Night and day

Le synopsis de Night and Day n’est qu’un prétexte à cette comédie d’action : June Heavens (Carmeron Diaz, 1m75), une belle et ingénue jeune femme, rencontre plus ou moins par hasard le séduisant Roy Miller (Tom Cruise, 1m70 sur talonnettes), qui s’avère être un espion hors pair poursuivi par la CIA qui voit en lui un traître s’apprêtant à vendre un important secret industriel à un trafiquant d’armes sans scrupule.

.

Saviez-vous d’où vient l’expression « hors pair », qui signifie « hors du commun » ?

Le mot pair est issu du latin ‘par’ ou ‘paris’ signifiant ‘égal’ s’est dit ‘peer’ au Xe siècle puis ‘per’ au XIe (on retrouve aujourd’hui cette égalité dans le mot ‘parité’, par exemple). ‘Pair’ ne s’utilisant plus que dans certains contextes, ce mot a été remplacé par ‘pareil’ de nos jours.

La signification initiale de « sans per » était donc « sans pareil ». Et « hors pair » ou « hors du pair » puis « hors de pair » voulait d’abord dire « au-dessus des choses semblables ». Ensuite, le simple « au-dessus » a été amplifié pour aboutir à quelque chose de « très au-dessus » ou d’exceptionnel.

.

Dans ce film réalisé par James Mangold, inconnu au bataillon même s’il a également réalisé l’honorable 3h10 pour Yuma, June sera entraînée aux quatre coins du globe à la traîne d’un Roy dont elle ne saura , jusque dans les derniers instants, si elle doit lui faire confiance ou pas.

Le scénario, parfaitement prévisible et attendu, tient en ces quelques lignes : sans surprise (aux deux sens du terme), Night and Day est un film léger, qui a pour seule ambition de faire passer un bon moment au spectateur. Amateurs exclusifs de films moldovalaques, à plusieurs niveaux et/ou de rêves imbriqués, passez votre chemin !

Le duo Diaz-Cruise fonctionne bien : ce sont deux acteurs que j’aime bien (surtout l’une des deux, en fait), et le couple est relativement crédible. J’ai trouvé assez sympa que Tom Cruise se prête à l’autodérision, lui qui a une réputation plutôt rigide, et j’ai retrouvé en June le potentiel comique de la Cameron Diaz de « Mary à tout prix » (le dernier film vu avec elle, The Box, m’avait quelque peu déçu).

Le film alterne scènes d’actions et situations comiques à un rythme extrêmement soutenu, sans aucun souci de vraisemblance : ici, point  de réalisme scénaristique ni même dans les scènes d’actions, qui sont bien heureusement traitées au second degré. Ca virevolte, ça mitraille, ça escalade, ça explose à tout-va, et nos deux héros s’en sortent sans égratignure.

A propos de la réalisation, deux points à noter : le premier est négatif et concerne les toutes premières minutes du film, lorsque l’on voit June dans un escalator de l’aéroport. La scène est filmée sur deux plans, et derrière elle, on voit tantôt un couple un peu âgé et tantôt deux gardes de l’aéroport.

Je sais que c’est un peu enconner les diptères, mais c’est le genre de détail qui m’irrite, (le pire pour moi étant les scènes où les acteurs transportent des sacs ou des valises supposément pleins et qui sont visiblement vides).

Le second point, positif celui-là, concerne les scènes où Roy drogue June, et qui sont mes préférées. Je pense qu’il vaut mieux avoir vu le film pour comprendre de quoi je parle, mais en dehors du ressort comique assez réussi de ces scènes, j’ai trouvé qu’elles étaient vraiment bien rendues (surtout la première).

Je ne savais pas exactement à quoi m’attendre en allant voir Night and Day, mais j’espérais passer un bon moment : c’est un peu le bon côté des cartes cinéma illimitées, ça permet de ne perdre que son temps et pas, en plus, son argent. Au final, cette rencontre entre Ethan Hunt (le personnage joué par Tom Cruise dans Mission : Impossible) et « Mary à tous prix » (qui fut longtemps ma comédie préférée) a été une très bonne surprise. Malgré l’affiche, qui donnait un peu le ton, je ne m’attendais pas à ce second degré qui sauve le film plus d’une fois, et ça faisait longtemps que je n’avais pas passé un si bon moment devant une comédie.

Un film grand et bon public, que je recommande donc en ces temps humides et moroses.

.

.

6 réflexions sur “ Night and day ”

  1. LN sur

    Je confirme : un peu léger, comme le laissait pressentir : « Elle l’a rencontré en avion. Il va la mener en bateau. »

  2. Stoeffler sur

    Tiens c’est marrant, le titre en anglais repose sur un jeu de mot pourri: Knight and Day (litteralement chevalier et nuit). Plutot bizarre que la France ne se soit pas trop foulee pour trouver un meilleur titre.
    Pour ce qui est du film, perso je pense que je passerai mon chemin, ca a l’ait trop previsible et pas assez attractif pour un non-detenteur de carte comme moi!

  3. Jika sur

    Sans vouloir faire de l’interprétation à la « Inception », le titre anglais repose sûrement sur le fait que le vrai nom de famille de Roy Miller est Knight.
    Et alors, là où le réalisateur nous fait sûrement passer un message, c’est qu’on a plusieus gros plans sur la boîte aux lettres avec ce nom de famille, et qu’ils sont tous de nuit… Et donc, ça fait un peu (k)night, quoi… Et comme Roy Miller est un brun ténébreux, son contraire est la pétillante et blonde June, qui représente le jour. Tu vois ?

  4. Stoeffler sur

    Pfff genre le realisateur a voulu faire « subtil »…

  5. Ayastan sur

    J’ai vu ça hier et comme tous les films du genre, prévisible et scène d’action de ouf. Mais là où le film sait se démarquer c’est dans le ressort humoristique et la parfaite relation des deux comédiens. Les scènes de drogue sont effectivement très marrante mais je dois dire que la scène de l’avion où Roy explique tranquillement à June que l’avion n’a plus de pilote m’a fait pleurer de rire (comme ce n’avait pas été le cas de puis longtemps).

    A signaler aussi un bon rythme dans ce film ce qui pour tout type de film en général et pour ce genre de film particulier est indispensable.

  6. Peinte22 sur

    J’ajoute que la VF est excellente.
    Ceux qui jouent les fines bouches semblent oublier que le « bon blockbuster américain », même téléphoné par fax avec une machine à remonter le temps, n’existe plus !
    Tout le savoir-faire, le sérieux et tout l’enthousiasme hollywoodien ont disparu depuis quelques années – laissant sur place grimaces informatisées et propagande de destruction massive.
    Knight and Day, en fait, est une perle.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *