Poésie de la semaine : Heurt de Poings

Je ne pensais pas poster ce soir mais ayant eu à subir la compression ultime de la ligne 6 pour aller chanter, je me suis dit que ce poème tombait à pic et confirmait les ressentis que j’avais transcris dans ces quelques lignes. C’est un texte relativement récent, beaucoup plus que le premier. Je vous avais promis d’en faire une version audio, elle viendra plus tard : soit j’éditerai soit je ferai un poste dédié (je me sens plus attiré par cette dernière possibilité). Bonne lecture !

 

Heurt de poings

 

Petit à petit, le quai se remplit, le métro arrive et la rame vomit ses passagers pour ré ingurgiter la masse indifférenciée, indifférente de la cloche allongée qui a l’air de ne plus  respirer.

Masse compactée, regard vidé, oreilles bouchées, mains occupées à toucher ces nouveaux jouets qui font bien plus que téléphoner. Hâte d’arriver dans son foyers pour regarder ce maudit carré où les actualités depuis longtemps sentent le réchauffé : guerre, fait divers, révolte de la Terre, paroles et promesses en l’air. Les acteurs changent, les maux restent les mêmes.

Alternance de lumière et d’obscurité, le métro est bondé, plus de place pour entrer et pourtant on insiste, on pousse jusqu’à ne plus pouvoir bouger, juste à peine de place pour respirer. Les yeux fermés, on essaie de s’évader, de ne plus appartenir à la masse, de sortir de la mélasse. Trouver une place à part et se tailler la part du lion, roi de cette jungle urbanisée. Ne soyons pas stupides, nous ne sommes que des bêtes qui savent à peinent parler, à peine communiquer

3 réflexions sur “ Poésie de la semaine : Heurt de Poings ”

  1. Jika sur

    J’ai préféré l’autre, qui était plus décalé, moins classique (et moins tristoune) aussi.

  2. Ayastan sur

    Disons que de toute façon, tout ce qu’il me reste n’est pas forcément gai…

  3. Akodostef sur

    Un poème frère du « Le Jour Où La Terre Ralentit », de GOne ? ^_^
    J’avais préféré aussi le précédent ; il me semble qu’il avait l’avantage d’avoir été longtemps travaillé, retravaillé, et du coup que tout « coulait mieux en bouche », presque naturellement, là où le rythme de celui-ci me paraît moins harmonieux.
    Que ça ne t’empêche pas de continuer tes publications, hein !

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