Electric 6 (Trabendo, 29 novembre 2010)

Je me souviens encore de cette semaine où j’ai écouté la totale des albums d’Electric 6 et où je me suis dit « il faut vraiment que je les voie en concert ».  Évidemment, comme vous ne connaissez pas Electric 6, vous vous doutez qu’ils ne passent pas souvent en concert de ce côté-ci de l’Atlantique, et vous avez raison. Du coup, j’en avais plutôt parlé à Stoeffler, en espérant qu’ils finiraient au moins par passer en Angleterre : bingo, moins d’un mois plus tard, Stoeffler me prévenait qu’ils passaient à Londres en décembre ! Ni une, ni deux, on a aussitôt organisé un week-end à Londres avec les copains pour aller les voir : j’étais trop content.

Bon… un mois plus tard, ils annonçaient qu’ils passaient aussi à Paris et du coup, le surcoût du voyage vers Londres devenait un peu absurde, mais peu importe : quand on est fan, on est fan, et avec Michmuch, on a repris des billets -en plus !- pour le concert de Paris !

Mais qui sont les Electric 6 et pourquoi est-ce que je tenais tant que ça à les voir sur scène ? Electric 6, c’est un groupe de 6 mecs (d’où le nom, bien vu !), avec une batterie, 2 guitares, une basse, un synthé, et surtout le bizarre Dick Valentine au micro, seul membre de la formation originale dont on peut dire qu’elle tourne autour de lui et qui est pour beaucoup dans la singularité et l’identité du groupe. Le côté décalé, voire souvent franchement barré des paroles, était manifeste depuis leur premier album, Fire, et ne s’est pas démenti au fur et à mesure des nouvelles productions (on en est à 7 aujourd’hui, avec pour les 5 derniers albums une livraison régulière en octobre de chaque année). Fire, m’avait tout de suite emballé avec son son rock et son groove funky, du genre qui donne envie de danser, mais en se jetant contre les murs : c’est d’ailleurs ce à quoi nous invite Dick dans le clip de l’excellent Dance Commander, au mauvais goût typique du groupe.

Les albums suivants n’ont pas réussi à reproduire l’excellence de Fire, mais chacun compte quelques purs tubes qui me font continuer à les acheter sans la moindre hésitation. J’avais donc de grosses attentes pour ce concert, où je comptais écouter et bouger sur du gros son, mais aussi me marrer. Pari tenu ! Même si Dick Valentine est de taille tout à fait ordinaire alors que je croyais qu’il était spécialement grand, il est vraiment très bizarre, les yeux plissés en permanence, le visage souvent figé dans un rictus inquiétant, applaudissant avec une hystérie froide son groupe ou le public pendant les morceaux, s’arrêtant dans une pose statique sur les parties instrumentales les plus électriques,… Ses animations entre les morceaux étaient à la hauteur du personnage, décalées et provocatrices (ex : « ah, je vois que ça bouge bien aux premiers rangs, j’aime ça ! J’ai toujours dit que les hommes étaient les mieux placés pour donner du plaisir à d’autres hommes. »)

Le son était correct ; comme on était en face de l’ampli basse, on avait parfois un peu trop de basses dans la tronche, mais ça allait. Côté ambiance, c’était idéal à mon goût, avec une animation sur scène pêchue et marrante, et en face un public chaud et réactif. En concert, j’aime bien pouvoir bouger comme je veux, sans gêner les gens autour qui ne bougent pas, mais aussi sans me prendre ceux qui se jettent les uns sur les autres. Là c’était exactement ça, même si au départ on s’est fait déplacer de bien 4 mètres sur le côté par un mouvement de foule qui a donné le ton. Michmuch a trouvé que c’était du « pogo mou », parce que les gens faisaient quand même attention à ne pas se défoncer les uns les autres, mais personnellement j’ai trouvé ça parfait, dans l’esprit (eh, sur une musique comme ça, il FAUT bouger !) mais sans agressivité.

