Following (Christopher Nolan, 1998)

Passé inaperçu lors de sa sortie (ou peut-être parce que le réalisateur n’était pas encore devenue la vedette planétaire qu’il est aujourd’hui), Following est le premier long métrage de Chrisotpher Nolan, qu’on ne présente plus (de par les nombreux articles déjà consacrés par nos auteurs, et  !).

Dans la lignée de certains de ses précédents films, la mise en scène de Following n’est pas linéaire et propose les différentes séquences du film dans un ordre non-chronologique. C’est quand même un procédé qui a la classe, car il faut bien maitriser son histoire et la manière dont le film est monté si on veut conserver une cohérence à l’écran. Et bien sûr, il faut que le contexte de l’histoire colle au procédé ; il ne faut pas non plus faire n’importe quoi !

Pour ceux qui crieront au scandale car le concept n’est pas nouveau, je vous rappelle que c’est son premier film, hein ?! 1998 ! D’ailleurs, nos critiques des œuvres de Nolan sont comme le montage de ses films, pas dans l’ordre chronologique !

L’histoire : un jeune écrivain amateur et sans talent se met en tête de suivre des passants pour trouver l’inspiration. Un jour, il est surpris par l’une de ses victimes qui le confronte. Après une rapide discussion, l’écrivain se fait convaincre par Cobb, sa victime, de le suivre lors d’une de ses journées types. La raison est que Cobb est serial cambrioleur. Accompagné cette fois de notre héros, ils s’infiltrent dans des appartements au hasard, volant au passage ce que bon leur semble. La philosophie de Cobb est que les gens ne réalisent pas qu’ils tiennent à un objet, sauf au moment où ils le perdent. L’écrivain, fasciné et intrigué par cette façon de vivre, décide de lui-même monter son propre cambriolage et veut diriger le prochain larcin…

Je me rends compte qu’il n’est pas facile de raconter l’histoire de façon linéaire car j’ai l’impression de révéler certaines parties du film !

Le film est globalement réussi. 70 minutes, c’est assez court, mais tout à fait justifié et amplement suffisant pour raconter l’histoire. Le bon côté, c’est qu’au moins cela ne traine pas en longueur.

Comme je l’ai évoqué auparavant, le montage est assez unique, quoique qu’à présent de plus en plus répandu. Ça apporte une touche vraiment originale à l’histoire et lui confère une densité supplémentaire. Le scénario est assez machiavélique, riche en rebondissements, et le procédé de mise en scène parfaitement adapté aux révélations et évènements disséminés pendant les 70 minutes.

Le film est aussi en noir et blanc, probablement un hommage aux films noirs des années 50 ou 60. Comme pour la prise de photo, je trouve que le noir et blanc apporte un touche classe supplémentaire à l’image, donc même si ce n’était pas essentiel, j’ai bien apprécié le geste.

Pour tous ceux qui affectionnent Nolan, principalement ses premiers films, je pense qu’il sera essentiel de regarder Following. Même s’il n’est pas un chef d’œuvre, il permet de comprendre comment Christopher Nolan a évolué vers ses films suivants.

Et pour tout public, c’est sans prétention que Following nous fait passer un agréable moment.

La bande annonce ici, malheureusement pas trouvée en francais (Stef, tu vas apprécier la première image ;o)) :

2 réflexions sur “ Following (Christopher Nolan, 1998) ”

  1. Akodostef sur

    Effectivement ! ^_^ cette bande-annonce a dû être produite avant que « The Dark Knight » ne sorte, sinon c’est lui qui aurait été mentionné à la place…
    Fan de Mémento mais pas trop de ce qui a suivi, je jetterai volontiers un oeil à Following à l’occasion :)

  2. Stoeffler
    Stoeffler sur

    ^^
    C’est dans l’esprit de Memento en effet, donc tu ne devrais pas etre decu.

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