C’était mieux avant… Prologue

Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître.

Bon même si je respecte grandement Aznavour pour l’ensemble de sa carrière, tel n’est pas le propos sur lequel je suis venu vous entretenir. La mode actuelle étant aux 80’s et n’étant pas un afficionados de ce qui touche aux « chiffons »  comme les jeans slim cigarette, tee-shirt de Blondie et autres lunettes façon Mark Mothersbaugh de Devo, je suis venu vous parler de musique tout simplement et ce sera principalement le sujet qui m’amènera à venir écrire ici même si j’en ai d’autres dans ma besace. D’ailleurs « C’était mieux avant… » sera une série, du moins j’y compte bien.

 

Les djeunz aussi faibles soient-ils sur la question de mode ont tout de même souvent tendance à succomber uniquement aux sirènes du « m’as-tu vu ». La mode vestimentaire issue d’un patrimoine culturel qu’il soit musical, ethnique et même politique ( pour avoir été à la Fête de l’Humanité voir Manu Chao, j’atteste qu’il doit y avoir une mode même pour sa couleur politique ) ne fait pas tout. Il faut aussi comprendre et saisir le pourquoi du comment.

Depuis quelques temps le rock indé ( Dieu que je hais cette appellation ! Indé ? Mais il était dépendant de quoi ? Le rock par définition n’est dépendant de rien et se suffit à lui-même donc si il y a de l’indé c’est qu’en fait il doit y avoir son opposé et qu’il se démarque de par son indépendance à je ne sais quoi mais en tout cas il l’est apparemment alors soit… ). Bref, le rock indé a posé ses guêtres dans une énième période revival et ce sont les sacro saintes eighties qui en payent les frais. Oui alors juste un truc, les 80’s je les vénère, c’est à mon sens la plus grande décennie du XXe siècle avec la première aussi. Elle est surtout parfaite pour ce qui m’intéresse principalement dans la vie, l’Art. Musique, cinéma, peinture, mode, les 80’s ont été extrêmement prolifiques dans ces domaines et j’aime.

 

Une sacrée tripotée de groupes font leur beurre avec……rien. Enfin non, pas vraiment rien bien au contraire puisque les Franz Ferdinand, She Wants Revenge, I Love you But I’ve chosen Darkness ou bien encore Editors pour ne citer qu’eux ont bon goût, quoique pour ce dernier j’ai retenu et aimé deux titres dont « Munich » et « An End Has a Start ». Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que j’ai apprécié ces deux titres puisque le premier a une ligne de basse atypique( bien que gentillette ) que l’on retrouve quasi exclusivement dans le post-punk. Pour la petite histoire et pour pouvoir vous la péter à un dîner, si le post-punk a cette particularité sur le fait que la basse ait un rôle si prépondérant dans la mélodie, c’est parce que les pionniers du genre, Joy Division, en ont abusé pour notre plus grand plaisir. Lors d’une répétition Peter Hook se plaignait du fait que la guitare de Sumner gueulait trop et occultait complètement la basse et Hook intima de baisser le son de la guitare. Ian Curtis résolut le problème en disant à Hook que si on entend pas assez la basse, bah il faut juste lever le volume de celle-ci. C’est tout con mais du coup ça a donné un cachet à leur musique et ouvert la voie à un style à part entière.

La deuxième chanson d’Editors je l’ai aimée juste pour le son de guitare très « edgien » qui fait que U2 a cette identité auditive unique et reconnaissable surtout sur les premiers albums période, je vous le donne en mille : post-punk… Du coup ça pose une pierre supplémentaire à mon argumentaire mouahahahahah !!!

 

Mais revenons à ces sagouins de jeunes qui ne comprennent et ne respectent rien à rien.

En 2007, « Control » d’Anton Corbijn sort dans les salles.

 Même si j’adore Joy Division, je sais rester objectif quand il le faut et c’est à mon sens le meilleur film traitant de l’histoire d’un groupe. Pourtant Joy Division n’a vécu que 4 ans mais en 4 ans ce groupe est non seulement devenu culte mais en plus est une pierre angulaire à tout un style musical. Une icône placée au panthéon du rock au même titre que les Beattles ou les Rolling Stones. Lorsque ce film est sorti, il y a eu une effervescence autour de Joy Division. On en parlait partout, JT, journaux, blogs en tout genre et tutti quanti. On s’arrachait les CD se trouvant en tête de gondole dans les plus grands magasins. Puis au bout d’à peine 2 mois et en reprenant les termes de Chirac lors d’une de ses plus célèbres sorties télévisuelles « ça a fait : pschiiiiiit ! ». Voilà pourquoi je parle d’effet de mode. Les ¾ des gens qui ont acheté du Joy Division après avoir vu ce film ont leurs CDs qui prennent la poussière sur leurs étagères et ça m’attriste profondément, car non seulement Joy Division mérite mieux que de se prendre des moutons de poussière, Joy Division doit continuer à vivre à travers le temps puisque toute la frange « revival 80’s » lui doit tout en parti, car ces fameux groupes ont aussi pris dans d’autres groupes des 80’s qui pour ces derniers se sont inspirés de Joy Division, qui eux aussi s’étaient inspirés des Buzzcocks mais pour le coup faire quelque chose de nouveau.

D’ailleurs pour revenir à « Control « , l’idéal serait de le regarder couplé au doc de Grant Gee nommé tout simplement « Joy Division » que l’on trouve dans toutes les bonnes crèmeries. Peter Hook en parle très bien de cette fameuse mode.

 

Tel est le but de cette série de « C’était mieux avant… ». Pour les amoureux du rock, je ne leur apprendrais rien mais pour ceux qui ont mené leur lecture jusqu’ici, c’est que j’aurai chatouillé leur curiosité et peut-être leur donner l’envie de (re)découvrir des groupes, des albums qui font que le post-punk est culturel, un style à part entière qui dépasse l’effet de mode, l’origine musicale pour nombre de groupes qui tournent actuellement.

 

Alors assieds toi en tailleur autour de tonton Jib, je vais te parler de ces groupes avec uniquement un de leur album. Après tu feras ton chemin, parce que ce qu’il y a d’excitant dans la musique c’est de tracer seul son chemin dans cet univers où la découverte et l’émotion d’une chanson, d’un album est exponentielle à l’infini.

 

Le chapitre 1 sera bien évidemment consacré à Joy Division ou plutôt Warsaw.

Aaaaah ça t’intrigue ce nom ? Tant mieux !

 

To be continued…

6 réflexions sur “ C’était mieux avant… Prologue ”

  1. Akodostef sur

    Yeah ! J’ai pas tout compris de ce que tu racontes, mais ça fait plaisir de te lire, et j’attends le premier volet de la série avec impatience :)

    Bon allez, je vais écrire un article Ciné avant que les visiteurs (innombrables) qui passent occasionnellement par ici ne commencent à avoir l’impression que Même Esprit est un blog qui ne parle que de musique ! :p

  2. Jib

    Juste que la nouvelle vague rock revival 80’s ne vaut pas une bille. Des groupes comme Editors, l Love you but…, Interpol et compagnie n’inventent rien et repompent les « anciens ».

    C’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleures confitures ? Le post-punk fait exception à la règle.

    Oué c’était mieux avant…

  3. Ton smiley-que-t’as-pas-choisi te va trop bien :-)
    (bienvenue !)

  4. Jib

    J’étais bourré quand j’ai écrit, laissez moi récupérer :)

    A Stef : T’inquiète je ne ferai pas que sur la zik, j’ai du bouquin, série télé sous le bras :)

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