10 jours à Majorque et Minorque (Baléares) – Février 2023
Marion et moi avons passé 10 jours à Majorque et Minorque, dans les îles Baléares en Espagne – quoique les Baléares font partie de la province autonome Catalane, et on sent que l’idée d’être catalans avant d’être espagnols est un point important pour les habitants des Baléares ; on avait déjà vécu la même chose lors de vacances au Pays Basque Espagnol, je trouve ça quand même un peu triste pour l’Espagne – on pourra avoir un débat en Commentaires sur les avantages comparés de la reconnaissance des cultures régionales Vs l’unité de la nation). Wow, tout ça c’était une seule phrase.
Le choix de la destination était un compromis entre le besoin pour Marion de vivre des vacances dépaysantes après des mois de travail intensif, et nos aspirations écologistes (si vous avez quelques minutes, je vous encourage à vous rendre sur le site de l’ADEME pour mesurer votre bilan carbone : même si notre mode de vie relativement frugal nous permet, à Marion et moi, d’être en-dessous de la moyenne nationale (autour de 9 tonnes de CO² par an contre 11, moyenne nationale française), on est très loin des 2,5 à viser pour atteindre les objectifs mondiaux de réduction d’émission de gaz à effets de serre) : on a ainsi pu voyager à l’étranger, mais dans un pays proche pour réduire notre empreinte… Évidemment, il faudrait qu’on fasse encore mieux mais tant qu’aucune législation ne vient organiser cet effort au niveau national voire international, c’est dur d’abandonner le seul des plaisirs qu’on s’accorde qui génère des gaz à effets de serre de façon significative (et qui nous apporte en contrepartie un vrai plaisir significatif), en sachant que ça n’aura qu’un effet infinitésimal tant que ce n’est qu’un effort personnel.
C’était la deuxième phrase, on est prêts à passer au récit du voyage, pour ceux pour qui c’était déjà trop et qui ne veulent que des photos et plus de blabla, l’album de nos meilleures photos est ici. Pour ceux qui prévoient un séjour similaire, mes notations sur les lieux et les activités sont symbolisées par des étoiles, de *(tout pourri) à *****(je recommande sans aucune réserve).
Jour 1 : Palma de Majorque
Nous nous sommes couchés vers 23h30 après avoir fait les bagages à l’arrache (lire : pendant les deux heures qui ont précédé le coucher, ce qu’on appelle vraiment « la dernière minute »), puis levés à 4h pour être à 5h20 à l’aéroport. Nous étions un peu inquiets vue l’heure du vol (décollage à 7h20) mais nous n’avons eu aucun souci pour rejoindre l’aéroport, et sur place tout a été relativement fluide même s’il y avait quand même beaucoup de passagers aux contrôles pour un horaire si matinal. Un petit sommeil durant le vol nous a permis de récupérer un peu de cette courte nuit, même si nous n’étions pas installés super confortablement.
L’aéroport de Majorque est immense, on a marché littéralement pendant 10 minutes avant d’arriver aux tapis pour récupérer les bagages. On a ensuite été chercher notre voiture de location, super pas chère (120€ pour 10 jours, on a déjà eu ce genre de prix pour 2 jours), et choisi dans un second temps (superstition ? envie de ne pas avoir à se prendre la tête ?) de prendre pour une fois l’assurance complète, qui coûtait 166€ de plus : ça paraît très cher (et c’est pour ça que je ne l’avais pas prise à l’origine), surtout quand ça fait davantage que la location de la voiture elle-même… mais on peut voir cette bizarrerie de deux façons : soit le ratio est absurde parce que l’assurance est plus chère que la voiture et donc on refuse de payer par principe (ma position de départ), soit c’est acceptable de payer si cher parce que la location était bon marché : c’est probablement ce que vise cette politique tarifaire, et ça a marché sur nous puisque c’est cette option qu’on a finalement retenue.
Une fois arrivés en ville à proximité de notre hôtel, impossible de garer la voiture dans la rue, et le parking le plus proche coûte 2€ de l’heure (avec un plafond à 24€ pour 24h quand même, ce ne sont pas des voleurs… (je sais qu’à Paris c’est 7€ pour une heure)). A ce moment du séjour, la location de la voiture promet finalement de nous coûter très cher ! (en fait à partir du lendemain on découvrira le parking du port, qui nous permet de payer beaucoup moins cher, et uniquement aux plages auxquelles le stationnement est payant, c’est-à-dire seulement trois ou quatre heures le matin et la même chose l’après-midi)
A l’hôtel (Puro Hotel****), notre chambre est déjà disponible bien qu’on arrive très en avance, ce qui est appréciable : on peut poser nos gros sacs et se préparer tranquillement pour explorer la ville. Nous avons droit pour nous accueillir à un beau soleil et un ciel parfaitement bleu, mais le temps est relativement frais (on garde notre gros manteau mais on retire nos pulls). On se balade dans les rues jusqu’au marché pour déjeuner (au Santina***, une des nombreuses brunch places autour du marché, qui propose une cuisine gentiment branchée), puis on visite La Seu****, cathédrale gothique de Palma, réaménagée au début du XXe par Gaudi, avec une abside moderne réalisée par Miguel Barcelo au début des années 2000 un peu flippante : le christ y est symbolisé par une silhouette diaphane, dans un décor d’abysses peuplé de myriades de poissons dont certains sortent la tête du mur en relief ; les peintures bavent, le mur est craquelé (pas sûr que cet effet-là soit intentionnel), au-dessus les vitraux ont été peinturés de noir pour occulter la lumière, et des veines y ont été tracées comme pour figurer des éclairs. Le moins qu’on puisse dire est que l’œuvre est originale et mémorable.
