Un tour en Corse du sud (Avril 2010)
Originalité sur ce billet : après la première partie qui racontera nos aventures (qui intéresseront mes parents, mes voisins, et moi dans dix ans quand je les relirai avec plaisir), je ferai à la fin du billet un topo sur les endroits notables où on a dormi ou mangé, ce qui intéressera ceux qui auraient éventuellement envie de faire aussi un tour par là-bas.
Samedi 3 avril : départ pour la Corse
Marion et moi avions décidé de passer cette semaine de vacances hors de Paris. Marion avait envie de soleil et donc dans un premier temps nos plans étaient d’aller en Grèce dans les Cyclades, mais vu qu’on s’est organisés environ quinze jours avant et que c’était plus ou moins la galère pour les iles grecques avec les réservations de bateau et tout ça, on s’est finalement rabattus sur un plan plus simple : la Corse. Marion ayant un concours à préparer, je me suis chargé seul pour une fois de nous trouver les trucs à faire et les endroits où dormir, et du coup, c’est la veille du départ que j’ai finalisé les réservations de chambres d’hôtes. A l’arrache, quoi.
L’arrivée à l’aéroport d’Ajaccio a été bien agréable : temps doux et ensoleillé, joli paysage, ça changeait de l’aéroport d’Orly, forcément ! La météo annonçant la pluie pour le lendemain, personnellement je m’attendais à pire pour ce samedi, et j’étais bien content de trouver de suite une ambiance « de vacances ».
Le temps de prendre notre voiture, et hop, sur la route direction Roccapina, à la pointe sud-ouest de l’ile. L’auberge Coralli, où nous résidons pour deux soirs en demi-pension est très sympathique. Nous nous endormons comme des larves devant la télé à écran plat placée judicieusement juste en face du lit (oh, ça va, c’était le premier soir de vacances, et on avait eu une dernière semaine de boulot assez chargée).
Dimanche 4 avril : Roccapina, sud-ouest de la Corse
Pas de miracle. La météo annonçait la pluie : il pleut. Une piste (« joyeusement défoncée », comme la décrit très justement le Routard) qui part de l’auberge conduit à une jolie petite plage sur le côté de laquelle se dressent de grands rochers dont un, qui constitue l’attraction touristique, a la forme d’un lion couché (ou d’un sphinx si vous voulez puisqu’il a la tête redressé comme eux, mais apparemment la référence ne devait pas trop plaire ici, donc tout le monde parle d’un lion couché. Bon. Détail amusant : il reste sur sa « tête » les ruines d’une construction (sans doute une tour génoise) et ça lui fait comme une couronne –quoi de plus approprié pour le roi des animaux ?^^)). Reste qu’il pleut, et pas qu’un peu, donc après cette courte balade on repart vers Sartène, plus au nord, pour visiter cette ville et notamment son petit labyrinthe de ruelles dans la vieille ville, sympa mais sans plus. Sartène est aussi la ville dans laquelle se produit chaque année à Pâques une procession bizarre (le Catenacciu) qui évoque plus ou moins le chemin de croix du Christ, avec un pénitent qui porte une belle croix en bois de 34 kilos et se balade pied nus avec une chaîne de 15 kilos aux chevilles. A mi-parcours un type en blanc vient l’aider à porter sa croix (en référence à Simon de Cyrène, qui aida Jésus à porter la sienne) et derrière suivent 8 autres pénitents vêtus de noir. Jusque là, rien d’excessivement choquant dans le genre « religieux folklorique »… sauf que tout le monde est cagoulé (eh, c’est la Corse, quand même ! :p) ! Officiellement, c’est parce qu’il s’agit de vrais pénitents qui cherchent à racheter une faute et que cet anonymat les protège, m’enfin ça donne quand même un drôle d’aspect à l’affaire, à mi-chemin entre la secte et le brigandage. Pour terminer notre court périple du jour, nous passons à Tizzano, une petite anse avec plage à l’eau très claire, port de pêche, qui lui valent deux petits routards dans le routard, mais qui nous paraissent à nous non seulement trop construit, mais en plus à l’abandon (bon, c’est pas la saison, ok, mais vu leur état de délabrement, les cages de foot et le filet de volley sur la plage, même au soleil d’été, ils doivent faire pouilleux franchement !). Ça ne vaut en tous cas franchement pas le détour. Une première journée globalement décevante, donc, mais le mauvais temps y est sans doute pour beaucoup.
