Horns (Joe hill, 2009)

Couverture du livre, version UK

Ig est un jeune homme de 26 ans tout ce qu’il y a de plus normal. Jusqu’au au jour où il se réveille au lendemain d’une grosse cuite avec des cornes (Horns en anglais) qui lui poussent sur le devant du front. Petit à petit, Ig va se rendre compte des effets dévastateurs de ses protubérances et l’influence qu’elles vont lui procurer sur son entourage et les personnes qu’il va rencontrer.

Cet étrange évènement va également lui permettre de mettre à jour des secrets relatifs à son passé et l’aider à tourner une page importante de sa vie…

 

Mystérieux n’est-ce pas ? Annoncé dans un genre « horreur », je trouve que le livre n’appartient pas vraiment à ce style. Pour résumer, je pense que c’est une fiction avec des éléments d’horreur (le personnage principal a des cornes qui poussent sur son front par exemple), mais l’histoire est surtout centrée sur le destin d’Ig, le héros du livre, et son interaction avec les autres protagonistes.

 

La construction de la narration est intéressante ; un peu comme dans The Blonde, l’histoire débute de manière assez brutale, comprendre le lecteur est placé directement au cœur de l’intrigue, sans préambule. La trame et le passé des personnages seront ensuite distillés au fur et à mesure du livre avec des flashbacks plutôt bien placés (quoique certains étaient trop longs car j’avais l’impression qu’ils éloignaient le lecteur de la trame pendant trop longtemps). Personnellement, je préfère cette stratégie littéraire qui consiste à découvrir l’intrigue plutôt que d’être un spectateur omniscient dès le début de l’histoire.

 

Dans l’ensemble, j’ai bien apprécié Horns mais je ne peux pas m’empêcher d’éprouver une certaine déception, car je m’attendais franchement à un livre dans le genre horreur et je ne pense pas du tout que c’est ce qui a été écrit. Donc si vous recherchez de l’angoisse et une ambiance à faire froid dans le dos, il y a quelques scènes qui peuvent prétendre à cela mais en règle générale, c’est plutôt une histoire classique. En y réfléchissant à deux fois, je suis en train de me rendre compte que le coté horreur du livre se justifie probablement dans le fait que partant d’un récit réaliste et crédible, auquel le lecteur pourra s’identifier, des éléments surnaturels sont disséminés au fil des pages pour rendre les situations angoissantes.

Mais c’est vraiment un détail mineur, que je n’ai ressenti que parce que je m’attendais à autre chose.

 

Il reste que c’est très bien construit, complexe et riche en terme d’intrigue, de thèmes abordés (amour, mort, religion, amitié, famille par exemple) ainsi que de descriptions (sans être rédhibitoire). L’auteur s’est notamment attaché à détailler une histoire pour chacun des personnages, même secondaires, évitant l’écueil récurrent de survoler la personnalité des autres protagonistes que le héros. De surcroit, la sympathie que l’on peut éprouver à l’égard du héros est plutôt bien amenée, même si elle est contradictoire (il faut lire le livre pour comprendre !).

 

Un bon petit livre, agréable à lire, si le synopsis vous a donné envie !

Ah, au fait, c’est le troisième roman de l’auteur Joe Hill. Inconnu, oui, mais regardez un peu sur le lien qui sont ses parents…

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