Nous poursuivons avec la visite de l’Almudaina, la forteresse-palais royal*** encore aujourd’hui utilisée par la famille royale espagnole lorsqu’elle se rend à Majorque.
Nous retournons ensuite à l’hôtel pour une petite sieste bien agréable, puis on part se balader dans les rues pour visiter la ville et chercher l’endroit où nous dînerons.
Je suis pour ma part mal à l’aise avec les restos en Espagne : je n’ai pas envie d’aller dans un resto pour touriste, mais en même temps mes expériences précédentes étaient inconfortables dans les restos de tapas, où je n’ai jamais compris facilement comment commander, ni quoi. Marion nous emmène malgré tout au Bar Espanya****, où on est bien accueillis (placés au bar, un serveur vient prendre notre commande après nous avoir montré le menu et comment avoir la carte en français), ce qui nous aide à entrer dans le bain. Et comme tout est très bon, que les gens sont gentils et que même la musique est bonne, on se promet de revenir diner dans cet excellent bar à tapas.
De retour à l’hôtel, on planifie avant de se coucher le programme des jours suivants puisqu’on n’a encore rien réellement organisé.
Jour 2 : Sa Dragonera****
Les repas sont des moments importants pendant nos vacances, d’une part parce qu’on en tire souvent beaucoup de plaisir, d’autre part parce qu’on essaye de ne faire que deux repas par jour : un gros petit-déjeuner pour tenir la journée, et un diner le soir. Le petit-déjeuner du Puro Hotel est top : un buffet avec plein d’items « du jour » (salade du jour, tapas du jour, tartine du jour…), des choses dont on voit qu’elles sont cuisinées sur place ce qui est toujours appréciable.
Nous partons ensuite à Sant Elm, un village un peu endormi à cette saison, pour une randonnée qui longe la côte sud-ouest de Majorque et nous offre très vite de belles vues sur la mer et surtout sur Sa Dragonera, une ile en forme de dragon (pour ma part la forme me paraît particulièrement évocatrice pour ce qui concerne la tête du dragon, mais Marion la perçoit différemment de moi, chacun peut donc s’en faire sa propre représentation). Il y a pas mal de monde dans la montée, c’est une rando plutôt familiale (on aura notamment croisé un couple dont la nana marche avec son sac à main Vuitton tout moche en bandoulière, une famille en tenue de zumba…) même si ça grimpe. La rando aboutit sur un plateau où le parti écologiste d’Espagne a acquis les terres d’un ancien monastère, que ses membres réhabilitent progressivement. Marion et moi poursuivons la marche sur un terrain plus plat jusqu’au mirador de Sant Josep, et on est soudain beaucoup plus tranquilles, et c’est plus agréable. La redescente est assez raide, on sort nos bâtons de marche télescopiques pour préserver un peu nos genoux. Le temps aura été magnifique de bout en bout.
Une bonne odeur de poisson grillé nous accueille quand on retraverse Sant Elm (il y a déjà des gens qui dinent… à 17h30 ! Je me moque, mais l’odeur du poisson grillé m’a tenté, du coup j’étais à deux doigts de faire pareil), on se contente pour notre part de prendre un verre sur une terrasse au soleil avec vue sur la mer.
Le soir nous dînons au Patron Lunares****, un resto orienté « poisson » dans un coin qui de nuit a l’air abandonné. La déco est originale (une série de grandes toiles orne un mur entier avec des portraits à l’esthétique assez « steampunk »), la patronne est joviale et nous prépare de très bonnes margaritas à l’arrache avec le fond de bouteille de tequila qui lui restait. C’est encore un très bon repas à un prix très raisonnable, que nous concluons par une ensaimada (la brioche locale, roulée en forme d’escargot) à la glace vanille en dessert.
Jour 3 : Puig de Massanella****
Nous prenons notre petit-déjeuner dans l’atrium de l’hôtel, profitant du ciel bleu et d’une température pas trop froide.
