Le Mytho (Dennis Dugan, 2011)

Je ne suis pas très client d’Adam Sandler (il me reste encore à trouver un de ses films vraiment marrants (et non, Rien que pour vos cheveux / You don’t mess with the Zohan ne m’a pas convaincu non plus)). Les traductions actuelles de titres des comédies US (qui nous donnent ici, donc, « Le Mytho »), ne sont pas non plus du genre à me donner hyper envie d’aller voir des films sur lesquels les mecs ont déjà manqué d’imagination sur ce point, ce qui augure du pire pour le reste (ma maîtrise relativement décente de l’anglais me condamnant quand même à comprendre une partie des gags à partir des sous-titres). Et je ne vous parle pas non plus évidemment de l’affiche hyper plan-plan… Autant dire que je n’avais, une fois n’est pas coutume, pas du tout prévu de voir Le Mytho avant d’en entendre une critique dithyrambique dans Le Cercle de Canal +. A posteriori, je dirai quand même qu’on me l’a assez largement survendu.

L’histoire est celle d’un chirurgien plastique (Adam Sandler, donc), qui se retrouve à inventer une ex-femme pour draguer celle qu’il croit être la femme de sa vie (la… plantureuse Brooklyn Decker), et qui, entraîné de plus en plus loin dans son pipeau, se voit contraint de lui donner une existence physique qui sera assumée par son assistante médicale (Jennifer Aniston) dont les (vrais) enfants vont devenir leurs enfants (au faux couple), et qu’il va tous devoir emmener avec lui et sa bimbo en vacances de luxe à Miami. Le pitch de départ n’est pas si mauvais que ça (pour l’anecdote, le film est un remake de Fleur de Cactus, un film de 1969, lui-même tiré d’une pièce de boulevard française ; je ne connais ni l’un, ni l’autre), mais le vrai fil de l’histoire est l’évolution de la relation du chirurgien et de son assistante, qui finissent par découvrir qu’ils sont (qui aurait pu l’imaginer ?) faits l’un pour l’autre. Le fait que la trame soit archi classique ne me dérange pas sur le principe, du moment que le film est bien fait (que l’histoire soit bien racontée) et qu’il tient ses engagements (que ce soit marrant).

Jennifer Aniston a encore de beaux restes...

Pour le coup, le personnage principal ne fait à peu près rien de ce qui devrait le rendre attachant aux yeux de celle qui est censée tomber amoureuse de lui, pas plus qu’à ceux des spectateurs. Du coup, non seulement le héros ne devient jamais sympathique, mais en plus l’ »énorme » (!) surprise de la découverte de leurs sentiments mutuels sonne vraiment faux. Pas mal de blagues sont aussi grasses et bourrines (beauf, quoi, par opposition à grasses et marrantes) et on ne rigole pas toujours pendant le film.

... mais Brooklyn Decker n'est pas mal non plus !

Il y a heureusement suffisamment de bons gags (dont une bonne partie, étonnamment, liés aux personnages des enfants) pour que l’ensemble du film soit quand même globalement marrant, sans que ça en fasse la comédie de la décennie.

Bref, le film est sympa ; décevant sur pas mal d’aspects, il fait quand même passer un bon moment et on rigole assez souvent. Reste qu’on peut passer à côté sans que ce soit un drame, et notamment, le voir au cinéma n’a pas d’intérêt particulier (à moins que vous tombiez comme nous sur une salle de gens bizarres qui se mettent à pousser des cris et à siffler comme le loup de Tex Avery pendant la scène dans laquelle Nicole Kidman (dans un rôle de total contre-emploi) et Jennifer Aniston se livrent un duel de danse en tenue légère, et que vous aimiez ça – nous ça nous a fait bizarre, on se demandait si le stereo surround était vraiment super dans cette salle, ou si on était entourés de malades dangereux…).

Une dernière anecdote concernant la bande originale, pas mal du tout, composée de mashups (ou Vs) pops assez réussis.

3 réflexions sur “ Le Mytho (Dennis Dugan, 2011) ”

  1. Akodostef sur

    Purée, on dirait vraiment qu’il n’y a que moi qui écris sur ce blog ! ^_^

  2. dranac sur

    t’avais sauvegardé tout tes articles ?

  3. Akodostef sur

    Jika a eu l’idée de récupérer ce qu’on pouvait via Pulse, une application IPhone qui fait fonction d’agrégateur de flux ; ça marchait, mais c’était top compliqué de récupérer les trucs, et on en avait maximum 8 de récupérable.
    Mais ça m’a donné l’idée de faire appel à Pierre et Elise, qui utilisent Google Reader, et grâce à eux, on a pu tout récupérer ! La mise en page est à refaire, les mots-clés à réécrire, y a pas mal de trucs perdus, et tous les commentaires ont été trapés, mais au moins le texte des articles sera de nouveau présent, c’est déjà ça…

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