Quatre à la suite!

Notre cher lectorat me pardonnera cette référence facile qui n’a rien à voir avec le célèbre jeu Question Pour un Champion…

Novembre et de décembre 2017 furent le théâtre d’événements personnels qui ne m’étaient jamais arrivés auparavant. Non, il ne s’agit pas de mon nouveau boulot, mais plutôt du nombre de concerts que j’ai vu à cheval sur ces deux mois.

Quatres concerts – quatre semaines à la suite – quatre lieux différents. Je ne pense pas que ça arrive aussi souvent pour qui que ce soit; ce fut une première en tous les cas pour moi.

 

La coupe de kiki du batteur!

Tout a débuté avec Royal Blood, un duo dont j’ai parlé moult fois sur ce site et que j’avais déjà eu l’occasion de voir deux fois auparavant. Avec la sortie de leur dernier album How Did We Get So Dark, Mike et Ben (et ouais mec, ce sont mes potes maintenant!) se sont embarqués dans une tournée de dingue enchainant les concerts soit en tant que première partie soit en tant que tête d’affiche. Et c’est principalement parce leur tournée passait par Reading (dans sa “célèbre” salle de sport Rivermead (O_o) (sur les courts de badminton!)) que je me suis précipité pour aller les voir de nouveau car il faut bien l’avouer, ça n’est pas tous les jours qu’un concert se trouve à 20 minutes à pieds de chez moi, dans une petite salle.

Au final, un set solide, une bonne ambiance et un son plutôt cool qui nous aura fait oublier le concert pas top de Prodigy qui s’était déroulé au même endroit. A noter, l’ajout de deux choristes pendant le concert qui selon moi n’apportent pas grand chose aux chansons; j’avais pourtant lu que Mike avait enregistré les back vocals en piste séparée et que sur scène Ben contrôlait quand elles se déclenchent. Apparement, ils ont du changer de tactique pour leur tournée et opter pour de voluptueuses choristes qui se déhanchent derrière eux…

Les premières parties furent:

  • Black Honey – groupe plutôt cool que je vais suivre de près et que je recommande chaudement
  • At The Drive-In – autant sur CD c’est bien, autant le jour où je les a vu, le son était impardonnable. Je pense que leur musique ne se prête pas trop aux approximations en live, et il était difficile d’apprécier quoi que ce soit de leur prestation avec une balance aussi pourrie, si ce n’était l’énergie qui se dégageait du groupe

 

 

La semaine suivante, direction l’O2 Arena, équivalent de feu Palais Omnisport de Paris Bercy (et rebaptisé sans vergogne l’Accor Arena) pour aller voir un groupe qui m’est cher et que j’ai en adoration depuis de nombreuses années maintenant: Queens of the Stone Age (ou QOTSA pour faire court).

Tout avait parfaitement débuté avec ce petit panneau sympa qui nous a accueilli à la station de métro et qui mettait dans l’ambiance. On s’était néanmoins préparé psychologiquement à une grande salle, qui typiquement n’est pas le lieu optimal pour obtenir un son propore et qui laisse souvent désirer pour l’ambiance – je partais tout de même avec l’esprit ouvert et l’intention d’être agréablement surpris!

Sauf que non. Vraiment. Non. C’était pas top (et je mâche mes mots) et c’est vraiment dommage parce que leur setlist était bien sympa. Mais l’ingénieur du son avait certainement une autre opinion sur la question et il avait dû fumer parce que la qualité sonore changeait de chansons en chansons et parfois même pendant le morceau (O_o) – pas assez de batterie (et pourtant le pauvre Jon Theodore, c’est pas un manchot – deux fois pendant le set il a ponctué les chansons de solo de batterie qui démontrent à quel point il est monstrueux), les sons de guitare ou de basse fluctuaient et la voix paraissait des fois trop prononcée, des fois pas assez. C’est frustrant, le spectateur passe par un ascenseur émotionnel musical qui oscille entre jubilation et désespoir car certaines chansons sonnaient super avant que la suivante ne se fasse massacrer… Bleuh!