Nous prenons ensuite la route, une montée en lacets dans la montagne pour rejoindre le col de Sa Batalla. La route est en très bon état, encadrée de jolis murets et de végétation, et nous offre des vues sur la plaine en contrebas. On y croise et dépasse davantage de cyclistes que de voitures, ce qui rend le trajet plutôt agréable pour une route de montagne. La météo est toujours superbe quand nous entamons la randonnée par une montée dans les sous-bois, avec de belles vues sur les montagnes autour, puis une fois dans les hauteurs le chemin se poursuit sur la roche nue, on suit le sentier en s’orientant grâce à des cairns pas toujours faciles à voir mais Marion assure au guidage, comme chaque fois lors de nos expéditions. La roche est agréable au toucher (on doit parfois s’aider des mains pour « grimpouiller ») parce qu’elle adhère très bien, mais elle est souvent pointue ou tranchante, et c’est moins bien pour les chaussures – mes semelles, déjà bien entamées lors de notre périple à La Réunion finiront par rendre l’âme au cours du séjour. On trouve un peu de neige au sommet, mais pas de quoi gêner la marche. Le parcours permet d’admirer la moitié de l’ile pendant tout le trajet, et une fois au sommet, c’est une vue imprenable qui s’offre à nous, à 360° sur toute l’île.
Sur la redescente, des rapaces nous survolent et Marion tente de les capturer – avec son appareil photo bien sûr. L’appareil était conservé dans mon sac à dos entre deux séances de shooting, et à un moment dans ma précipitation j’ai glissé en tendant l’appareil à Marion et je me suis retrouvé étalé sur le dos, ayant réussi à maîtriser ma chute pour éviter tout choc de l’appareil avec le sol, mais en m’étant « empalé » au niveau de l’omoplate sur une racine morte saillante : rien de cassé (ni matériel, ni os), et la chute ne m’aura occasionné qu’une égratignure d’une dizaine de centimètres dans le dos donc je m’estime chanceux.
Nous croisons d’autres animaux sur le chemin, des biquettes rouquines et des moutons au poil long. On tombe aussi sur une grotte aménagée (réellement aménagée, avec des marches, un bassin pour recueillir l’eau qui ruisselle des parois, une table basse et des bancs autour, mais tout taillé dans la roche donc assez chouette), et à demi cachée par la végétation : on aurait pu passer à côté sans l’œil aguerri de Marion.
On aura été à peu près seuls pendant toute cette randonnée (y compris au sommet) ce qui était bien agréable. Comme c’est déjà arrivé plusieurs fois lors de nos marches, j’ai profité de ces heures où mon esprit est libre pour écrire les paroles de la dernière composition de mon groupe, GOne, finalement en français ce qui me permet de trouver beaucoup plus facilement les mots, et de proposer un texte plus riche et élaboré. Ce sera : Sabbat (je vous en dit plus dans un prochain article si j’arrive à reprendre ma série d’articles sur les compos de GOne).
Le soir nous dînons cette fois à Bodeguilla***, un resto un peu plus chic, où le service se fait à la française (lire : pas très chaleureux) et où les prix sont beaucoup plus élevés. On mange trop (à cause d’un tapa de carpaccio de bœuf avec artichauts et fromage (chun… ?), dont on n’avait pas compris que c’était un carpaccio : Marion l’avait choisi pour les artichauts et le fromage !) qui était davantage un véritable plat qu’une entrée), et pour trop cher, pour la peine pas de dessert.
Jour 4 : Son Marroig***, Cala Deia***, Soller***, Fornalutx****, Port de Soller**
Une journée de visites, pour changer des randonnées, qui commence à Son Marroig***, propriété d’un ancien archiduc Habsbourg. Nous visitons rapidement la maison – restée dans son décor de la fin du XIXe siècle – ses jardins avec de jolies vues sur la côte, notamment sur Sa Foradada, petite presqu’ile en forme de botte, dont une falaise est perforée d’un mystérieux trou vertical de 15m de diamètre qui lui donne son nom et son aspect unique. Un joli belvédère a été construit à côté du manoir ; son accès est malheureusement interdit et il se trouve donc réduit à un élément de décor iconique, à l’instar des orangers et citronniers tous proches que les photographes s’amuseront à intégrer dans leur cadrage pour lui donner un petit surcroît de charme. Un sentier permet de descendre du manoir jusqu’à Sa Foradada, mais nous nous contenterons pour cette fois des vues et nous repartons pour la Cala Deia*** : une descente malheureusement très aménagée pour les voitures (la route est bitumée et constellée de petits parkings) nous conduit jusque dans une petite crique plaisante mais minimaliste (en saison il semble que deux bars encadrent le lieu, et l’ambiance, plutôt calme lors de notre visite, doit être vraiment très différente – personnellement le calme m’allait très bien !). La plage de galets est recouverte d’une impressionnante couche d’algues séchées de près d’un mètre d’épaisseur, que j’imagine ils retirent en saison. On explore les alentours, une partie en grimpant sur des rochers, puis en farfouillant dans les sentiers autour, une petite promenade qui permet de mieux apprécier l’endroit.
