Mêmesprit

Saviez-vous d’où vient le nom du Champs de Mars ? Il y a encore peu de temps, j’aurai hasardé que c’était en souvenir d’une quelconque bataille ayant eu lieu en Mars, ou en l’honneur d’un roi couronné en mars, ou je ne sais-quoi…

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Comme c’est le cas pour le nom de la couleur Magenta : saviez-vous que lorsque ce colorant fut découvert, on lui donna le nom d’une récente victoire militaire française, à Magenta en Italie ?

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Ca n’aurait pas été complètement faux : en réalité, ce sont les Romains qui, impressionnés par le courage des Gaulois, baptisèrent « Champ de Mars » l’endroit exact où se déroula la bataille entre les légionnaires de Labienus et les soldats de Camulogène, les derniers Gaulois libres… C’est en effet en 52 avant Jésus-Christ que les Romains vinrent attaquer les modestes Parisii pour envahir leur territoire des bords de Seine. C’est Jules César lui-même, soucieux de discipliner les marches de l’Empire, qui envoya sur les bords du fleuve son meilleur général, Titus Labienus, à la tête de quatre légions. Affolés, les Lutéciens font venir de Mediolanum Aulercorum, aujourd’hui Evreux, un vieux chef que tout le monde appelle respectueusement Camulogène, ce qui signifie « fils de Camulus », le dieu gaulois de la Guerre.

Je vous passerai les détails, mais au final, Astérix et Obélix se sont fait raser, et c’est aux environs du Champs de Mars – Trocadéro qu’eut lieu cette bataille décisive, qui vit d’ailleurs succomber Camulogène lui-même.

Le Champ de Mars, le Trocadéro, la Tour Eiffel reposent donc sur les restes des vaillants, véritables et derniers Gaulois libres. Et nous, tels des barbares vikings, nous jouons au Mölkky sur leurs têtes !

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Chouette et illégale photo, n’est-ce pas ?

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Hé oui ! La tour elle-même est depuis longtemps dans le domaine public, mais la Société d’Exploitation de la Tour Eiffel (SETE) revendique des droits sur la publication de la tour illuminée en s’appuyant sur une décision de la Cour de Cassation du 3 mars 1992 relative à des illuminations mises en place en 1989, pour le centenaire de la tour. Selon la Cour, « la composition de jeux de lumière destinés à révéler et à souligner les lignes et les formes du monument constituait une création visuelle originale, et, partant, une œuvre de l’esprit ».

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Cette photo a été prise de nuit (il faisait même pratiquement noir), et est en fait le résultat de la technique dite HDR. Comme son nom ne l’indique pas forcément, un traitement de photo en High Dynamic Range permet d’obtenir la plus grande plage d’information dynamique possible sur une image. Ainsi, chaque pixel contient d’avantage d’information sur la couleur, la luminosité ou encore l’intensité que sur une photo classique, qui ne peut retranscrire l’ensemble des plages de lumières. Le HDR consiste concrètement à fusionner plusieurs clichés classiques d’une scène pour obtenir le plus d’informations possibles sur les zones claires et sombres : cela donne des photos à la luminosité très particulière, finalement assez proche de ce que perçoit l’œil humain, y compris et surtout pour les photos de nuit ou dans les environnements très sombres.

Mais alors, comment qu’on fait ?

Pour parvenir à créer une photo en HDR, il vous faut :

– Un appareil photo numérique reflex de préférence, gérant le format de fichier RAW (pour mon premier essai, je me suis contenté de fichier JPEG, et je suis tout de même satisfait du résultat (compte tenu de la qualité des clichés de base). Il vous faudra prendre au moins trois clichés de votre scène, en mode manuel, en ne changeant que l’exposition. Par exemple, si vous prenez 3 photos, prenez une exposition à -2EV, une neutre et une à +2EV.

– Un trépied (indispensable car il faut que les clichés soient cadrés de manière identique : nous verrons plus loin que Photomatix au moins permet de corriger des légers décalages). Je vous conseille également l’utilisation du retardateur de l’appareil afin de limiter les manipulations entre et au moment de chaque déclenchement, sinon vous vous retrouverez dans une belle pagaye, voir dans une belle pagaïe.

– Un ordinateur équipé de l’un des logiciels suivants : Adobe Photoshop, Lightroom, Photomatix ou Qtpfsgui. Même si Photoshop est très certainement le logiciel le plus courant de cette liste, je n’ai pas trouvé de tutoriel satisfaisant pour, et j’ai donc testé Photomatix.

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Saviez-vous d’ailleurs que le mot ordinateur fut introduit par IBM France en 1955 ? François Girard, alors responsable du service publicité de l’entreprise, eut l’idée de consulter son ancien professeur de lettres à Paris, Jacques Perret, afin de lui demander de proposer un mot caractérisant le mieux possible ce que l’on appelait vulgairement un calculateur (traduction littérale du mot anglais « computer »). Ce dernier proposa « ordinateur », un mot tombé en désuétude désignant anciennement un ordonnateur, voire la notion d’ordre ecclésiastique dans l’église catholique (ordinant).

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Vous pouvez télécharger Photomatix en version d’essai ici et j’imagine (je suis certain) qu’un passage sur ce forum vous rendra service si vous souhaitez approfondir.

L’utilisation de Photomatix est extrêmement simple : vous ouvrez le logiciel, vous indiquez quel type de traitement vous souhaitez appliquer à vos photos (« Generate HDR Image » ou « Exposure Fusion »), vous uploadez vos photos, vous tripatouillez les réglages et ouala !

A vos boitiers, à vos claviers !

Et même à vos Iphone (4) ! Extrait quelque peu concis du change log de la mise à jour de cette semaine de notre préssieux : « Photos HDR (plage dynamique étendue) sur l’iPhone 4 » :-)