Politiques périphériques

J’entendais ce matin à la radio un membre d’un syndicat d’enseignants qui expliquait le boycott des vœux du Président de la République au monde de la connaissance et de la culture qui avaient lieu aujourd’hui mercredi 19 janvier à l’Elysée.

Déjà, j’étais étonné que l’on qualifie de boycott le fait de ne pas se rendre à un déjeuner mondain : pour moi, le boycott, c’est plus une action de masse dans le but de protester contre la politique d’un pays, des produits de telle ou telle entreprise aux pratiques salariales contestées, etc. Dans le cas qui nous intéresse, je ne crois pas que l’on puisse parler de boycott : il y a fort à parier que Nicolas Sarkozy ne se sentira pas spécialement isolé ni mis au pied du mur parce qu’une des organisations invitées refuse ses petits fours et ses cafés gourmands…


A propos de boycott, saviez-vous d’où vient ce mot ?

En fait, à l’instar des mots « pantalon » et « silhouette », boycott était à l’origine un nom propre : Charles Cunningham Boycott (1832-1897) était un riche propriétaire terrien irlandais qui traitait mal ses fermiers et leur imposait des loyers trop élevés. Face à son intransigeance, les fermiers mécontents firent front et lui imposèrent un blocus très dur qui causa même la perte d’une récolte entière. Cet évènement, qui entraîna la ruine et le départ de Charles Boycott, est le premier boycott répertorié de l’histoire.

Et saviez-vous que depuis peu, les appels au boycott sont passibles de poursuites judiciaires ? En effet, ils sont susceptibles d’être interprétés comme des « provocations publiques à la discrimination envers une nation » ou comme « discrimination ayant pour effet d’entraver l’exercice d’une activité économique »… C’est dire que cette pratique que l’on pouvait autrefois juger symbolique, inquiète tout de même les autorités et les groupes de pression, à l’heure d’internet et des réseaux sociaux.


A propos d’autorité, vous avez remarqué ?



Nous avons un voisin, la Belgique, qui a un Roi mais pas de gouvernement (et ça dure…)
Plus loin, en Russie, il y un Président, dirigé par le Président d’avant (les fameuses poupées russes, sûrement ?)
En Côte d’Ivoire, depuis les dernières élections, il y a deux Présidents (qui a mis deux fèves dans la même galette !?).
En Tunisie, il n’y a plus de président, mais il y a un gouvernement (pour l’instant).
Et enfin, France, on a un Président qui fait aussi le boulot du Premier Ministre, et un Premier Ministre qui veut être maire de Paris (qui lui-même veut être Président ?).

C’est pas un peu le souk en ce moment ?


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