Avoir un Jules

Cette semaine, lundi, plus précisément, c’était la Saint-Jules.

J’avais prévu de faire un article sur le plus célèbre d’entre eux, César, ou sur l’un de ceux qui m’intéresse le plus, Mazarin, mais en lisant quelques trucs ici ou là, je me suis rendu compte que je n’y connaissais tellement rien et qu’il y avait tellement à dire en si peu de temps (avant la fin de la semaine), qu’un article se résumerait à du vulgaire copier/coller sans intérêt.

Je vous invite cependant à aller lire quelques pages dédiées à ces deux personnages historiques, c’est super intéressant (également, parce que, de fil en aiguille, on en arrive à lire des trucs qu’on ne cherchait pas au départ : Jules >> César >> Ides de Mars >> (H)aruspice >> Stryge >> Sorcière).

Tout le monde a déjà entendu l’expression « avoir un Jules », qui signifie pour une femme avoir un petit ami. Saviez-vous que cette expression tire ses origines des relations qu’entretenaient Marie-Antoinette et Madame de Polignac ?

Jolie, élégante, enjouée, Yolande de Polignac croise le chemin de la reine en 1775. Sa nature vive et spontanée plaît à Marie-Antoinette qui redécouvre à ses côtés la légèreté et l’insouciance qui lui font tant défaut à Versailles, étiquette oblige (quelqu’un a vu le film assez récent consacré à Marie-Antoinette ? Personnellement, non, mais d’éventuels retours m’intéressent).

Très vite, une amitié profonde se noue entre les deux jeunes femmes. La position privilégiée de Madame de Polignac lui permet d’obtenir de nombreux avantages pour sa famille et son entourage, et elle obtient le titre de duchesse et la charge de Gouvernante des Enfants de France en 1782 (ouah, trop cool, baby-sitter en chef !).

Leur relation suscite critiques et jalousies, le peuple jugeant scandaleux les privilèges accordés à cette favorite, alors que le royaume est en proie à des difficultés financières.

Les calomnies allèrent jusqu’à prêter à Marie-Antoinette et à son amie des relations dépassant le cadre de l’amitié, et on qualifia Yolande de Polignac de « Jules de la reine » (puisqu’elle était Madame Jules de Polignac, épouse du comte Jules de Polignac). D’où l’expression « avoir un Jules », c’est-à-dire avoir un petit copain, un amoureux…

Et à propos de copain, saviez-vous que ce mot vient de « compagnon » et du latin companio onis, « qui mange son pain avec » ? On se demande ce que partageaient Marie-Antoinette et Yolande de Polignac, ces deux bonnes copines…

Une réflexion sur “ Avoir un Jules ”

  1. Ayastan sur

    Très intéressant en effet :)

    Pour copain je savais déjà çà rien que le mot français me semble assez explicite, quant au mot copine, effectivement, des recherches seraient intéressantes à faire :)

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