Escape Game : Very Bad Night (One-Hour, Paris)

L’escape game est un loisir qui s’est beaucoup développé ces trois dernières années, au point que j’imagine que vous avez déjà tous dû en entendre parler, si vous n’en avez pas fait vous-mêmes au moins une fois. Je fais quand même un topo rapide pour ceux auquel ce nom ne dirait rien : les escape games sont des jeux « grandeur nature » (c’est à dire que c’est vous qui évoluez, physiquement, dans l’environnement de jeu), dans lesquels l’équipe de joueurs (généralement de 3 à 5) tente de résoudre des séries d’énigmes pour s’échapper d’une pièce dans laquelle ils commencent le jeu enfermés. A l’origine, le concept de la-salle-dont-on-doit-s’échapper-en-résolvant-des-énigmes provient du monde des jeux vidéos : on mentionne généralement le jeu japonais Crimson Room, qui place littéralement le joueur dans la situation des actuels escape games, mais d’autres jeux plus anciens proposaient déjà des contextes de jeux assez similaires. L’idée de transposer le jeu dans le monde réel se serait concrétisée en 2007, se développant d’abord en Asie avant de traverser le Pacifique puis de gagner le monde entier -l’Europe en 2011, et Paris fin 2013. Aujourd’hui le genre est tellement plus populaire qu’on trouve plusieurs dizaines de salles à Paris, et qu’on peut s’y adonner dans la plupart des villes moyennes de France (il y en a à Amiens, c’est dire).

Il faut dire qu’avec son côté ludique et la nécessité de l’entraide et de la coopération, l’escape game est une activité idéale pour des événements type « enterrements de vie de garçon/jeune fille », anniversaires, ou même pour le teambuilding en entreprise.

Fêtard stone sur le Trône de bière

Déjà joueurs de jeux de rôle, de murder parties, puis de GNs, nous étions un public pratiquement acquis d’avance pour ces jeux. C’est notre ami Gyfu, toujours hyper branché surtout en ce qui concerne les jeux et les sorties « alternatives », qui nous avait convaincus de tenter notre première expérience en 2014 chez Prizoners… et ça nous avait bien plu ! Résultat, on a eu l’occasion depuis de visiter une petite dizaine de salles, et d’en apprécier les différentes variantes : difficulté plus ou moins poussée des énigmes (le jeu est toujours suivi par un animateur, dont le rôle est de donner des indices aux joueurs lorsqu’ils perdent le fil des énigmes, mais dans certaines salles l’intervention de l’animateur fait partie de la mécanique de progression du jeu), variété des décors, des contextes de jeu (les séries d’énigmes de chaque salle étant généralement « habillées » d’une histoire destinée à donner une saveur particulière à l’aventure, type « vous êtes une équipe de scientifiques qui a une heure pour trouver un remède à un virus planétaire mortel », ou « vous êtes des agents spatio-temporels, projetés dans le passé pour une heure et vous devez comprendre un événement qui s’est produit à cette époque avant de retourner dans la vôtre »),…

Emmenés par le directeur-geek du numérique de ma boîte, une bande de collègues et moi avons expérimenté la semaine dernière une salle relativement récente, Very Bad Night, proposée par One-Hour. Le thème est original dans l’univers des escape games, dont l’enjeu est d’ordinaire plutôt « sérieux » : ici, on plonge dans une ambiance inspirée du film Very Bad Trip, les joueurs se réveillant dans une chambre qui n’est pas la leur, après une soirée tellement arrosée qu’ils ne se souviennent plus de ce qui s’y est passé. Ils vont devoir remettre dans l’ordre les événements de la veille (généralement croquignolets) avant de se carapater, parce que la police est sur le point d’arriver pour les arrêter !

Ce thème original est servi par un décor à l’avenant (boule disco qui projette ses lumières sur les murs de la chambre, une barre de pole dance au milieu de la pièce, beaucoup de bouteilles vides partout au sol et… une chaussure au plafond !), une bande sonore idoine (mais autant ça sert l’ambiance, autant ça n’aide pas la communication entre les joueurs… et il faut supporter les musiques festives), et une idée bien trouvée : pendant le jeu, l’animateur va proposer des défis pour délivrer des indices supplémentaires (on nous a mis au défi par exemple de faire plus de trois tours de la barre de pole dance sans toucher le sol… défi relevé : j’ai fait 10 tours et je ne me suis arrêté que parce qu’on perdait du temps ^_^). Le coup du défi colle bien à l’ambiance « soirée défonce », et ça crée un jeu dans le jeu, bien vu !

On a visiblement pas été à la hauteur du reste du jeu puisqu’on a dépassé le temps règlementaire (l’animateur a été sympa : il nous a laissés aller jusqu’au bout du jeu quand même : on a fini avec 7 minutes de rab et grâce à beaucoup, beaucoup d’indices sur la fin parce qu’on était en mode « totale panique », et incapables de réfléchir correctement… :/), mais j’avoue que certaines énigmes demandaient des déductions qui ne m’ont pas paru évidentes… La nature du jeu fait que je ne peux pas vous en dire plus là-dessus sans risquer de vous gâcher le jeu.

Quoi qu’il en soit, j’ai trouvé l’expérience très agréable, et j’ai bien aimé l’originalité de cette salle. Si vous recherchez votre prochain plan pour une sortie entre amis ou entre collègues, celui-ci pourra faire un bon choix si vous aimez vous triturer les méninges sans vous prendre au sérieux (mais attention : si leur forme est rigolote, les énigmes, elles, ne rigolent pas pour autant) !

Notre team, après la fête

2 réflexions sur “ Escape Game : Very Bad Night (One-Hour, Paris) ”

  1. Stoeffler
    Stoeffler sur

    Tiens c’est marrant, j’ai une amie qui vient d’en faire un sur Reading le weekend dernier – je pensais l’idee assez sympa au point de proposer si j’en avais eu des retours positifs!

  2. Akodostef sur

    On pourra se prévoir une petite session à 2S2M quand vous passerez en avril éventuellement !

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