Nous repartons ensuite pour le village de Soller***, dont la place centrale est bordée d’une banque et d’une église au style art nouveau. Nous y visitons la jolie maison moderniste Can Prunera****, dont les carrelages, l’ornementation des portes et fenêtres, et le mobilier sont également art nouveau. La maison abrite aussi une collection d’art moderne qui m’a laissé froid, hormis deux toîles côtes à côte, l’une très graphique de Georges Mathieu (que je ne connaissais pas mais que je suis content d’avoir découvert à cette occasion parce que j’aime beaucoup son style), l’autre de Rebecca Horn (La muse de Raymond Roussel, œuvre dont l’esthétique onirique m’a séduit). Au dernier étage se tenait une exposition temporaire d’un artiste espagnol contemporain, Salva Ginard ; difficile de trouver une page qui permette de rendre compte de ce qui était exposé et qui était plus varié que les quelques œuvres qu’on retrouve en boucle sur le Net, mais il y avait là aussi des choses qui m’ont pas mal plu. Une bonne surprise au final que cette visite qui s’est avérée un peu plus qu’une simple jolie maison.
Nous empruntons une (vraiment) petite route pour monter au village de Fornalutx****. je ne dis pas ça souvent pour les villages, mais c’est effectivement très mignon : toutes les maisons sont rénovées et en excellent état, et pourtant on garde quand même l’esprit d’un village de montagne. Nous terminons notre tournée de visites à Port Soller**, mais la nuit est tombée, il n’y a pas trop de lumières allumées… l’ambiance doit être différente en pleine saison, là ça n’avait ni charme ni intérêt.
Nous retournons finalement au Bar Espanya (que je recommande toujours), pour un diner que nous concluons par une petite glace au Rivareno à côté de l’hôtel, un glacier dont nous avions déjà pu apprécier les productions plus tôt dans le séjour et nous avons à cette occasion pu tester l’une de leurs « spécialités » : le chocolat fondu déposé sur les bords intérieurs du cône préalablement au remplissage avec les boules de glace (mais ce n’était pas la révolution gustative pour cette première tentative vu qu’on avait opté pour un vernissage au chocolat blanc… comme la glace qu’on y a mis ensuite ! A réessayer donc, éventuellement – je ne suis pas sûr que ça ait de réel intérêt de toute façon).
Jour 5 : Mirador Xan Quesada****
Depuis notre premier jour à Majorque, l’ordinateur de bord de notre voiture de location nous indiquait qu’il y avait un problème de perte significative de pression au niveau des pneus. J’avais regardé rapidement et rien remarqué d’anormal donc je ne m’étais pas alarmé, mais ça me trottait quand même dans la tête. Ce matin-là, nous avons quand même enfin fait un passage à la station-service pour vérifier : les pneus étaient effectivement sous-gonflés (2 bars au lieu de 2,5), mais rien de réellement problématique. Mon œil d’expert avait localisé l’éventuel problème au niveau du pneu avant gauche que je trouvais un peu déformé, mais en fait tous les pneus avaient la même pression donc ce n’était pas ça (et je sais dorénavant quoi penser de mes talents d’observation :p) ; l’ordinateur de bord nous signalera à nouveau le problème par la suite et l’alerte ne s’éteindra jamais sur le tableau de bord : c’était donc probablement juste un problème d’électronique de toute façon.
On reprend la route abusivement étroite que j’avais déjà beaucoup aimé la veille (ironie), pour rejoindre cette fois le village de Biniaraix, d’où nous débutons notre randonnée sous un ciel nuageux qui nous fait craindre qu’on ne voie rien quand on sera en haut. Le premier segment de la rando nous conduit à une petite cascade. Encore une fois, je suis content d’être accompagné de Marion parce que seul j’aurais été incapable de déchiffrer les indications textuelles assez vagues du guide, pas plus que le plan – j’aurais éventuellement pu suivre correctement le chemin, mais sans jamais être sûr d’être sur le bon sentier (déjà que là il y avait des moments où on se demandait…). Les chemins de cailloux sont bien délimités, mais les intersections sont nombreuses, et les chemins multiples. Le parcours passe au pied de nombreuses saillies rocheuses monumentales. Nous atteignons finalement le sommet, Cornador Gran, qui nous offre une vue sur la Vallée de Soller, et grâce au guide on poursuit encore quelques dizaines de mètres plus loin pour atteindre le spectaculaire balcon panoramique de pierre Mirador Xan Quesada**** (qui est le véritable point d’arrivée de la rando, mais que nous aurions pu louper parce que d’ordinaire le point final est le sommet). Le petit balcon est manifestement solide, mais il génère quand même un léger sentiment de vulnérabilité quand on s’y retrouve, surplombant le vide en-dessous. Nous y profitons d’une belle vue sur la vallée, malgré les nuages. La redescente finit dans les gorges (dans lesquelles on pensait commencer), où nous avons le plaisir rare de nous sentir seuls au monde entre ces hautes parois rouges qui résonnent de nos moindres bruits… jusqu’à ce que nous soyons rattrapés par un trio de jeunes que nous avions déjà croisés au sommet, qui écoutent leur musique hyper fort pendant qu’ils marchent… Le sujet de notre conversation avec Marion l’instant d’avant était justement le manque d’éducation et de culture des jeunes :p
Après 4 nuits à Palma, nous dormons cette fois près de Pollença à l’hôtel Son Brull****, un monastère joliment rénové qui mélange à la fois des éléments de design contemporains (une porte d’entrée en verre titanesque pour entrer dans le monastère), et de jolies traces de l’histoire du lieu (une gigantesque machine à presser l’huile d’olive qui occupe toute une grande pièce du restaurant). Notre chambre, belle et confortable comme attendu dans un hôtel de ce standing, est toutefois originale dans son design (par exemple, les toilettes sont équipées d’un téléphone, mais pas d’un verrou Oo).