Lundi 5 avril : Campomoro, ouest de la Corse du sud
Il fait beau, nous filons donc tôt (10h, quoi) vers le nord pour rejoindre Campomoro, point de départ d’une balade relativement balisée (on sera quand même obligés de faire une partie de notre parcours en sens inverse de la boucle normale prévue, parce qu’un passage secret au travers des rochers n’était indiqué nulle part) vers le Phare de Senetosa. L’endroit est très plaisant, avec des rochers granitiques aux formes étonnantes : on peut s’amuser au cours de la balade à imaginer des figures dans les rochers, ou bien comme nous s’amuser à grimper sur certains (le granit offre de très bonnes prises : même un néophyte en escalade peut vraiment se faire plaisir). Plusieurs boucles sont possibles : nous parcourons, nous, celle qui dure trois heures (et que nous prolongeons avec un passage jusqu’à la pointe de la presqu’ile, tournant autour d’une tour génoise qui peut se visiter (mais que nous n’aurons pas visité, pour le coup)). Comme nous avons un peu de temps devant nous, au retour nous restons une petite demi-heure tranquilles sur la plage à bouquiner (avec nos polaires sur le dos, quand même : il y a beaucoup de vent, et il est frais). Une longue route nous amène ensuite jusqu’au gîte proche de Figari où nous resterons deux jours. L’accueil est… spécial : l’hôte nous offre un apéro dans son salon, et toute la forme de son accueil paraît chaleureux ; mais le fond de ce qu’elle nous dit est à l’inverse assez flippant et peu courtois : elle nous parle des gens qu’elle a viré parce qu’ils lui avaient posé une question de trop (c’est à dire : deux) sur l’aéroport voisin (perso, j’allais en parler juste histoire de faire la conversation, j’ai bien fait de me retenir) ; pendant qu’on prend l’apéro, elle reçoit un appel de quelqu’un qui souhaite louer le gîte pour 4 jours, lui annonce le prix de 890 € pour la semaine, et l’assure qu’elle lui fait un prix en lui proposant 800 € pour 4 jours… quand le type décline et raccroche, elle ricane qu’elle « lui a fait mal », comme si nous pouvions être complices du manque total de politesse dont elle a fait preuve envers le pauvre type au téléphone, qu’elle a envoyé ch… parce qu’elle n’a visiblement pas besoin de se donner de mal pour trouver des locataires : exactement ce que Marion et moi détestions lorsque nous cherchions des gîtes pour passer des vacances en Corse avec nos potes. Par contre, l’endroit est globalement bien et c’est agréable d’avoir un endroit à soi pour se faire soi-même à manger et tout avant de se coucher. Mais bon, l’accueil est vraiment limite et pour vous donner une idée de l’impression qu’elle nous a fait, Marion et moi avions eu exactement le même ressenti, le même mal à l’aise, pendant la conversation avec notre hôte, mais nous avons tous les deux –sans nous concerter- attendu le lendemain, quand nous étions dans la voiture et donc sûrs qu’elle n’aurait aucun moyen de nous entendre, pour en discuter… Enfin, ça fait des anecdotes à raconter, hein !
Mardi 6 avril : Bonifacio, extrême sud de la Corse
Le beau temps s’est installé, nous partons pour une rando qui part de la Ville Haute de Bonifacio et longe les falaises jusqu’au sémaphore puis au phare de Pertusato. Une balade qui nous permet d’admirer la mer, d’un bleu magnifique et plein de nuances (du turquoise sur les bancs proches des falaises au bleu profond au loin), de mieux comprendre la position de la ville, vraiment accrochée à la falaise, au point que les bâtiments les plus avancés sont en fait sur un promontoire qui surplombe directement les flots. Les falaises sont en calcaire (alors que le reste de la Corse est à 90% granitique) et ressemblent à un mille-feuilles de couches de roche superposées les unes aux autres… avec une impression à peu près similaire à la pâtisserie du même nom quant à la solidité de l’ensemble : on s’approche donc peu des bords, de peur que la pierre s’effondre. Arrivés au bout du périple (seuls les vrais randonneurs vont jusque là, nous ne croisons donc à peu près plus personne), nous descendons par un petit sentier jusqu’à la mer où après nous être posés deux minutes, nous explorons les rochers étonnants qui sont là (un gros bout tombé de la falaise et qu’on jurerait de la forme d’un paquebot, des grottes marines à ciel ouvert…). Le décor est assez lunaire.
