A nous, York ! (Octobre, 2010)

Note : ouaip, il m’a fallu un peu de temps pour coucher tout ça par écrit… je vais le poster en plusieurs fois parce que c’est un peu long. A la fin du dernier article, je listerai les bonnes adresses de restos qu’on aura eu l’occasion de tester :)

L’album photos du séjour est .

Y a-t-il des départs en voyage qui ne sont pas épiques ?

Il y aurait de quoi faire une page entière sur toutes les péripéties que nous aurons connues le jour de notre départ pour New-York… Je résume rapidement pour l’anecdote : on avait pu enregistrer notre vol en avance par Internet, et valider notre place à bord ; du coup, on se sentait moins la pression pour arriver à l’aéroport 3h avant le décollage comme le demandent les compagnies aujourd’hui. Résultat, au lieu de nous lever à l’heure qu’on avait prévu, on a laissé sonner le réveil un peu plus longtemps, on a traîné pour prendre le petit déj et pour se préparer, et résultat, on est partis à 10h de chez nous, soit 3h et demie avant l’heure du décollage (13h30). Comme au passage, le site de la ratp n’était pas très clair sur l’impact de la grève sur les RER B (tous les trains étaient censés avoir Denfert Rochereau pour terminus ; bon, mais est-ce qu’on pouvait aller au-delà de Denfert Rochereau et prendre le RER pour aller directement par exemple de Châtelet à Roissy ? Apparemment pas, parce que l’itinéraire de secours conseillé par le site n’empruntait pas le RER… je pense qu’en fait on aurait tout à fait pu, mais c’était un peu gros de tenter notre chance comme ça et ça aurait pu nous faire perdre encore un peu de temps : on n’a pas pris le risque), on a opté pour un itinéraire différent et un peu plus long, mais qui paraissait jouable : ligne 14 jusqu’à Pyramides, à pied jusqu’à Opéra (nos valises n’étaient pas trop lourdes, et ça me gavait de faire un changement pour une station) pour prendre le RoissyBus. Ouf ! On a réussi à faire le trajet à temps pour prendre le bus de 10h30… sauf qu’on n’avait pas prévu qu’on ne serait pas tous seuls à vouloir prendre le bus, et qu’il y avait une queue qui dépassait le coin de la rue et se prolongeait dans la suivante ! Résultat, le premier bus (qui a mis 20mn à se remplir) est parti sous notre nez sans qu’on puisse monter dedans. Heureusement, un deuxième est arrivé dans la foulée, mais il n’est parti qu’une demi-heure plus tard… à 11h, donc. Ca a roulé à peu près bien pendant assez longtemps, mais ça a finit par boucher à l’approche de l’aéroport, au point que le bus a dû faire une marche arrière (un bus ! une marche arrière ! sur l’autoroute !) après s’être engagé sur la voie normale, pour prendre un embranchement vers un itinéraire bis à travers la campagne… notre terminal était évidemment l’un des derniers desservis, et après 1h15 de route (et de stress comme je vous raconte pas), on est arrivés à l’aéroport à 12h15, sachant que l’heure limite pour la dépose de nos bagages était 12h35 ! Marion a couru demander (en anglais ! 8’p ) à un agent si on pouvait couper une première file d’attente, ce qu’il nous a autorisés à faire, nous épargnant 5 minutes particulièrement précieuses puisqu’après avoir dû patienter dans une deuxième queue pour les faire enregistrer, c’est à 12h30 pile que nous avons fini in extremis ces formalités… Je crois qu’à part pour un trajet en train où je suis monté à bord au moment où les portes se fermaient, je n’ai jamais été aussi proche de la catastrophe sur un départ en voyage…

L’avion a décollé avec une quinzaine de minutes de retard, le vol s’est bien passé (et m’a même paru court : comme on pouvait regarder des vidéos avec un choix assez large, j’ai pu revoir SOS Fantômes (que je voulais revoir depuis super longtemps mais que Marion refusait de voir avec moi : c’était l’occasion unique vu que je ne regarde jamais la télé seul !), Percy Jackson et le voleur de Foudre (très niais, c’est dommage je trouve le principe de dieux et demi-dieux transposés dans le monde actuel super à la base, très JdR), et parti dans un trip bouses mythologiques, j’ai commencé à regarder l’énorme Choc des titans avant de trouver que j’avais mieux à faire, comme découvrir l’album de Robert Francis pour voir si tout est à la hauteur de l’excellent Junebug (il y a d’autres chansons sympas, mais pas de quoi me faire l’acheter pour autant parce que je sais que ce serait un disque mort sur mon étagère : même si j’aime bien tomber par hasard sur certains tubes du genre, je crois ne jamais m’être dit, de toute ma vie, « tiens, je suis d’humeur à écouter un album de folk »…).