Jour 6 : rando de la Talaia d’Alcudia à la crique de la Platja des Coll Baix****, Alcudia***
Le petit-déjeuner du Son Brull est un agréable buffet qui offre un choix large, mais plus continental, avec moins de tapas que le Puro Hotel. Nous y avons l’occasion de goûter enfin les ensaimadas « de base », nature, mais finalement je ne trouve pas ça fou : même si la texture est intéressante, très aérée, l’absence de beurre se ressent au niveau de la saveur… Je comprends pourquoi les ensaimadas sont généralement vendus avec un petit « plus » pour les agrémenter.
Nous nous rendons en voiture jusqu’à l’Ermita de la Victoria, pour notre randonnée du jour de la Talaia d’Alcudia à la crique de la Platja des Coll Baix****. Il ne pleut pas mais le temps est nuageux ce qui rend la lumière plus terne. Le point culminant de la randonnée, la Talaia d’Alcudia, se trouve au début de l’itinéraire, et offre une jolie vue. Le sentier est plus fréquenté que ce à quoi nous nous étions habitués ces derniers temps, notamment sur cette première partie, facile d’accès même pour des familles et qui offre rapidement une vue gratifiante. On se perd une première fois (en suivant bêtement des gens partis dans la mauvaise direction sur ce qui n’était PAS un sentier), et par la suite on se retrouvera souvent à se demander si on est toujours sur le chemin parce que le marquage est vraiment léger. Le chemin aller finit par une descente jusqu’à une jolie plage « du bout du monde » (où on sera quand même 4 couples) à la belle eau très claire, avec un peu d’escalade dans les rochers sur la fin du parcours (Marion et moi nous amusons à exagérer la nécessité de grimper pour profiter de cette roche agréable à agripper), on met les pieds dans l’eau (jusqu’aux mollets pour moi, une coutume héritée de mes parents, qui m’ont toujours dit que c’était une bonne chose pour la circulation sanguine) mais elle est quand même TRES froide. Nous avons la chance d’avoir du soleil pendant tout le temps où nous nous trouvons sur la plage ; nous nous y asseyons sur des rochers plats pour profiter de l’endroit, le dos chauffé par les rayons du soleil. La remontée nous fait marcher dans le lit d’un ruisseau, dans un joli décor d’oasis. Comme toujours, Marion nous guide avec efficacité jusqu’à la fin du parcours, même si la quasi-absence de marquage nous fait régulièrement nous demander si on est toujours sur le bon chemin.
Après la rando, nous faisons une balade rapide à Alcudia***, un village sans doute plus agréable en saison, et quand on n’a pas déjà marché 5h… là on se contente d’un tour entre les maisons bien rénovées mais un peu plus commerçantes que celles des petits villages de montagne avant de rebrousser chemin. Le retour se fait par une petite route « comme on aime » (comprendre : où deux véhicules ne peuvent pas se croiser, et où on se trouve contraints de faire ponctuellement des marches arrières pour se laisser passer l’un l’autre).
Nous dinons au restaurant gastronomique de l’hôtel, le 365****, et optons pour un menu entièrement végétarien en 8 plats, très bon, notamment les canelloni de potimarron à la truffe, et les desserts (glace au yahourt au miel de la propriété, puis assiette tout chocolat où les différentes formes de chocolat sont toutes succulentes – et pourtant je ne suis d’habitude pas très client des versions sophistiquées du chocolat).