Nous rentrons ensuite à Bonifacio ou après une petite crêpe (chèvre et miel pour moi –relativement classique sauf que eux rajoutent de l’huile d’olive et des herbes ce que je n’avais jamais tenté et qui est assez bon en fait), nous visitons la Ville Haute (la vieille ville, quoi) aux petites ruelles toutes décalées les unes par rapport aux autres (pour empêcher que le vent s’y engouffre), en chassant les rayons de soleil (parce qu’il fait relativement beau, mais dès qu’on est à l’ombre il fait quand même assez froid, là en hauteur sur la côte). Après avoir traversé un étonnant no man’s land (des bâtiments occupés par la Légion Etrangère jusqu’en 1982, abandonnés depuis pratiquement 30 ans et laissés en complète déréliction, un truc incompréhensible quand on voit la surface que ça représente et le prix du m2 à Bonifacio), nous passons rapidement dans le cimetière marin, constitué comme le cimetière de Recoleta à Buenos Aires (on en parlait là) presque exclusivement de caveaux hors sol qui forment une sorte de « ville des morts », une impression d’autant plus forte ici que les caveaux sont de dimensions plus uniformes, et que certains ont même une esthétique commune, par allées… Nous achetons ensuite de quoi faire notre popotte du soir et rentrons au gîte (bien contents de ne pas recroiser notre hôte inquiétante).
Mercredi 7 avril : Plage de Palombaggia (est du sud de la Corse) et Ile Lavezzi (un peu au large de Bonifacio, au sud)
Nous avions prévu de partir le matin sur l’une des navettes qui conduit les visiteurs sur l’ile Lavezzi, toute proche de Bonifacio, mais comme NOUS NE SOMMES QU’EN AVRIL, les départs sont bien moins nombreux qu’en haute saison et nous loupons donc le premier départ du jour, à 11h. En attendant le second de 14h30, nous décidons donc de filer plus au nord voir de quoi ont l’air les plages de Palombaggia : pas très loin de Porto-Vecchio, qui est l’une des destinations les plus prisées en été, elles sont normalement blindées de monde, mais là nous pouvons profiter de ce long banc de sable tranquillement, marchant les pieds dans l’eau (une partie du chemin seulement : c’est sympa de marcher pieds nus sur la plage, mais l’eau à 14°, ça refroidit quand même salement !). La plage idyllique, avec vue sur les montagnes en face, est effectivement très agréable, mais nous filons rapidement pour ne pas louper le deuxième bateau vers les iles –et nous arrivons vraiment juste à temps pour embarquer, un peu speedés.
