Samouraï

Samuraï est un jeu du célébrissime et prolifique auteur allemand de jeux de plateau Reiner Knizia. Le jeu n’est plus édité, mais si cet article vous donne envie de tester ce petit bijou de stratégie, il existe plusieurs façons de se le procurer que nous verrons en fin d’article.


Samuraï est une lutte de pouvoirs dans le japon médiéval, basé sur deux mécaniques principales : placement et majorité.

Le plateau, de taille variable selon que l’on joue à deux, trois ou quatre, est parsemé de statuettes « soldat », « prêtre » et « paysan ». Chaque joueur va tâcher de devenir majoritaire dans le deux de ces catégories (ou à défaut, dans une de ces catégories mais en prenant soin d’avoir remporté plus de statuettes que les autres joueurs avec qui il est à égalité).

Chaque joueur dispose d’un même « deck » de 20 tuiles et il pourra à chaque tour choisir parmi une main de 5 d’entre elles tirées au hasard celle ou celles qu’il souhaite jouer (chaque joueur a le choix entre 5 tuiles, et en fin de tour, il complète sa main en remplaçant la ou les tuiles jouées).

Ces 20 tuiles se répartissent de la manière suivante : 5 samouraïs, 3 navires, 1 rônin, 3 bouddhas, 3 rizières, et 3 casques, et 2 tuiles spéciales.

Les samouraïs, de valeur 1 à 3, permettent d’augmenter son influence sur les soldats, prêtres et paysans adjacents à la case sur laquelle ils sont placés, à la différence des bouddhas, rizières et casques qui n’influent respectivement que sur les prêtres, paysans et soldats.

Le ronin et les 3 navires sont des tuiles assez puissantes (bien que de valeur 1 & 2), car elles peuvent être jouées en plus des autres tuiles, durant le même tour.

Les deux tuiles spéciales sont également assez puissantes car elles permettent une fois par partie de déplacer une tuile déjà posée ou d’interchanger une statuette.

A son tour, le joueur place donc une tuile sur l’un des hexagones libres du jeu, ou plusieurs s’il joue le ronin et/ou ses navires.

Dès qu’une statuette est entièrement encerclée, le joueur le plus influent capture la statuette, qui ne pourra lui être reprise.

La partie finit lorsque toutes les statuettes d’une catégorie ont été ramassées, lorsqu’une statuette de chaque catégorie a été écartée pour cause d’égalité, ou lorsque tous les joueurs ont posé leurs tuiles.


Derrière cette mécanique ultra-simple se cache un jeu extrêmement calculatoire, où chaque coup compte et où l’utilisation des deux tuiles spéciales, ainsi que, dans une moindre mesure, celle des navires et du ronin, peut créer quelques surprises. Je ne suis pas un fan du japon médiéval, mais je trouve que le thème est bien rendu graphiquement même s’il reste assez largement plaqué sur la mécanique (remplacez prêtres par médias, soldats par traders et paysans par ouvriers, les tuiles spéciales par OPA et corruption…).


Comme je le disais plus haut, ce jeu n’est plus édité. Il reste néanmoins possible d’y jouer, de plusieurs manières :

– En le construisant soi-même, instructions ici : cela demandera cependant un peu de matériel, de temps et de doigté.

– En y jouant en ligne, gratuitement : c’est a priori faisable (dixit forum Tric Trac), mais je n’ai pas trouvé de lien valide (en même temps, je n’ai pas beaucoup cherché, parce que … j’ai… un iPhone !).

– En l’achetant sur iTunes pour votre iPhone ou iPod Touch (iPad à confirmer).


Pour compléter cette dernière possibilité, sachez que la version iPhone de Samuraï est tout simplement excellente (et heureusement, elle vous en coûtera tout de même 3 ,99 € !).

Pour avoir testé plusieurs portages de jeux de plateaux sur iPhone, je suis vraiment bluffé par celui de ce jeu dont je ne décroche pas depuis plusieurs jours (en même temps que Neuroshima Ex et Battleheart, dont je vous parlerai peut-être plus tard).

Graphiquement réussie, avec une bande sonore sympa et entraînante, l’application Samuraï est en plus dotée d’une interface très facile à prendre en main, que l’on maîtrisera en même temps que les règles par un petit tutoriel (en anglais).

Il est possible de jouer contre l’iPhone ou contre d’autres joueurs sur le même appareil, à 2,3 ou 4, et l’on peut également se confronter à d’autres joueurs online, le jeu intégrant un système de ranking (et bien entendu, il ne sera pas nécessaire de rester devant son écran en permanence, chaque joueur disposant d’une à 24 heures pour jouer son tour, en fonction des paramètres de la partie ; il est par ailleurs possible de participer à plusieurs parties à la fois, l’appli vous envoyant des notifications push -désactivables- lorsque c’est à vous de jouer).


Au final donc, que ce soit autour d’une table ou derrière son écran, je conseille à tous les amateurs de stratégie de tester ce must have ludique 8-)


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