Jour 7 : Péninsule de Formentor****, voyage vers Minorque
Il a fallu faire des choix difficiles sur les 3 derniers jours, et nous avions choisi de ne parcourir cette jolie péninsule qu’en voiture, n’ayant que la moitié de la journée avant de devoir embarquer pour Minorque ; nous sommes d’abord allés jusqu’au point le plus oriental de la péninsule, d’où nous avons pu voir le Phare de Formentor mais sans pouvoir l’atteindre parce que la route était fermée – y compris aux piétons ; puis en redescendant on a fait une courte rando descente-remontée vers la Cala Figuera****, d’autant plus mignonne qu’elle est très tranquille (mais comme d’habitude, en saison ça doit être une autre ambiance…) ; on s’est amusés à explorer un peu plus loin en grimpant sur les rochers encore une fois très agréables à agripper. Marion espérait qu’on pourrait atteindre le cap et voir de l’autre côté de la falaise, mais la falaise se poursuivait encore et encore et nous ne pouvions pas nous attarder indéfiniment, nous avons donc fait demi-tour.
Nous sommes ensuite allés à la plage de Formentor**, bétonnée et qui ne nous a pas du tout séduits… On n’a pas compris pourquoi elle est censée être populaire, hormis peut-être le fait qu’elle est facile d’accès… mais bon, ce qui est un attrait majeur pour les familles en vacances n’en est vraiment pas un pour nous.
Nous achevons ce court périple au Mirador de Mal Pas****, qui offre des vues spectaculaires et variées sur la mer et les montagnes autour.
Nous prenons ensuite le bateau en emportant avec nous notre voiture de location. Pas de problème pour l’embarquement, et nous avons la bonne surprise de voir que le trajet s’effectue en réalité en une heure, alors qu’on pensait que c’était le double, ce qui était cause de stress pour Marion, notre timing pour le retour le dernier jour étant assez serré (on verra plus tard que le trajet ne s’effectue pas toujours en une heure, et que ça a effectivement un impact sur le timing…).
A notre arrivée à Minorque, la ville de Ciutadella ne nous paraît pas très plaisante mais on parcourra ensuite le centre historique à pied et cette partie-là, comme souvent, est beaucoup plus jolie****.
Parvenus à notre hôtel-boutique Can Sestre****, nous croyons un instant qu’il est adjacent à une jolie boulangerie rose-bonbon, mais en réalité, c’est une amusante double-façade de l’hôtel. Nous y sommes très bien accueillis en français, tout l’hôtel est très joli, à la fois tout à fait moderne dans ses équipements et sa décoration, tout en gardant des touches traditionnelles.
Nous dînons au restaurant Ulisses**** recommandé par la propriétaire de l’hôtel. Nous avons droit à un accueil un peu particulier : le propriétaire, à qui nous demandons en anglais s’il a une table pour nous, nous répond dans une langue que nous ne comprenons pas, que l’Angleterre est dans la direction opposée – une blague à notre dépend avant de nous expliquer qu’ici ils parlent espagnol, minorcain et français – pas anglais). Nous passons ensuite malgré tout une très bonne soirée, tous les plats sont originaux et délicieux, l’hôte (qui s’avère… être français) nous accompagne très gentiment sur nos choix, et la musique est bonne (et me donne l’occasion de découvrir un groupe de folk-rock espagnol qui m’a bien plus, La Maravillosa Orquesta del Alcohol). Le restaurant était fermé le reste du week-end, sans quoi nous y serions retournés avec plaisir, mais l’hôte nous a donné d’autres pistes pour nos deux derniers soirs, à tester.
Jour 8 : Punta Nati***, Cala Morell***, Barranc d’Algendar***, Cala Mitjana****
La journée commence sous la pluie, qui promet de durer jusqu’à la fin d’après-midi… l’ambiance est morose quand nous arrivons au phare de la Punta Nati, au nord de Ciutadella. Nous y découvrons quelques talayots, des structures mégalithiques qui servaient de tour de guet à l’époque où l’ile était occupée par les Maures, avant de nous lancer dans une petite marche sur la Cami de cavalls***, un sentier qui fait le tour complet de l’île sur 185km praticables en vélo, à pied ou à cheval. Le décor rappelle étonnamment l’Irlande : peu d’arbres, et des murets de pierre qui délimitent les parcelles où broutent les moutons. Évidemment, le temps participe un peu aussi à cette impression. La pluie s’arrête rapidement, mais le vent souffle pas mal, et surtout, le sentier est à moitié inondé, si bien qu’il faut marcher en évitant les flaques d’eau, en évitant de glisser dans la boue… On en a rapidement assez et au bout d’une heure on retourne à la voiture chercher d’autres aventures. Ceci dit, je suis quand même content d’être passé dans ce coin pour voir ce décor assez inattendu dans ce coin du monde.
Nous gagnons ensuite Cala Morell***, où la plage ressemble à un terrain vague et perso la mer ne me donne toujours pas envie de me baigner. En revanche, les résidences qui entourent la crique, peintes tout en blanc (y compris les toits !) sont plutôt jolies (les habitants ne doivent pas avoir vu beaucoup d’histoires sur les cimetières indiens, puisqu’elle est bâtie sur le terrain de l’ancienne nécropole), et surtout il y a des rochers étonnants mêlant roche grise et pierres lisses roses : un décor de bubblegum comme dans les contes, et qui une fois n’est pas coutume nous donne envie de grimper au sommet de leurs formes bizarres (il m’aura fallu pousser un peu Marion, décidément assez chafouine en ce début de journée, pour qu’elle s’y aventure).