Après s’être posé, l’avion est longtemps resté en attente d’une place pour nous faire descendre, puis il y a eu un problème pour le ravitaillement en électricité ou chépaquoi, et résultat on est descendus de l’avion avec une heure et quart de retard sur l’heure prévue…

Enfin, tout s’est bien passé niveau douanes à partir de là, on a échappé aux fouilles corporelles, les agents de la douane américaine ne nous ont pas fait ouvrir nos bagages, n’ont pas jeté d’oeil trop pointilleux sur nos déclarations et nos autorisations (qui étaient en règles, mais ça n’empêche pas de s’inquiéter des avertissements qu’on a pu lire avant de partir, et qui prévenaient que les agents avaient toute légitimité pour nous renvoyer dans notre pays en cas de problème à quelque niveau que ce soit…), bien qu’un autre type (au look, disons, méditerranéen) ait été pris à part juste devant nous pour un interrogatoire plus poussé, qu’on ait vu des bagages de soute ouverts pour examen complet, et que certains voyageurs aient été questionnés un peu plus rudement que nous sur les raisons de leur voyage.

Après un dernier contretemps au moment de prendre nos cartes de métro (on n’avait aucun cash avec nous, et la machine refusait de prendre nos cartes bleues, tandis que l’écran du distributeur de billets (de banque) ne répondait subitement plus quand on se trouvait sur la page de validation de la demande de retrait !), on a pu rejoindre relativement rapidement Roosevelt Island, la petite ile tout en longueur, parallèle à Manhattan, dans laquelle Pierre et Elise nous avaient dégoté un très chouette appart en location dans l’immeuble qui fait face au leur. La soirée en leur compagnie s’est déroulée tranquillement, et nous avons donc bouclé cette loooooooongue journée vers minuit (soit 6h du matin en France) en espérant éviter le décalage horaire.

Jour 1 : Frick Collection, Lower Manhattan

La météo s’annonçait pluvieuse, elle fut finalement venteuse mais relativement ensoleillée. Nous avons commencé notre journée de façon assez inorthodoxe (dans la mesure où c’est le premier lieu que nous aurons visité à New-York) par une visite de la Frick Collection. Abritée dans son élégant hôtel particulier, cette collection d’art d’un magnat de l’acier du début du XXe siècle est très plaisante, et nous a en particulier réconciliés avec les portraits, que d’une façon générale je trouve essentiellement barbants et sans grand intérêt. Ici, sans que je puisse dire vraiment pourquoi, ces tableaux de peintres tous reconnus (Whistler, Gainsborough, Titien, Le Greco, Fragonard,…) se succèdent sans lasser. J’en retiens en particulier deux portraits de Sir Thomas More (que je connaissais déjà mais que j’ai été vraiment content de voir en vrai, d’autant que maintenant grâce à la série Les Tudors, je sais de qui il s’agit ! ;) ) et de son ennemi mortel Sir Thomas Cromwell par Holbein, mis spirituellement en scène en un faux dyptique de part et d’autre d’une large cheminée.

Poursuivant dans la logique du « ne faisons pas les choses comme tout le monde », nous sommes descendus ensuite dans le Lower Manhattan puis à pied jusqu’au Financial District, le quartier des banques et des grosses compagnies, qui n’est pas exactement ce que la plupart des touristes viennent voir en premier en arrivant à New-York. Nous avons traversé ainsi deux zones typiques de New-York, des quartiers d’habitation aux quartiers d’affaires, croisant au passage plusieurs beaux bâtiments (dont le City Hall, dont je m’étonne qu’il ne soit jamais cité comme l’un des buildings remarquables de la ville alors que je le trouve assez impressionnant, et surtout, LE building le plus fou, celui qui restera pour moi comme le plus marquant de ce séjour, le AT&T, qui mesure 167 mètres, compte 29 étages mais… aucune fenêtre (c’est un monolithe gigantesque, quoi). Le quartier n’est par ailleurs pas beaucoup plus intéressant que ça, et Marion tombant de fatigue (plus à cause du décalage horaire et du manque de sommeil que de la marche), nous sommes rentrés nous reposer un peu avant de rejoindre Pierre & Elise, qui avaient organisé une soirée tranquille chez eux.

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