Rock en Seine 2013 (2e journée)

Pour cette deuxième journée à Rock en Seine, on avait prévu un programme assez chargé, qui commençait dès 16h15 sur la petite Scène Pression Live, avec le groupe In the Valley Below, puis à 17h05 Eugene McGuinness sur la Grande Scène. D’autres impératifs –plus concrets cette année que juste la flemme de se lever !- ayant modifié nos plans à la dernière minute, il nous faudra nous contenter d’enregistrements pour apprécier, ou pas, la musique atmosphérico-vaporeuse du duo, ou le rock dansant (il fera la première partie de Miles Kane lors de sa prochaine tournée, pour vous donner une idée du son) du second. Je vous mets en illustration deux vidéos qui vous aideront à y jeter une première oreille- les réécouter ce matin en écrivant l’article m’a redonné envie de mieux les connaître en tous cas).

[youtube LasbuPlH7jg ]

Nous sommes malgré tout arrivés à temps pour écouter La Femme, qui jouait sur la Scène de la Cascade à 17h55. Scène un peu surréaliste du groupe présent sur scène 15 minutes avant le concert sans que le public n’en ait rien à foutre, puis d’une balance improvisée dans les 10 minutes restant avant le show en jouant des morceaux du set comme pour de vrai, devant le public qui n’est pas averti que le concert n’a pas commencé… Bref, au final, même si j’avais été attiré par leur tube revival synthé pop 80’s très réussi (Sur la planche, que je vous mets en illustration), le reste de ce qu’ils ont proposé d’un point de vue musical m’a plutôt donné envie de m’enfuir : le groupe joue à fond  la carte du volontairement désuet aussi bien du point de vue scénique que musical ; si le pas de danse de la chanteuse m’a fait sourire, la musique frôlait, elle, la totale indigence, et les textes me rappelaient le pire du « has been » de la variété française (cf T’as le look coco, Confidence pour confidence,…). Je suis assez surpris que ce genre de recette fonctionne vraiment, j’imaginais qu’il fallait un peu plus que de la roublardise (genre, un talent de composition, comme sur Sur la planche, qui fonctionne très bien) pour tirer son épingle à ce jeu-là. Bref, La Femme (dont le nom est, j’imagine, inspiré par le groupe Le Tigre qui au moins sur son premier album jouait aussi la carte du minimalisme synthé/pop-rock, mais teeeeeeeellement mieux), pas pour moi.

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Wavves est un groupe disons punk-pop (surf rock, dit la notice Wikipedia). C’est le titre Demon to Lean On (que je mets en illustration ci-dessous) qui a été utilisé pour présenter le groupe sur le site de Rock en Seine, et la proximité évidente de leur son (celui des guitares, mais surtout la voix du chanteur) avec celui d’un de mes groupes fétiches, les écossais d’Idlewild, qui m’a donné très envie d’en entendre davantage. Au final, leurs compositions sont un peu trop punk (à 200 à l’heure, guitares saturées à donf, et pas assez de mélodie) à mon goût, mais j’ai entendu au moins deux autres bonnes chansons pendant le concert donc je pense prendre un peu de temps pour mieux les écouter.

Nine Inch Nails, Grande Scène, 20h45 : NIN sortait un nouvel album aux tous premiers jours de septembre, et c’est sans doute ce qui a motivé Trent Reznor et sa bande à venir faire un tour à Rock en Seine cette année. J’ai été très fan d’indus à une époque. Mais c’était il y a à peu près dix ans et depuis je n’ai plus trop écouté Nine Inch Nails, dont je n’ai même pas eu envie d’entendre les albums à partir de The Fragile (1999) qui m’avait laissé complètement indifférent. J’ai eu du mal à me replonger dans cette ambiance pendant le concert, bien qu’ils n’aient joué que très peu de morceaux que je ne connaissais pas, au final (comme quoi les albums parus depuis 1999 ne devaient effectivement pas être si terribles que ça :p). Mais objectivement, le problème venait de moi, parce que la prestation a été absolument irréprochable, avec en prime un jeu de scène à base de panneaux lumineux mouvants qui contribuait efficacement à l’atmosphère, et un Hurt (dont je vous ai déjà parlé ici) magistral en final. Je mets Closer en illustration, ce n’est pas leur meilleur titre, mais c’est leur vidéo la plus réussie du point de vue plastique, pour les lecteurs qui découvriraient le groupe à l’occasion de cet article et qui pourraient être attirés par cette esthétique (c’était effectivement l’une des choses qui m’avaient séduits pour ma part à l’origine).

Vaincus par le froid et le temps d’attente avant le concert suivant (est-ce que ça a vraiment un sens de programmer des groupes à 23h et plus ?), nous avons renoncé aux deux derniers concerts prévus et sommes repartis sous nos capes de pluie comme de vieux clochards.

Ce n’est donc pas encore cette fois que j’aurais l’occasion de mieux connaître Phoenix, ce groupe pop-rock français qui pour une raison mystérieuse ne cartonne toujours pas en France alors qu’ils ont une renommée internationale ; surtout, nous aurons raté le rock slammé de Fauve, dont j’avais remarqué le single Nuits fauves entendu par hasard au MK2, et qui fait le buzz en ce moment sans que ses membres, qui se revendiquent comme un collectif et s’inscrivent clairement dans une démarche artistique qui paraît sincère, n’aient encore publié d’album (j’ai depuis acheté l’album, je vous en dirait peut-être un mot une fois que je l’aurais davantage écouté).

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