Comme le beau temps est censé revenir pour la fin d’après-midi, nous faisons un peu de route pour atteindre un sentier de rando qui traverse les gorges d’Algendar***. Les indications du guide sont à peu près inexploitables et celles sur la route ne nous aident pas beaucoup, si bien qu’après avoir traversé une longue route-à-double-sens-mais-avec-la-place-pour-une-seule-voiture-à-la-fois-comme-on-aime (mais sans croiser personne cette fois et heureusement parce que le chemin était vraiment très étroit, et sans trop de points de passage permettant de passer à deux), on s’est retrouvés sur un point d’entrée à mi-chemin du sentier. Avec seulement 3,5km à parcourir sur les 6 du sentier, c’était plus une balade qu’une rando mais ça nous est allé pour cette journée un peu particulière, avec plus de voiture que d’habitude. C’était sympa d’avoir un décor un peu différent pour une fois, mais la balade n’était pas folle.
Comme le beau temps est revenu, on descend jusqu’à la plage de Cala Mitjana**** pour en profiter en cette fin de journée (ce qui nous évitera d’avoir à faire un détour pour la rejoindre le lendemain) : Marion a trouvé l’endroit « idyllique » (je cite parce qu’elle l’a répété au moins trois fois :p). Nous sommes remontés de la plage à pied en passant par le quartier de la Cala Galdana, peuplé de résidences cossues. L’endroit est très construit mais j’ai moi aussi trouvé l’endroit plaisant néanmoins.
Nous tentons notre chance en nous rendant à l’improviste pour dîner chez Smoix****, un restaurant gastronomique réputé, et comme nous sommes arrivés tôt, nous obtenons une table contre toute attente. Nous sommes une nouvelle fois accueillis en français, ce qui nous simplifie les choses et nous rend le diner plus confortable. Il y avait d’ailleurs pas mal de convives francophones dans le restaurant : décidément autant Majorque est colonisé par les Allemands, autant Minorque semble l’être par les Français. Le repas était excellent.
Jour 9 : côte sud de Minorque**** : Cala Macarella, Cala Macarelleta, Cala en Turqueta, Cala des Talaier, Platja de Son Saura
La veille au petit-déjeuner ça avait été un peu la cohue (tous les hôtes étaient arrivés en même temps), donc les dames de l’hôtel ont organisé les choses pour mieux répartir les arrivées, et nous avions convenus d’arriver à 10h, ce qui nous a laissé un peu de temps pour nous promener dans le centre historique en profitant d’un beau soleil qui met en valeur les façades colorées et les beaux monuments historiques ou religieux : l’endroit est décidément assez plaisant. Le petit-déjeuner est très bon comme la veille, mais un peu gâché par le fait que le service s’arrêtant à 10h30, on nous fait sentir que le fait que nous soyons encore dans la salle à 10h45 est un problème, ce qui gâche un peu le plaisir du repas (et alors que nous ne sommes pas responsables de l’heure à laquelle nous sommes venus prendre le petit-déjeuner, que nous prenons d’habitude plus tôt justement pour pouvoir prendre tout notre temps…).
Le beau temps se maintient néanmoins alors qu’il était censé se gâter à partir de 11h, et nous nous dépêchons donc de nous rendre à la Cala Macarella pour entamer notre petite randonnée (15 km aller-retour quand même) qui nous conduira de plage en plage le long du Cami des Cavalls qui longe la côte dans un cadre très agréable de pins et de rochers****.
La côte est bien préservée : les parkings sont construits assez loin de la côte, sans béton, on suit un long chemin de terre pour rejoindre la première plage… C’est une bonne façon d’éviter que ne débarquent des hordes venues en voiture pour occuper la plage : ici, elles se méritent (au moins un peu) !
Comme la plage de Deia, la première plage (Macarella***) est pas mal envahie par les algues. On explore un peu les alentours avec Marion, en se contorsionnant pour atteindre une partie des falaises qui jouxtent la plage, où se trouvent des entrées de cavernes condamnées par des grilles de fer, et dans lesquelles on voit des traces de l’activité passée (le plafond noirci par les fumées, mais aussi des gens qui ont écrit leur nom, des connards qui ont jeté des canettes ou des bouteilles…). Dans mon imaginaire, l’endroit évoque les cachettes dans lesquelles auraient pu se réfugier les exilés et réfugiés des iles et pays voisins (Minorque est située au croisement entre le Maghreb, l’Espagne, l’Italie et la France), tels autant de Comtes de Monte-Cristo.
La plage suivante, Macarelleta****, sera élue plage préférée de Marion : la petite crique y est moins fréquentée, plus propre, avec du beau sable blanc et fin – on se promet de venir s’y baigner si on revient à Minorque.