Première partie:

  • Broncho – prestation horrible… la voix du chanteur est insupportable et le groupe propose une présence minimale sur scène – à oublier au plus vite.

 

 

Le premier décembre marquait la date de mon dernier jour de boulot. La journée avait débutée avec une gueule de bois car la veille j’étais allé prendre “un pot” avec les collègues… Il m’a donc fallu la journée entière pour émerger. Mais finalement, ces quelques heures difficiles valaient largement la peine car la journée s’est finie en apothéose avec un des meilleurs groupes (si ce n’est le meilleur groupe) qu’il m’ait été donné l’occasion de voir sur scène: Royal Republic.

Sympa Koko, hein?

Je les avais déjà poursuivi en avril de la même année, et lorsque j’ai vu qu’ils revenaient en Angleterre après avoir snobé le festival de Reading (le groupe a finalement expliqué pourquoi sur scène), ni une ni deux, je me suis jeté comme la misère sur le monde et j’ai pris à nouveau mes billets pour aller les voir à Koko, une boite de nuit qui se spécialise dans le rock indé et qui de plus se transforme en salle de concerts. Et mes aïeux quel concert! Malgré une setlist quasiment identique à celle d’avril, c’est fou l’énergie et la pêche que dégage ce groupe. Tout simplement énorme. Le public est à fond dedans, tout le monde connait les paroles, le chanteur balance des vannes à tout bout le champs, ça déconne, ça fait le spectacle, ça assure au niveau technique. Tout simplement immense.

Première partie:

 

 

Il fait un peu punk avec ses cheveux verts l’ami Frank

L’épopée musicale s’est conclue le 8 décembre. Après une semaine de déplacement pour le boulot j’étais bien mort de fatigue et le dernier concert de l’année fut Frank Carter & the Rattlesnake. Apparu sur les ondes il y a de cela trois ans, j’ai redécouvert le groupe cette année grâce un Podcast où le chanteur s’exprimait à coeur ouvert sur son parcours musical et où son honnêteté m’a touché au point de vouloir écouter son dernier album Modern Ruin. Emballé par les mélodies, j’ai été donc convaincu d’aller le voir à Brixton Academy, salle de concert mythique pour tout groupe de rock qui se respecte.

En plus de cela, le groupe a décidé pour cette soirée spéciale (pour eux c’était la dernière date de leur tournée) de jouer tous leurs morceaux (23 au total) ainsi que d’enregistrer le concert et de vendre le CD de leur set live intitulé sobrement… 23. Plutôt sympa comme idée.

Le souci par contre, c’est que ça s’est fait quelque peu au détriment de la qualité du son sur place. Je suis déjà allé moult fois à Brixton et je suis sur j’ai été témoin de bien meilleur que ça pour d’autres performances. C’est dommage parce que malgré ses amygdales en feu, (le gars avait déjà annulé quelques dates à cause d’angines à répétition et il a fait tout son set malade…), Frank Carter & The Rattlesnakes ont tout donné et enchaîné les chansons pour le plus grand bonheur de la foule. Entre le chanteur qui se jette dans le public (et a fait le poirier) lors de Juggernaut, ou bien lorsqu’il a dispersé la salle pour courir jusqu’à la loge de l’ingénieur du son afin de chanter dans le box, avant de finalement s’élancer au premier étage pour continuer à chanter, il y avait de l’énergie à revendre. On appréciera aussi à deux chansons avant la fin Frank qui clame: “ on avait prevu 23 chansons pour ce soir, mais c’est trop facile… et merde j’ai envie de rechanter Fang “ avant de se lancer dans une nouvelle interprétation du morceau (^_^).

Au final, malgré une prestation hallucinante, le son était assez fluctuant ce qui n’aidait pas à l’immersion. Je pense que ça vaudrait le coup d’aller le revoir dans une plus petite salle.

Petite anecdote marrante (pour toi Michel), il y avait des zones de pogo un peu partout dans la foule, c’était rigolo de voir des cercles de personnes se former à plusieurs endroits de la fosse pendant les chansons. Clairement, le show était énergique du côté des spectateurs, mais aussi du groupe!

