Interpol (Brixton, 7 Décembre 2010)
Pour mon trentième anniversaire, j’ai eu droit à deux billets tous chauds pour aller voir Interpol, un groupe de rock indépendant qui a sorti son premier disque en 2002, Turn on the Bright Lights. Cet album ainsi que le second, Antics, m’étaient restés en mémoire car ils étaient assez différents de tout ce qui sortait musicalement à cette époque, tant au niveau du style que du son : une bonne ligne de basse et un chant avec une tonalité très basse, assuré par le chanteur Paul Banks, et qui donne l’impression de venir d’outre-tombe (la voix, j’entends !).
J’ai été moins emballé par leur troisième album, Our Love to Admire (même si j’avoue ne pas l’avoir mis en boucle pour l’écouter à fond), et malgré deux gros titres, Mammoth et The Heinrich Maneuver, je n’ai pas eu de coup de cœur pour celui-là.
J’avais reçu les billets pour le concert avant même que le quatrième album soit sorti et j’étais un peu appréhensif quant au contenu. Et c’est quelques semaines avant le concert que j’ai (enfin) fait l’acquisition de ce dernier opus, simplement intitulé Interpol. Je pense le préférer au troisième, mais sans pouvoir de donner de justification particulière, simplement sur une impression générale. J’avais aussi vu en avant-première le clip de Lights sur Facebook, et j’avais été déçu par la chanson (le clip quand à lui était assez surréel, mais visuellement assez intéressant).
Cependant, après l‘achat du CD et plusieurs écoutes, j’ai changé d’avis, et c’est un bon titre. Autre gros morceau, Success, qui est l’un des meilleurs morceaux de l’album et qu’ils ont joué en ouverture. Et là grosse claque dans la figure ! Pour être honnête, en écoutant les albums et en connaissant la musique du groupe, je m’attendais à un concert plutôt mou avec peu/pas d’ambiance. Cette première chanson à tout de suite donné le ton ! Un rythme d’enfer, une guitare qui assure et le chanteur qui a une présence phénoménale sur scène, le tout dans une quasi obscurité, à part une lumière bleue. L’intro finie la voix de baryton du chanteur a rempli la salle et là, deuxième claque, quelle puissance et présence ! Après, c’est la basse qui est intervenue et a complété le reste du morceau. La voila en live:
J’ai été scotché de cette façon pendant tout le reste du concert. J’ai essayé de réfléchir pour retranscrire ce que j’ai ressenti pendant la plupart des chansons, mais c’est impossible je pense ; j’ai été submergé par la musique, la basse et la voix du chanteur et les chansons se sont succédées très rapidement pour au final constituer un excellent concert, atmosphérique et parfaitement interprété ; j’ai été comblé.
Ils ont joué un mélange de nouveaux morceaux et d’anciens (avec la déception de ne pas avoir joué The Heinrich Maneuver), et les meilleurs moments ont été : Success car c’est à cet instant que j’ai compris que j’allais passer une très bonne soirée et enfin Slow Hands qui a ravi la foule avec tout le monde qui sautillait de partout.
Voici la set list du 7 décembre (il me semble qu’elle est très légèrement différente de celle du 6) ; au final 19 chansons et plus d’une heure et demie de concert :
Success
C’mere
Leif Erikson
Slow Hands
Summer
Rest My Chemistry
Say Hello To The Angels
Mammoth
The New
Barricade
NYC
Lights
Obstacle 1
Safe Without
Not Even Jail
Encore:
The Lighthouse
Evil
Stella Was A Diver And She Was Always Down
PDA
Si vous appréciez Interpol, je pense que c’est un groupe à ne pas manquer en live. Avec une présence indéniable sur scène, un très bon son, de bonne qualité et des chansons tops, aucun regret ! Allez-les voir !