The Shadow Line (Hugo Blick, 2011)

Ne connaissant pas The Wire qui m’a été conseillé par la moitié de la planète, je tenais à m’excuser si par hasard l’histoire de The Shadow Line, produit par la BBC, est une pâle copie de la série américaine…

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Harvey Wratten, un baron de la drogue anglaise, et Jay Wratten, son neveu, trempant lui aussi dans les narcotiques, viennent d’être libérés de prison par décret exceptionnel ; une grâce telle qu’elle n’a été accordée qu’à une poignée de personnes les 50 dernières années…

On aurait pu se poser des questions sur la légitimité de ce pardon si Harvey n’avait pas été découvert mort dans sa voiture, juste après sa libération.

En charge de l’enquête, Jonah Gabriel fait son retour parmi les forces de l’ordre après une mission qui a mal tournée et durant laquelle il a reçu une balle dans la tête et à cette occasion perdu une partie de sa mémoire.

De son coté, Joseph Bede, associé de feu Harvey Wratten, apprend le décès de ce dernier et décide néanmoins de suivre le plan qu’ils avaient concocté ensemble : faire plusieurs livraisons de drogue au travers d’un commerce de fleurs que Joseph a mis 5 ans à mettre en place, lorsqu’Harvey était à l’ombre.

Alors qu’il enquête sur l’assassin d’Harvey Wratten, Jonah Gabriel devra faire face à ses collègues et ses supérieurs suspicieux quant à sa perte de mémoire. La tâche ne sera pas aisée pour lui car les deux camps semblent mystérieusement liés…

Jonah Gabriel et Joseph Bede

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Constituée de 7 épisodes, The Shadow Line est une bonne petite « série » anglaise. Chaque épisode durant une heure pleine, l’histoire a donc le temps de se développer proprement sans avoir besoin de fioriture ni de remplissage.

Ce qui est particulièrement bien maitrisé, c’est le rythme de l’intrigue. Étonnamment, on a tout de même l’impression que c’est assez lent et bavard (ce qui ne me dérange pas) mais qu’à chaque épisode il se passe quand même un paquet de choses.

Conseillé par Joe Abercrombie sur son blog, je comprends pourquoi il a recommandé la série : tous comme dans ses livres, les personnages de The Shadow Line sont toujours en balance entre le bien et le mal, que ce soit du côté de la police ou de celui des malfrats.

Le ton est également relativement glauque. J’ai personnellement été impressionné par la toute première scène, celle de la découverte du corps de Harvey Wratten. Même si la suite de la série n’a pas été aussi forte, l’ambiance reste identique tout du long avec un mélange de scènes intéressantes et théâtralisées, une musique inquiétante ainsi qu’une intrigue qui tient en haleine malgré un rythme plutôt lent.

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Si vous avez l’occasion de trouver la série sous-titrée ou que vous vous sentez l’âme d’un linguiste, je vous conseille d’y jeter un œil.

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