(on peut avancer un minute dans la vidéo du dessous pour apprécier le début de la chanson et comment la foule s’est déchaînée :-))

4 réflexions sur “ Quatre à la suite! ”

  1. ToimemetuC sur

    Alors moi je lis l’introduction de l’article, je pense à plein de trucs de ouf qui auraient pu t’arriver et au final c’est une vague promo de 4 sorties mp3…
    Sale loup !

  2. Akodostef sur

    Eh bah voilà, j’ai tellement tardé à poster mon commentaire, que je réussis à me faire piquer la première réaction par un « anonyme » (ça fait tellement longtemps que t’as pas écrit que t’as perdu tes identifiants ? :p )… J’ai failli faire 3 des 4 concerts que tu mentionnes, je n’en aurai finalement fait que 2 : Queens et Royal Blood. Excellent souvenir de Royal Blood, super ambiance, bon son, super morceaux. En première partie, on avait eu Black Honey, qui était pas mal (avec quand même un guitariste qui avait l’air de faire semblant de jouer vu qu’on ne l’entendait pas du tout, et que ça n’avait pas l’air de manquer dans le mix…).
    Queens of the Stone Age je suis moins fan que toi même si j’aime bien (je ne les mentionnerai pas dans mes 10 groupes préférés par exemple), parce que je trouve que leur musique est assez inégale. Il y a aussi un côté justement « vénération » de leur public, qui fait que je trouve qu’ils ne se donnent pas trop de mal sur scène et que ça suffit pour que le public soit en extase pour pas grand chose. Pour le coup à Bercy leur niveau d’interaction avec le public était un peu plus élevé que d’habitude ; c’est le son qui péchait, comme pour toi. Moi ça m’a convaincu que c’était la dernière fois que j’allais dans une salle de cette taille, et tant pis si ça veut dire que je n’irai plus voir certains groupes, c’est trop décevant, et au prix de la place, ça n’est pas possible. Broncho était aussi en première partie, et on a vu que le dernier morceau : perso j’ai bien aimé ce morceau (« Class historian »), mais ils se sont fait huer et visiblement ça n’avait pas plu à Paris non plus… Je n’ai pas écouté d’autre morceau d’eux depuis, c’est vrai que la voix du chanteur n’est pas très agréable.
    Royal Republic on les avait vus 6 mois plus tôt : on avait adoré, mais on a fait l’impasse pour ce 2e passage… On aurait peut-être dû y aller quand même, je ne doute pas que ça ait été aussi génial que la première fois, c’est toi qui nous les a fait découvrir, encore merci pour ça ;)
    Frank Carter, j’avais un a priori bizarre à cause du nom pourri du groupe, mais ce que j’entends me plaît, alors je vais tendre une oreille plus ouverte maintenant ! ;)

  3. Stoeffler
    Stoeffler sur

    Haha, je me suis relu et c’est bien Black Honey qui était en premiere partie de Royla Blood… je me suis emmele les pinceaux sur cette affaire… ca m’apprendra a faire un article si long!

    Et oui, comme toi, je pense que les grosses salles c’est fini. De meme j’a l’impression que le Festival de Reading a definitivement fait un trait sur l’amelioration du son de leur grand-scene. C’etait pathetique l’annee derniere. C’est a ce moment que je me dis que je ne suis pas pret a faire de compromis sur la qualite sonore, peu importe la taille et la notoriete du groupe.

    Ah ouais, Frank Carter, le nom de son groupe fait fuir ^_^
    Si tu dois commmencer qqpart, je recommande Modern Ruin en premier bcp plus accessible. Il a aussi sorti un single y’a pas longtemps qui est tres bien « Spray Paint Love » que je conseille chaudement.

  4. Akodostef sur

    Je me disais : ils ont un truc avec le miel, ces gars-là ! :p
    Ceci dit je ne sais pas si tu connaissais déjà Honeyblood, mais c’est intéressant aussi.
    Je vais écouter Modern Ruin en travaillant demain ;)

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