The Windup Girl (Paolo Bacigulapi, 2009)

Imaginez la Terre dans deux cents ans, le réchauffement de la planète a fait monter le niveau des océans, les ressources énergétiques naturelles ont été épuisées et la race humaine ne peut survivre qu’à l’aide de systèmes mécaniques qui emmagasinent l’énergie produite par des animaux génétiquement modifiés ou le peu de gaz produits par les industries. De surcroît, la nourriture bio n’existe plus et que des multinationales biotechnologiques ont réussi à créer des céréales et des légumes stériles leur assurant le monopole de la vente, et voire pire… Ces mêmes compagnies ont aussi poussé les limites de la science et créé des animaux et des humaines génétiquement modifiés pour exécuter des taches précises.

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Voilà le contexte de The Windup Girl, qui débute à Bangkok, capitale de la Thaïlande et un des seul pays à résister tant bien que mal à ces sociétés de calories, comme elles le sont appelées. Anderson Lake travaille pour une usine qui produit des systèmes mécaniques à base de ressort et servant à stocker de l’énergie. Très vite on comprend que son rôle ne se contente pas que de manager une petite usine et son adjoint, Hock Seng, un réfugié chinois, semble lui aussi cacher quelque chose. Ajoutons à cela que la branche armée du ministère de l’Environnement durcit le ton pour éviter que les multinationales augmentent leur influence dans le pays, et qu’au contraire le ministère du Commerce semble petit à petit vendre le pays aux compagnies de calories, il est difficile de savoir quel sera le destin du Royaume alors que les tensions entre les différents camps ne fait que s’accroître.

Et quand Anderson fait la rencontre d’Emiko, une Windup (une humaine génétiquement modifiée pour avoir comme but de satisfaire tous les désirs de son mécène), elle pourrait être la clé de son ambition ou alors précipiter sa chute.

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Vous l’aurez compris, The Windup Girl est un récit de Science-Fiction et plus précisément une dystopie, qui est exactement le contraire d’une utopie. En littérature là où l’utopie est une conception idéale du futur, la dystopie est plutôt synonyme d’avenir apocalyptique ou encore totalitaire. 1984, de George Orwell, ou encore La Route présenté ici sont des exemples de dystopie.

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The Windup Girl est une histoire complexe, comportant de nombreux personnages dont on se demande de quel côté penche leurs intérêts durant le récit ; opportunisme, coups de poignards dans le dos, tous les moyens sont bons pour rester en vie ou alors s’enrichir et peu de protagonistes inspirent ne serait-ce qu’une once de confiance.

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L’univers décrit est quant à lui totalement crédible et ce futur pas si lointain est presque palpable tant il est possible que les évènements actuels puissent produire un scenario semblable à l’avenir. L’ombre au tableau est que pour mettre en place un univers aussi riche et un bon nombre de personnages, il faut ralentir le rythme du livre et il faut attendre la moitié du récit pour commencer à voir se dessiner une trame et surtout comprendre dans quelle direction va le livre. C’est une interrogation que je me suis posé de nombreuses fois durant ma lecture.

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Mais si vous avez aimé la description que je vous ai faite du livre et que ça ne vous dérange pas que l’histoire mette du temps à se développer, alors lisez The Windup Girl, vous serez récompensé d’une histoire originale et des personnages ambigus mais intéressants. La fin quant à elle ne déçoit pas.

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Un achat que je recommande.

2 réflexions sur “ The Windup Girl (Paolo Bacigulapi, 2009) ”

  1. Stoeffler
    Stoeffler sur

    Si le synopsis t’a plu, fonce donc!
    Pour une fois que c’est aussi disponible en francais…

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