L’ile Lavezzi est très chouette. Nous n’en aurons vu qu’un gros quart je pense, parce que le bateau ne nous laissait qu’une heure et demi pour visiter, mais on peut y faire de belles balades ou s’y dégoter une petite plage sans doute plus isolée que celles de la côte sud ou est de la Corse (la navette coûte quand même 35 € par personne aller-retour), et il y a partout des rochers en granit assez semblables à ceux de Campomoro (et dans lesquels on peut donc rêver des tas de formes). Une fois n’est pas coutume, nous retournons au bateau à l’arrache, derniers à embarquer avec deux-trois minutes de retard sur l’horaire de départ prévu (mais personne ne semble nous en tenir rigueur). Sur le voyage de retour, le bateau fait une petite visite de l’ « ile aux milliardaires » voisine, Cavallo, où les célébrités de France ont obtenu le privilège de faire construire des villas sur cet ilot où il est de bon goût de ne venir qu’un mois par an, en août, et où la plèbe n’a pas le droit de débarquer, passe devant les falaises de Bonifacio (ce qui permet de mieux voir les fortifications et le chemin de ronde qui encerclent la Ville Haute), puis devant deux grottes proches de la ville, entrant même (et l’entrée est impressionnante) dans la seconde, la grotte de Sdragonato dont une cavité étonnante au plafond a pris la forme…. De la Corse ! La grotte est assez chouette par ailleurs, son fonds tapissé de rochers au reflets verdoyants et bleutés. Le commentaire de cette petite visite des curiosités marines locales est assez marrant et cette visite complémentaire justifie un peu plus le coût quand même assez exorbitant de la sortie. Une très bonne journée globalement, conclue par une arrivée dans une chambre d’hôtes de haut standing (cf Le Poisson Rouge, en fin de billet la partie « guide du voyageur ») et un repas en ville dans un resto qui ne payait pas de mine mais dont le menu de base (repas traditionnel Corse) valait largement son prix plus qu’abordable.
Jeudi 8 avril : Zonza, Alta Rocca (au cœur de l’un des principaux massifs montagneux du sud de la Corse)
Aïe. Il pleut à nouveau. Et la météo annonce la même chose pour le lendemain, ce qui nous ferait trois jours de pluie sur une semaine de vacances : ce serait vraiment pas de bol, notamment compte tenu du fait que statistiquement, il pleut 50 jours par an seulement en Corse. Le pire évidemment, c’est que pour la fin de semaine, notre itinéraire nous emmène vers les montagnes de l’Alta Rocca (les chambres sont déjà réservées ; on aurait pu annuler mais bon, on n’est pas comme ça). Et en montagne, quand il ne fait pas beau, on ne voit rien donc se balader sous la pluie vaille que vaille n’a pas vraiment d’intérêt… Mais nous ne nous résolvons pas à gagner bêtement l’hôtel et à y attendre que ça passe : nous visitons le Castellu d’Arraghiu, des ruines préhistoriques d’un tout petit village perché au sommet d’une colline assez ardue à gravir, et qui me rappellent assez par sa configuration les villages préhistoriques que nous avions visité en Irlande –à part que ceux de Corse n’ont plus de toit mais qu’ils n’avaient pas l’air d’avoir la même particularité de la construction en encorbellement (on en parlait là). Le mauvais temps met Marion de mauvaise humeur, mais nous continuons notre route jusqu’à l’hôtel. Après avoir posé nos bagages et pris une petite demi-heure pour nous reposer, nous nous renseignons (à la mairie, parce qu’EN AVRIL, l’office de tourisme est fermé…) sur les balades qu’on pourrait envisager de faire malgré le temps et malgré l’heure (il est 15h quand nous quittons l’hôtel). Et nous repartons aussi vite vers la cascade de Piscia di Gallo, une courte balade dans la forêt de l’Ospedale qui nous amène en fin de parcours par un escalier précaire de roches presque vertical (deux montées comme ça dans la journée, ça casse !) jusqu’à la fameuse cascade. Bon, c’est pas Iguazu, hein ! mais c’est une cascade sympa (sans plus quand même). Apparemment, quand il fait beau (et chaud), le cours de la rivière alimente une série de petites piscines naturelles, ça doit faire plus rêver dans ces conditions-là, c’est sûr ^^.
Pour finir la journée, nous partons en voiture jusqu’au petit village de Sainte Lucie de Tallano pour y acheter de l’huile artisanale (pour laquelle le producteur local est réputé), mais la route est plus longue et tortueuse que prévue, et nous arrivons après que tout ait fermé. Une bonne journée de loose, globalement, mais on ne pourra pas nous reprocher de nous être laissés abattre.
