DmC – Devil May Cry (Tameem Antoniades, PS3, 2013)
Dans la série jeux vidéos, je surfe sur une vague positive où je finis les titres que l’on me prête ou que l’on m’offre !
Attends un peu, j’ai pas déjà écrit ça quelque part ?…
DmC – Devil May Cry est un reboot de la série de jeux vidéos Devil May Cry, c’est-à-dire que les personnages des précédents épisodes sont restés les mêmes mais que l’histoire originale a été altérée pour créer une trame complètement différente. De mon point de vue, le reboot est essentiellement un moyen scénaristique pour réchauffer une franchise qui s’essouffle mais dont la renommée est suffisante pour générer des sous et ne pas être un échec commercial… bref.
On suit donc ici l’histoire de Dante, un jeune qui fait la fête et qui couche avec DES jolies filles. Mais voilà, alors qu’il se remet d’une nuit de débauche, Dante est réveillé par Kat, une inconnue, qui le prévient qu’un danger le menace. Nu dans sa caravane, Dante n’a pas l’air plus impressionné que cela même lorsque le décor change, laissant apparaitre une sorte de monde parallèle qui fusionne avec la réalité et que notre héros se fait attaquer par une grosse bébête laide et qui semble vouloir lui faire du mal. Nullement troublé par la présence de cette créature surnaturelle Dante invoque une épée qui fait apparition dans son dos. Il se lance à la poursuite de l’immonde pourceau et c’est ainsi que l’histoire débute… Voilà littéralement le résumé des 5 premières minutes du jeu.
Mon impression sur DMC est plutôt positive. Je n’étais pas trop chaud pour jouer à un reboot, mais je trouve que le studio de développement (Ninja Theory) a réussi à donner une tournure intéressante à l’histoire et insuffle une atmosphère suffisamment différente de l’original pour éveiller l’intérêt du joueur. J’ai lu que de nombreux fans avaient détesté l’ambiance de DmC et qu’il ne fallait pas toucher au sacrosaint de la saga précédente.
A tous ces gens je réponds qu’un reboot par définition proposera quelque chose de différent. Enfin, c’est toujours un hack&slash avec des missions plus ou moins difficiles, dans lequel le gamer lutte continuellement pour survivre et qui lorsqu’il finit finalement le niveau, se voit donner une note selon la qualité de ses combos et des différents artefacts cachés qu’il a pu récolter. Ce qui change, c’est le gameplay et l’univers, l’esprit quant à lui reste le même (ah, personne l’avait placée celle-là !).
Ce que je remarque, c’est que DmC a vraiment un style unique, j’irai même jusqu’à prétendre extrême, que l’on peut adorer ou détester. C’est un peu un mélange entre du cyberpunk, des couleurs flashy et des influences de la Renaissance avec un poil d’ambiance gothique !
Les niveaux sont divisés entre le monde réel, sobre et gris sans caractéristiques spéciales, et un univers parallèle, les Limbes, identique en tous points mais qui regorge de bébêtes démoniaques et affublé de couleurs roses et chatoyantes ainsi que d’une bande son comportant essentiellement du rock bruyant. Dante n’a aucun pouvoir dans le monde normal, mais dès qu’il entre de manière fortuite ou consciente dans les Limbes, il pourra utiliser des armes qu’il aura glanées tout au long du jeu.
L’histoire du héros, qui ne connait pas spécialement bien son passé, sera distillée au cours des 20 niveaux en même temps que la trame se développera, parfois souvent de manière maladroite. L’intrigue en elle-même est sans surprise, classique et la fin est plutôt prévisible. Les dialogues (non censurés, et qui contiennent pas mal de grossièretés) sont aussi inconstants, de la bonne grosse vanne qui fait mouche à la réplique qui tombe à plat.
Mais là n’est pas l’intérêt cher lecteur ! Le gameplay est franchement bien pensé. Au cours du jeu, notre héros fera l’acquisition d’armes angéliques et démoniaques, deux de chaque, puis de deux harpons eux aussi angéliques et démoniaques mais aussi de flingues (au nombre de trois). Ces harpons pourront à la fois affecter les ennemis et certains éléments du décor en les attirant vers Dante (harpon démoniaque) ou en propulsant notre héros vers eux (harpon angélique), ce qui introduit une GROSSE différence dans la manière de jouer (et aussi frustrera pas mal par la complexité de certaines combos !) et renouvelle le genre. Pif paf je te tranche avec mon épée, pok pik, je te brutalise avec ma hache et swish je t’ai balancé de l’autre côté de l’écran, mais que nenni avec mon harpon démoniaque je te fais revenir ici pour te terminer en beauté.
Beaucoup de possibilités au niveau des combats. Le gameplay est aussi incorporé dans des séquences de plateforme ainsi que la recherche d’objets (certains sont super coton à attraper, il faut balancer l’ennemi en l’air, se harponner à sa hauteur et effectuer un saut pour les atteindre !).
Et c’est ce qui m’a donné envie de recommencer le jeu après l’avoir fini en Normal : sa variété de coups, la jouissance de pouvoir mettre une vingtaine d’enchaînements d’affilée à un adversaire et la brutalité qui se dégage des combats. J’avais aussi envie de récupérer un maximum d’artefacts et booster mes points de vie pour pouvoir recommencer le jeu en Dur, puis en Ultra où là ça devient assez tendu – des vagues d’ennemis plus coriaces, plus nombreux et qui ont tendance à bloquer les coups plus souvent arrivent en rafale sur le gamer qui fait tout ce qu’il peut pour ne pas crever au moins une fois par niveau…
Cette difficulté assez élevée est contrebalancée par les sauvegardes permettant de reprendre à certains points du niveau qui, si elles sont fort appréciables au début, finissent par nuire à la difficulté du jeu qui devient plus « facile ». Hop je meurs, hop je reprends mes points de vie avant la séquence où je suis mort… bref, j’aurais préféré recommencer du début du niveau, même si c’est plus frustrant, cela prolonge la durée de vie ; parce que finir en mode Normal, c’est fingers in the nose pour un gamer aguerri !
Perso, j’ai bien aimé, mais le style et le gameplay pourront en rebuter plus d’un.
Pour se donner une petite idée du jeu voilà la bande-annonce, sans sous-titres :