The End Specialist (Drew Magary, 2011)

La couverture de je ne sais pas quelle version...

Imaginez un monde où la science a tellement progressé qu’elle propose à l’être humain un vaccin contre le vieillissement. Trois injections et votre âge est éternellement figé dans le temps. Mais attention, éternellement jeune ne veut pas forcément dire immortel: une personne ayant reçu le vaccin peut toujours mourir de maladie ou bien même de blessures…

Tel est l’univers que nous décrit Drew Magary, au travers des yeux de John Farell un avocat (qui deviendra par la suite End Specialist (Spécialiste de la Fin, littéralement)) qui fut l’un des premiers hommes à obtenir le vaccin. Le livre suivra notre héros pendant près de 60 ans, décrivant les aléas de la vie d’un immortel et la manière dont il appréhende sa nouvelle vie ainsi que la façon dont la société se refaçonne face à ce nouveau challenge qui est de voir sa population ne plus mourir.


Un premier avertissement, si vous êtes thanatophobe, je ne conseille pas de lire le livre, même si les concepts qu’il évoque sont intéressants. L’histoire tourne essentiellement autour de la mort, donc si vous en avez une peur chronique, je ne vous le recommande pas…


J’avais lu des critiques dithyrambiques sur The End Specialist et mon impression après avoir terminé la lecture du roman est mitigée.


J’ai trouvé la première partie du livre ébouriffante, lorsque l’auteur pose le décor et décrit les changements politiques et comportementaux que le vaccin entraine. Après la nouveauté que représente la vie d’immortel, l’auteur introduit petit à petit les conséquences que cette avancée technologique peut avoir sur la société : épuisement des ressources naturelles, plus de retraite, montée de la violence dans une faction opposée au vaccin ou encore une appréhension tout à fait justifiée qui est comment le monde dans sa globalité peut supporter une population qui croit à l’infini…
Tout ce qui est décrit est crédible et l’auteur parle à la fois de détails macroscopiques et microscopiques.


La deuxième et troisième partie du livre sont un peu plus « bateaux », avec une trame qui redevient beaucoup plus classique, ce qui peut décevoir car cela prend le contrepieds du début du roman. Néanmoins, le choix qu’a fait l’auteur ne jure pas et je suis sur contentera la majorité des lecteurs.
La fin est prévisible, pas péjorativement, mais parce qu’elle est la conséquence logique de ce qui se passe dans le livre, ce qui est assez satisfaisant, surtout que l’auteur ne fait pas de concessions.


Ce qui m’a le plus gêné, c’est le ton très américain tout du long du récit. Parfois, cela passait sans trop de soucis, d’autres moments, j’avais vraiment envie de baffer l’auteur qui transpirait ce qu’on déteste le plus de nos voisins outre-Atlantique. Mais j’imagine que si notre lectorat s’intéresse à ce livre, la traduction française ne souffrira pas de cet affront de langage.


En définitive, je conseille de lire The End Specialist ; même si l’histoire vire vers une trame classique, la multitude d’idées que le récit renferme et les concepts qu’il aborde en font une lecture passionnante.


Attendez tout de même la version française, si vous ne voulez pas comme moi baffer l’auteur.

2 réflexions sur “ The End Specialist (Drew Magary, 2011) ”

  1. Akodostef sur

    Il faut en dire davantage là ! C’est quoi ces problèmes de langage typiquement américains qui donnent envie de baffer l’auteur ? Il met des « like » au milieu de toutes ses phrases ? ^_^

  2. Stoeffler sur

    Ben c’est comme ton commentaire sur les Foo Fighters quand tu dis qu’ils font des animations a l’americaine… 8P

    Serieusement, c’est assez difficile a decrire et ce n’est pas essentiellement du vocabulaire dont je parle mais plus la facon dont c’est ecrit.
    J’essaierai dans un prochain commentaire de decrire un peu plus en detail parce que la, Margarita et moi on seche!

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