Vendredi 9 avril : Sentiers de rando, de Zonza à Quenza, puis retour par le sentier Mare a mare sud vers Levie
La météo annonçant de la pluie, nous partons tôt en rando d’une part parce que le temps n’est que maussade à notre réveil, et d’autre part parce qu’on nous a recommandé de profiter des matinées pour marcher en montagne quand le temps est mitigé, celui-ci ayant tendance à se couvrir à partir de la mi-journée. En route donc par l’un des nombreux petits sentiers de randonnée qui relient entre eux les villages de l’Alta Rocca, direction Quenza, à 6km environ. Une demi-heure en gros après avoir commencé notre balade, nous croisons le lit d’une rivière… qui du fait des pluies récentes et PARCE QU’ON EST AU MOIS D’AVRIL est trop large et profond pour que nous puissions le passer les pieds secs. L’angoisse de Marion et l’eau très froide nous incitent à laisser tomber et à chercher une autre balade à faire, mais moi qui n’ai peur de rien et qui trouve au contraire que cette traversée rend la rando un peu plus marrante, je m’avance au milieu de la rivière sans beaucoup plus réfléchir que ça, les chaussures à la main et le jean remonté jusqu’aux genoux… sauf que les rochers sont assez glissants, et que près de la fin, je finis par perdre l’équilibre et ne parviens à garder que la moitié de mon corps hors de l’eau. Dommage parce que l’eau est bien froide et que ça va être dur de sécher (surtout qu’évidemment, mes chaussures étaient dans la main avec laquelle j’ai dû prendre appui sous l’eau pour ne pas tomber complètement et qu’elles sont donc, comme mes chaussettes, complètement trempées), mais dommage aussi pour mon appareil photo (qui s’en est a priori plutôt bien sorti puisque pour l’instant il n’a pas montré de faiblesses depuis), mais surtout pour mon IPhone tout neuf, qui était dans la poche intérieure droite de mon manteau, à une hauteur qui n’était pas censée toucher l’eau ! Une bonne leçon pour plus tard : même pour une épreuve qui n’a l’air de rien, il faut toujours prendre ses précautions avec le matériel fragile et l’envelopper avec des vêtements imperméables (j’avais ma cape de pluie dans mon sac en plus !), au cas où. La traversée était marrante, et le fait d’avoir à moitié foiré mon passage fait une anecdote mémorable à raconter, mais pour l’instant le rétroéclairage de mon IPhone est mort, et ça fait cher la blague (je garde l’espoir quand même, parce qu’au départ je n’avais plus de haut-parleur non plus, et la caméra était embuée (donc inutilisable) et finalement ça s’est réparé tout seul en séchant. Allez, encore un effort petit IPhone !). Nous reprenons quand même la balade, avec d’autant plus d’énergie que nous sommes à moitié trempés et que marcher vite nous garde au moins chauds et contribue à nous sécher. Même si nous nous paumons à moitié deux ou trois fois (le balisage n’est pas impeccable, mais on s’en sort ; c’est surtout une fois encore que certaines pistes ne doivent pas avoir la même tête quand il fait chaud et sec, là avec la pluie certains des passages s’étaient transformés en petit cours d’eau et c’était difficile d’imaginer qu’il s’agissait vraiment d’une piste de rando), nous profitons pas mal de la balade, et avons même la bonne surprise de constater que la météo s’est trompée (si si, ça arrive) et qu’en fait il n’aura pas plu de la journée, qui de fait aura été bien agréable, quoi qu’assez fatigante.
Samedi 10 avril : Le trou de la Bombe, Alta Rocca
Pour une fois, notre dernier jour de vacances n’est pas une journée perdue. Comme nous ne prenons l’avion qu’à 18h, nous avons une bonne partie de la journée pour tenter une rando en profitant du temps qui promet d’être ensoleillé. Nous partons donc tôt pour le Col de Bavella où nous profitons déjà avant de commencer la balade, d’un panorama splendide sur les Aiguilles de Bavella, avec les montagnes au loin qui prennent des teintes bleutées alors que le soleil commence à être haut dans le ciel. Après une courte marche pas trop difficile, nous atteignons le fameux Trou de la Bombe, un large trou inattendu dans une roche en hauteur, et jusqu’auquel il est possible de grimper pour qui a de bonnes chaussures et une certaine confiance en soi. Personnellement cette nouvelle séance d’escalade m’a encore ravi, même si la vue depuis le trou est finalement plutôt décevante (ce qu’on voit du bas est plus beau, en fait ; par contre, c’est vraiment vertigineux et comme les roches sont de guingois, on perd ses repères spatiaux et on n’est rapidement plus sûr d’où se trouve le sol et de son orientation -ce qui quand on est trop bête pour avoir peur est assez tripant ^_^ ). Puis c’est l’heure du retour, et nous regagnons Ajaccio en traversant la montagne d’est en ouest au travers de paysages vraiment variés -dont une partie rendue complètement aride par les incendies qui ont frappé la végétation, au point qu’on se croirait en pleine Sierra Nevada. Comme nous avons encore un peu de temps avant de rendre la voiture nous faisons un petit détour vers l’une des plages à proximité d’Ajaccio… malheureusement le trajet nous grignotte le temps qui restait et nous avons donc à peine le temps de mettre une main dans l’eau (pour dire qu’on aura fait la montagne et la mer dans la même journée ;) ) qu’il nous faut repartir.
