Numero 9 (Shane Acker, 2009)
Numero 9 est un film d’animation en images de synthèse de Shane Acker (qui ça ?), produit par Timur Bekmanbetov (pardon ?) et Tim Burton (ah d’accord !). Le nom de ce dernier a permis au film d’acquérir une petite notoriété avant sa sortie sans laquelle il serait sans doute passé à peu près inaperçu (personnellement c’est en tombant par hasard sur la magnifique affiche du film en allant acheter des fleurs, que j’avais eu envie d’en voir davantage, Tim Burton ou pas ; mais pour qui n’achète pas de fleurs ou ne tombe pas par hasard sur des affiches, il n’était pas évident de savoir que le film sortait).
L’histoire se déroule dans un monde post-apocalyptique duquel les humains (et tous les êtres vivants en fait) ont été éradiqués. Ne survivent dans cet environnement dévasté qu’une poignée de poupées humanoïdes pas plus hautes qu’une main, mais dotées d’une vie propre, qui se terrent pour échapper à un chat mécanique hargneux qui ne vit apparemment que pour les étriper. S’éveille une 9e poupée, qui va transformer le quotidien de ces personnages en provoquant involontairement une catastrophe qui pourrait signifier la fin de cette ultime forme de vie.
Le film est relativement court (79mn) et une qualité qu’on ne pourra pas lui enlever, c’est qu’on ne voit pas le temps passer. Pour le reste, si visuellement on peut largement parler de réussite (c’est beau, c’est bien animé, la patte graphique gothico-enfantine est intéressante), Numero 9 reste relativement décevant : l’histoire est un peu légère, pas très cohérente et sa conclusion à la limite de l’ineptie ; les personnages, dont l’esthétique évoque assez les marionnettes sympathiques de Little Big Planet, sont malheureusement par ailleurs assez archétypaux et laissent tous invariablement froids en dépit des épreuves que le spectateur les voit traverser ; enfin, tout ça manque pas mal d’ambiance : on est rarement emballé par l’action, pas franchement ému, il n’y a pas vraiment d’humour…
Bref : on ne voit pas le temps passer, certes, mais on en ressort aussi sans en garder grand chose. Dommage, l’esthétique laissait espérer davantage.
On avait pensé aller le voir un moment (personnellement, je suis moins fan de Tim Burton que Céline, et j’avais passé un sale moment avec Sweeney Todd), mais on n’a finalement pas trouvé le temps.
On dirait que c’est tant mieux :p