Cook & Go

Cela faisait longtemps qu’avec Céline, nous souhaitions tester les cours de cuisine (Atelier des chefs, Atelier des sens ou autres smartbox).

Suite à un opportun cadeau de mes parents à Céline, nous nous sommes donc inscrits il y a quelques semaines sur le site http://wwww.cook-and-go.com, et avons programmé notre cours pour vendredi dernier.

Il s’agissait d’un cadeau d’anniversaire ; saviez-vous d’ailleurs, que le laser dont c’est aujourd’hui, 2 août, l’anniversaire (50 ans !) est un acronyme ? Il signifie « Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation » soit en français : amplification de lumière par émission stimulée de radiations.

A l’inscription, nous avions été invités à choisir le menu (entrée, plat, et dessert) parmi 3-4 possibilités, et après avoir finalisé la commande, le site nous informait que nous recevrions sous peu la confirmation du rendez-vous. En milieu de semaine dernière, n’ayant toujours rien reçu, je joignais non sans peine le restaurant du 15ème (il en existe également un dans le 17ème), afin de me faire confirmer le cours.

Ca ne commençait pas forcément super bien, mais Céline et moi étions tout de même impatients.

Le jour J (expression dont l’origine remonte à la seconde guerre mondiale et plus précisément au débarquement du 6 juin 1944, soit dit en passant), à l’heure H, on était donc un petit nombre (n) de clients devant la boutique (car dans un restaurant, on mange ! Et le principe de Cook & Go, c’est comme son nom l’indique : tu cuisines et tu rentres manger chez toi). C’est en arrivant que nous avons compris que non seulement, donc, on ne mangeait pas sur place mais que l’on ne cuisait pas les aliments non plus (j’avais d’abord pensé que l’on devrait passer la tambouille au micro-onde) : je commençais à mieux comprendre le pourquoi du comment ça pouvait être aussi bon marché comparativement aux formules classiques.

Après avoir été installés autour d’une belle table, équipés (petits tablier, balance, cul de poule et ustensiles divers), on nous a proposé des petits pupitres sur lesquels étaient disposées les recettes ; et ce fut la seconde surprise du soir : alors que je m’attendais à un cours de cuisine autour d’une recette, on a eu droit à une recette agrémentée de quelques trucs de cuisine… Nous espérions être mis au contact d’un véritable chef de cuisine, qui dispenserait un cours tout en nous  apprenant à préparer un plat ; à la place, on nous a appris à lire une recette ligne après ligne, agrémentée ici et là  de quelques trucs et astuces…

Car le maître-mot de Cook & Go, c’est l’au-to-no-mie : en d’autres termes, on vous met à une table, on vous file de quoi préparer votre repas et vous n’avez plus qu’à suivre la recette. Pas exactement un cours de cuisine, en somme… Mais si vous avez des questions, vous pouvez tout de même les poser aux « chefs », deux petits jeunes agréables mais dont je ne pense pas qu’ils aient jamais bossé dans un restaurant… Le côté sympa, c’est que les divers ingrédients proposés pour toutes les recettes semblaient  de très bonne qualité, joliment présenté et tout et tout, des pommes de terre bouillies aux fraises équeutées, des tomates confites aux dés d’orange caramélisés.

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Saviez-vous, d’ailleurs, d’où vient l’expression « Apporter des oranges » (en prison) ? Tout commence à cause du sénateur Béranger, qui, à fin du XIXe siècle, fut surnommé le « Père-la-pudeur », roi de la censure et obsédé par la bonne moralité de ses concitoyens (il était un farouche opposant à l’émancipation des femmes et à leur droit au plaisir).

Mais il ne faut pas pour autant être complètement négatif sur ce monsieur : c’est aussi lui qui a fait instituer le sursis assorti aux peines des délinquants primaires non dangereux, leur donnant ainsi une possibilité de se racheter.

Mais encore une fois, pourquoi des oranges ?

Cela remonte à 1892 où, sur dénonciation de ce sénateur trop moraliste, quatre jeunes demoiselles, dont Marie-Florentine Roger, dite Sarah Brown, furent jugées car elles étaient accusées de s’être montrées presque nues dans les rues pendant le défilé du bal des Quat’zarts (élèves de l’école des Beaux-Arts à Paris, à ne pas confondre avec les ‘Gadzarts*’, ingénieurs issus des Arts et Métiers).
L’affaire fit grand bruit à l’époque et, en attendant que le verdict tombe, le poète Raoul Ponchon composa ces deux vers :

« O! Sarah Brown! Si l’on t’emprisonne, pauvre ange,
Le dimanche, j’irai t’apporter des oranges. »

En passant, sachez que c’est le même Raoul qui écrivit  « Quand mon verre est vide, je le plains. Quand mon verre est plein, je le vide ».

* un célèbre « Gadzart » a donné son nom à une station de métro (ligne 5) : Jacques Bonsergent fut en effet le premier civil fusillé par les allemands durant l’occupation.

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Le cours devait durer une heure ; comme ça a été un peu le bordel, on est finalement restés près d’une heure trente, emportant dans des barquettes notre petit repas ainsi qu’une bouteille de vin.

La bonne surprise de la soirée, c’est que le dîner a été réellement très bon, de l’entrée au dessert en passant par le vin : réellement succulent. On s’était gardé un peu de cookie pour le lendemain, et il était encore meilleur.

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Au final, le bilan est mitigé : pendant la séance, j’étais extrêmement critique, mais après coup, et surtout après avoir mangé ce que l’on avait préparé, je trouve que c’était tout de même un moyen ludique de préparer un bon repas. On est je crois, je suppose, j’espère, très-très loin des cours de cuisine classiques, que pour le coup, j’ai toujours envie d’essayer, mais le concept Cook & Go, pour peu que l’on sache à quoi s’attendre, est intéressant et trouve visiblement son public.

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Pour information (et tant pis pour le tabou du montant du cadeau), en cherchant un peu sur le net, des réductions permettent de trouver des séances pour deux personnes pour un peu moins de 50 €.

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