Bye, bye, Corse du Sud !
Au final, cette petite semaine de vacances m’aura davantage plu que je ne l’avais supposé a priori (je ne suis pas un grand fan du tempérament méditerranéen, et les seules vacances que j’ai passé en Corse -du Nord- étaient tellement pourries, moches et barbantes qu’elles ne m’avaient vraiment pas donné envie d’y remettre les pieds. Mais en fait, la Corse, c’est beau, et les gens sont sympas ! (c’est sans doute plus facile pour eux d’être ouverts et attentionnés en basse saison qu’en été, mais j’ai apprécié, néanmoins). Par contre, je note pour le futur qu’AVRIL c’est un peu tôt pour des vacances en Corse. Ok, on a la tranquillité (on se marchait franchement pas dessus dans la montagne, et on pouvait être seuls ou à peu près sur certaines plages), mais par contre la pluie est fréquente et il fait frisquet… quant à l’eau est clairement trop froide pour y mettre davantage que les pieds pour le plaisir, ce qui est bien dommage vu que se baigner aurait pu être très agréable, notamment en masque et tuba puisqu’on avait repéré plein de coins réputés pour le snorkeling. Bon, ce sera une prochaine fois : et au mois de MAI cette fois ! (ou septembre, où l’eau est apparemment bien chaude)
Le guide du voyageur :
L’auberge Coralli à Roccapina. Demi-pension en lit double pour 103 € par nuit au total, ce qui est très honnête même en basse saison, avec un diner (pour 2, donc) copieux mais pas lourd, servi avec amabilité. Chambres et tables d’hôtes bien sympathiques, avec une très grande salle de bains, la clim’ et une télé à écran plat en face du lit. Très bien située par ailleurs pour aller visiter les rochers de Roccapina ou profiter d’une des belles plages voisines. Je recommande sans problème.
Le gîte Sheranee près de Figari : le gîte est très correct. Le prix est raisonnable en basse saison, notamment pour la surface. Mais la propriétaire nous a laissé une impression vraiment bizarre… et ça nous restera assez longtemps je pense.
Le Poisson Rouge à la sortie de Bonifacio : bon, il faut pouvoir se le permettre (100 € la nuit avec petit-déj en basse saison déjà), mais l’endroit est vraiment terrible (et encore, la piscine n’était pas disponible VU QU’ON ETAIT EN AVRIL), décoré avec goût, moderne à l’italienne, et l’accueil est très plaisant. Une très bonne adresse pour se faire plaisir si on en a les moyens.
La Terrasse à Zonza : accueil familial sympathique dans cet hôtel resto qui a le charme des établissements familiaux de montagne, un peu vieillots… le côté hôtel est un peu désuet, quoi (on devait taper sur la lampe de la salle de bains pour qu’elle fonctionne, pour vous donner une idée -le lit était impecc’ ceci dit, et c’est quand même ce qui prime, de même que la propreté), mais par contre la partie resto est irréprochable, très bon et généreusement servi. Une bonne adresse pour qui passe par la montagne.
Le Cantina Grill à Bonifacio : un resto sur le port, qui n’a l’air de rien, où les serveurs sont très simples mais où la bouffe, traditionnelle, est au poil, comme souvent en Corse bonne et servie copieusement, avec un menu au prix défiant toute concurrence. Un bon plan.
Le trou de la bombe, ça laisse rêveur, c’est un peu le graal de tous les mecs quoi…
(à propos, y a une coquille en plein milieu du trou, justement)
Très jolies photos, comme d’hab :)
Bon puisque Stéphane tient à raconter – longuement – notre vie, autant raconter des trucs vrais. Je tiens donc à apporter une IMPORTANTE rectification à l’article.
Au moment de traverser la rivière, ce n’est pas de l’angoisse que j’ai ressenti. Non. J’étais interrogative quant à la manière de procéder. Et je n’avais pas envie d’être mouillée, alors qu’il faisait 9 °C dehors. Voilà. Ce petit moment de réflexion m’a permis de trouver le chemin optimal pour traverser et arriver de l’autre coté avec mes chaussures (que j’avais pris la précaution de mettre autour de mon cou) sèches. Et sans perdre d’Iphone.
Et Stéphane ne dit pas qu’il comptait traverser en sautant de pierres en pierres. Au bout de trois pierres, il s’est décidé à enlever ses chaussures et mettre ses pieds dans l’eau. AMATEUR.
Sympa l’avatar Marion ! Il sort d’où ?
De mémoire c’est un manga qui porte un nom latin… ego quelque chose ? Ergo Proxy !
Pour ceux qui sont passés rapidement sur les photos et sur conseil de JK, je vous invite à bien regarder la toute dernière photo de l’article : si vous n’aviez pas bien vu, le petit machin avec des bras levés… c’est moi ^^
A oui en effet j’avais pas fait attention.
Récit toujours très agréable à lire, comme d’habitude.
Review Japan comming soon à ce propos :)
Woohoo, je lance le défi de l’IPhone le plus cher du monde : après l’avoir acheté déraisonnablement cher en ne profitant pas des promos Internet (-50€ quand même) ou en souscrivant un nouvel abonnement au lieu de renouveler le mien, le devis proposé par Bouygues pour réparer ma merveille pas étanche : 240 €.
C’est quoi mon N° d’assurance déjà ? :[
Mmmm…
Le devis comprend la réparation de ta housse-batterie à 40 € ?
Et sinon, y a déjà I-Corbeau pour envoyer des messages anonymes rigolos ; demain, je cherche s’il y a I-Pigeon.
Crcrcrcrcr…
Bonjour,
J’ai été très intéressé par vos commentaires sur votre tour de Corse du Sud.
Avec mon épouse, nous envisageons d’y séjourner en septembre prochain en particulier au Poisson rouge.
Pouvez-vous me transmettre quelques informations sur cet établissement ? (J’ai lu un avis négatif récent à son sujet sur Tripadvisor)
Merci d’avance
Bonjour Quinette et merci pour ton intérêt :)
Le Poisson Rouge est un endroit un peu à l’écart de Bonifacio, assez loin pour ne pas être au milieu de la foule quand il y en a, mais assez proche pour pouvoir aller en ville en quelques minutes en voiture. Passée une barrière sécurisée (si vous êtes allergiques au côté « riche privilégié », le Poisson Rouge va vous déplaire, parce qu’il y a quand même un peu de ça), on pénètre dans une propriété très bien entretenue regroupant je pense une dizaine de bâtiments. Il y a une belle piscine, les logements sont très élégants, avec un design moderne, et il est difficile de ne pas s’y sentir bien : grand lit confortable, douche classe et spacieuse…
Le petit-déjeuner est servi dans une pièce commune à tous les hôtes par la tenancière en personne, une femme très agréable (dont la jeunesse étonne) et si le choix des options n’est pas renversant, tout est bien servi et de bonne qualité.
Bref, pour moi tout est pratiquement idéal, à part pour le prix (qui est à la hauteur de la prestation, mais à chacun de juger s’il peut se le permettre).
N’hésite pas à revenir ici nous dire ce que tu en auras pensé si tu y passes !
Ping : 15 jours à Hawaï (Eté 2017) (1/2) – Mêmesprit