Enfin, comme il y a des morceaux inégaux sur les différents albums, et qu’il y a beaucoup d’albums, la playlist était capitale : j’espérais qu’ils ne joueraient pas que les morceaux de leur dernier album (Zodiac, que je n’avais pas encore entendu), et je comptais beaucoup sur quelques titres en particulier. Miracle, là encore, tous mes vœux ont été exaucés, avec notamment deux prestations mortelles des deux morceaux que j’attendais le plus, Danger (High Voltage) -cf clip ci-dessous pour ceux qui ne connaissent pas, c’est celui qui m’a fait découvrir le groupe et qui reste pour moi leur meilleur titre-

et cet autre pur tube, entre rock et hip-hop (toujours déjanté, comme l’atteste le clip ci-dessous… si vous aimez les challenges, essayez donc de chanter « Now-everybody-down-at-McDonnellzzz-They-down-with-Ronnell-McDonnell-And-now-they-hitting-the-bottle-And-everybody-cool! » sur les refrains avec Dick !), moins typique de ce que fait Electric 6, mais que j’adore pour son loop sautillant et son flow tordant qui donne envie d’agiter ses petits bras en faisant des signes bizarres avec ses doigts : Down at Mc Donnelzzz.

Pour finir, la playlist détaillée du concert de Paris pour ceux que ça pourrait intéresser (j’en connais au moins un ;) ), où les connaisseurs noteront l’étonnante (ou pas ?) sur-représentation des titres tirés de Fire :

After Hours

Naked Pictures

American Cheese

Devil Nights

Improper Dancing (avec un interlude entre le « stop » et le « continue ! »)

Jam it in the hole

Danger (High Voltage)

Clusterfuck !

Body Shot

I Buy the Drugs

Down at Mc Donnelzzz

Gay Bar-Gay Bar (Part 2)-She’s White, en tryptique

Dance Epidemic

Jimmy Carter, interprété par Dick à la guitare, seul sur scène avec Tate Nucleus aux synthés.

Synthetizer

Formula 409

Dance Commander

8 réflexions sur “ Electric 6 (Trabendo, 29 novembre 2010) ”

  1. KennethAren sur

    Bonjour, et merci pour le rapport. Je passais juste pour contribuer à la playlist.

    Il manque Naked Pictures en deuxième position, ça c’est sûr.

    Et il me semble qu’il avait dit que ça faisait 17 chanson en tout, donc il doit aussi en manquer 2 autres… : /

  2. Stoeffler sur

    Bah ca avait l’air bien sympa!
    On remet ca le 16 decembre?

  3. A vrai dire il manque pas mal de titres, dont american cheese, jam it in the hole, etc Ils ont pas joué countdown to the countdown!

  4. Stoeffler sur

    Merci les gars, notre auteur va se faire un plaisir de rectifier.
    Ca fait plaisir de voir/lire d’autres fans du groupe! Nous ne sommes pas assez nombreux!

  5. Akodostef sur

    En fait je ne connaissais pas les titres du dernier album (ne l’ayant jamais entendu) donc j’ai mis ce dont je croyais me souvenir en l’écoutant après coup… pas facile, forcément.

    Je confirme que j’ai aussi oublié Naked Pictures que j’avais interverti avec Devil Nights en 2e titre, et je vous fais confiance pour les titres de Zodiac.
    Je rectifie, je rectifie… l’Histoire ne sera pas trahie ;p

    (purée, je m’attendais pas à devoir rectifier une playlist que j’avais mis en bout d’article comme anecdote pour Stoeffler, ils sont fous les fans d’Electric 6 !)

  6. Akodostef sur

    Cela dit, je me souviens bien aussi du moment où il a dit qu’ils étaient là avec 17 chansons, et maintenant on en est à 19, à moins de vraiment considérer Gay Bar/Part 2/ She’s White comme un triptyque.

    Nous aurait-il menti ? ^_^

  7. De rien ;)

    Oui c’était un des meilleurs concerts que j’ai vu, je les connais depuis que j’avais genre 14 ans, mais je les suis vraiment depuis le 4eme album, « i shall exterminate everything around me that restricts me from being the master » :D

    Sinon je te conseille de chercher Zodiac sur deezer, il est vraiment génial et sur ce point je suis pas d’accord, c’est pas qu’ils ont pas réussit à reproduire l’excéllence de Fire, ils ont changé de direction! :)

    Merci pour ton article!

  8. Pas de problème, Zodiac, je l’ai acheté le soir même sur place… à 20 € (un peu abusé quand même), en même temps que l’album de The Dirty Shame, le projet solo de Dick Valentine. Je n’ai pas encore eu l’occasion de l’écouter, j’en reparlerai en commentaire de cet article (ou de sa suite : Electric 6 à Londres ;) ), keep reading et merci pour tes commentaires :)

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