de moindre calibre, et finalement l’armée japonaise. Le tout est largement prétexte à une succession ininterrompue de scènes d’actions baroques et trépidantes, malheureusement régulièrement filmées avec une caméra à l’épaule qui rend l’action peu lisible et visuellement fatigante, et à la mise en scène d’une réjouissante galerie de personnages hauts en couleurs, jusque dans les plus petits seconds rôles.

Au final, un film pas toujours passionnant et parfois visuellement pénible, mais franchement original, traversé de plans géniaux et ponctué de quelques scènes excellentes. A voir, même si je n’en ferais pas mon film de l’année.

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