La 3e plage (en Turqueta***) est également envahie d’algues (noires celles-ci), qui en plus d’occuper le sable, flottent sur tout le rivage et rendent la mer vraiment impropre à la baignade ou à la trempette des pieds dans l’eau (ce qui n’a pas empêché un chien de s’y baigner, et comme j’ai en tête les histoires de joggers et de chiens empoisonnés par les algues sur les plages françaises, en-dehors du fait que le chien est du coup plongé dans une eau noirâtre pas très ragoûtante, je m’inquiète de sa santé – mais visiblement toutes les algues ne sont pas toxiques et en tout cas celles-ci n’ont pas eu raison du chien). Le nettoyage est probablement effectué plus tard dans la saison. Marion est moi profitons une fois encore de la bonne roche des falaises qui entourent la plage pour nous amuser à effectuer une petite traversée en escalade… à un mètre au-dessus des eaux saumâtres. Il n’y avait pas de danger, mais un vrai risque qu’on tombe dans l’eau si on se loupait – Marion a eu le courage de le faire en premier, j’ai eu la force de le faire après elle alors que je portais un sac à dos avec toutes nos affaires, et qui devait peser 15 bons kilos (on avait prévu un max de vêtements pour nous protéger du froid et de la pluie, qui n’auront pas servi – tant mieux mais ça aura été paradoxalement la journée où j’aurai eu la sensation d’avoir le sac le plus lourd de tout notre séjour aux Baléares).
La Platja Son Saura*** est un long croissant de sable, bordé d’une passerelle de bois. D’innombrables boules végétales sèches jonchent partout le sol : il s’agit apparemment d’une plante marine qui prendrait cette forme en mourant.
Parvenus au bout de notre parcours, nous repartons en sens inverse, les jambes un peu plus lourdes. Sur la fin, vers les 4 heures de marche, on s’est quand même sentis pas mal fatigués, bien que ça n’ait pas été, et de loin, la plus sportive de nos randos du séjour. En revanche, on aura eu la chance d’avoir du beau temps tout du long, ce qui n’était pas prévu du tout et qui nous a permis de bien profiter de ces jolis décors de carte postale, là où la pluie aurait nécessairement tout rendu plus gris et triste. Une chouette journée !
Nous dînons au Puspaayu***, un resto de burgers sympas, qu’on déguste avec des frites de patate douce agrémentées de parmesan, d’herbes, de truffe et de sauce mayonnaise. Saviez-vous d’ailleurs que la mayonnaise serait née à Mahon, capitale de Minorque ? Oo
Jour 10 : retour à Paris
Les trajets pour partir et rentrer de vacances gâchent à peu près toujours une journée. Cette fois nous avions en plus une petite pression du fait qu’il nous fallait traverser la mer depuis Minorque (à l’est de Marjorque) pour retrouver Palma de Majorque (…à l’extrémité ouest de Majorque), rendre la voiture et prendre l’avion dans des temps un peu contraints (le bateau quittait Minorque à 10h, l’avion décollait de Palma à 16h30). Le début du parcours s’est bien passé, mais tout s’est compliqué une fois à bord du bateau : la mer était très agitée, et j’ai commencé à me sentir mal assez rapidement (j’ai souvent le mal de mer en bateau). Marion réussit à me guider, titubant à cause des mouvements du bateau et chancelant à cause de mon état, jusqu’à un siège moins exposé (on était au départ tout en haut et à l’avant, à peu près le pire endroit où se trouver quand ça gite…), mais heureusement que j’avais un sac en papier avec moi parce que j’y ai laissé un petit vomi au passage. Une fois installé sur mon nouveau siège, j’ai réussi à m’endormir pour que le temps passe plus vite, et ça a bien marché : ça a si bien marché que quand je me suis réveillé en arrivant, j’ai découvert que le trajet avait pris cette fois 2h30 au lieu d’une heure à l’aller, ce qui nous a bien mis en stress pour le timing. On est finalement arrivés dans les temps prévus à l’aéroport, on a pu rendre la voiture rapidement et sans complication, les contrôles à l’aéroport étaient rapides et on a donc pu se détendre. En revanche dans l’avion, on a été installés de part et d’autre du couloir de circulation alors qu’il restait des places côtes à côtes non occupées : par courtoisie, on a voulu attendre que tout le monde soit installé avant de se déplacer pour prendre les places disponibles, résultat les places ont été données à un autre couple qui était dans la même situation que nous, mais s’en était plaint aux hôtesses… la leçon, c’est qu’il faut parfois savoir s’exprimer, ou s’imposer… Le trajet a par ailleurs été assez pénible, avec pleins de gamins insupportables qui piaillaient pendant tout le vol, en s’agitant dans tous les sens.
Je vous ai déjà dit que je n’aime pas les voyages ? :D