Shutter Island (Martin Scorsese, 2010)

Pour la quatrième fois au cinéma, Martin Scorsese et Leonardo DiCaprio s’associent en tant que réalisateur et acteur après The Departed, The Aviator et Gangs of New York.

 

Cette fois-ci, nous sommes dans les années 50 au large de Boston, Massachussetts. Teddy Daniels, US Marshall, et son partenaire Chuck Aule, avec qui il fait équipe pour la première fois, se rendent sur Shutter Island pour élucider la disparition d’une des pensionnaires d’un asile psychiatrique, Rachel Solando. Le centre est le seul bâtiment de l’ile, qui est complètement isolée et ne se trouve en contact avec l’extérieur que par une radio et un ferry qui passe chaque matin, lorsque la météo est favorable…

Mais voilà, en proie aux fantômes de son passé, Teddy va devoir faire face à ses démons pour retrouver la disparue, et également déjouer une potentielle machination de la part des dirigeants de l’asile voire même du gouvernement, à son encontre.

 

Résumé assez court, pour un article assez court.

Le sujet du film n’est pas grandement original, il y a eu récemment de nombreux films jouant sur la psychologie torturée du personnage principal, avec une démarcation ambigüe entre réalité et imagination, un thème donc qui sent le réchauffé.

Cependant, ce n’est pas n’importe qui derrière la camera et ça se ressent. Les plans sont léchés, les mouvements de cameras précis et même si je trouve que DiCaprio surjoue par moment dans ses films, il est tout de même convaincant dans le rôle du Marshall.

A noter, une scène particulièrement forte dans un des bâtiments de l’asile, lorsque DiCaprio se retrouve seul après qu’un orage ait créé un court circuit électrique. La coupure a fait que les portes des cellules ne fonctionnait plus, relâchant bons nombres de pensionnaires (la plupart dangereux) dans les dédales du quartier de haute sécurité. La camera suit le héros dans de longs couloirs crasseux et sombres, les jeux de lumière sont impressionnants et la tension créée rappelle certaines scènes intenses de Silent Hill, le jeu vidéo.

 

Pour en revenir au sujet, Martin Scorcese évite de tomber dans l’écueil de du long métrage avec rebondissements à gogo ; même si on se doute que quelque chose ne tourne pas rond durant le film, on est bien obligé de devoir attendre la fin pour assister au dénouement de l’histoire, encore qu’à mon avis le doute puisse encore subsister (si vous avez vu le film, j’attends vos commentaires), et la trame se déroule de manière à constamment entretenir une incertitude dans l’esprit du spectateur. Il reste qu’un second visionnage pourrait également révéler des indices pour mieux interpréter la scène finale Show ▼

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Sans renouveler le genre de manière révolutionnaire, Martin Scorsese livre un film efficace, soutenu par des bons acteurs (j’ai presque oublié de mentionner Mark Ruffalo, Ben Kingsley ou encore Max Van Sydow tous solides dans leurs prestations), qui tiendra le spectateur en haleine jusqu’au dénouement final. A voir !

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