Une entrée, un passage, une sortie – La Fête des Lumières de Lyon
Pour commencer cet article, et rien que pour justifier son titre, je voulais partager avec vous une recette extrêmement facile à préparer et pourtant fine au goût et délicate à la vue : les chips au parmesan.
Remplissez une grande cuiller de parmesan que vous verserez sur la poêle chauffée à feu moyen avec un peu de matière grasse.
Ecrasez le petit cumulus avec le dos de la cuiller, afin d’obtenir une couche plus ou moins fine mais uniforme.
Au bout de quelques secondes, le parmesan va constituer une sorte de pâte marron : avec une spatule, retournez la chips pour la dorer pendant quelques secondes de l’autre côté, et voilà, le tour est joué ! Vous pouvez consommez chaud ou froid, en apéritif ou en salade, etc.
Cette recette est vite écrite, vite lue et vous le verrez, vite réalisée. Hop, passons aux choses sérieuses.
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La sortie dont je voulais vous parler, c’est la Fête des Lumières de Lyon qui a lieu autour du 8 décembre (à ne pas confondre avec Hannoucca, la fête juive qui a également lieu récemment et que l’on appelle aussi Fête des Lumières, suite au « miracle de la fiole d’huile » qui permit aux prêtres du Temple de faire brûler pendant 8 jours une quantité d’huile suffisante pour à peine une journée…).
La Fête des Lumières de Lyon, donc, a lieu autour du 8 décembre : on est en droit de se demander pourquoi organiser ainsi une fête de nuit, en extérieur, au plus froid de l’année. C’est en fait pour remercier Marie, à qui les notables de la ville promirent en 1643 de rendre hommage si une épidémie de peste qui ravageait le sud du pays épargnait la cité.
Comme ce fut le cas, chaque 8 septembre une procession traverse la ville, entre la cathédrale Saint-Jean et la basilique Notre-Dame de Fourvière (située sur la colline de Fourvière, ce qui explique le nom du tunnel qui passe dessous) : c’est ce que l’on appelle le vœu des échevins.
En 1852, le 8 septembre, une statue devait être inaugurée en l’honneur de la Vierge protectrice, à la date de la fête de la nativité de Marie et d’anniversaire du vœu des échevins de 1643. Mais une crue de la Saône, qui inonda l’atelier où était construite ladite statue, obligea à reporter la cérémonie au 8 décembre, fête reconduite d’année en année à cette même date (la procession des échevins a cependant toujours lieu le 8 septembre).
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Cela n’est pas sans me rappeler le « folklore » autour de Sainte-Geneviève (à l’origine de la construction de la basilique de Saint-Denis, et à qui doit son nom la célèbre Montagne Sainte-Geneviève, dans le Quartier Latin), selon lequel Paris fut épargné par Attila grâce à son intercession auprès de Dieu. Aux Parisiens fuyant l’envahisseur Hun, elle déclara ainsi : « Que les hommes fuient, s’ils veulent, s’ils ne sont plus capables de se battre. Nous les femmes, nous prierons Dieu tant et tant qu’Il entendra nos supplications ». Une autre hypothèse, moins honorifique et plus discutée, voudrait qu’elle ait prévenu Attila qu’une épidémie de choléra sévissait dans la capitale et que celui-ci aurait alors préféré aller envahir plus loin.
Les Parisiens ne cumulèrent donc pas la peste et le choléra, comme on dit.
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Céline et moi avons utilisé le système du couchsurfing déjà évoqué ici pour nous rendre à la Fête des Lumières Lyon. C’était notre cinquième expérience de ce type et encore une fois, c’était vraiment-vraiment très-très sympa. Le jeune couple qui nous a hébergés était passionné d’Histoire et d’histoires, et nous a au cours de notre visite guidée en leur compagnie abreuvé d’anecdotes sur la Fête des Lumières mais également sur Lyon (le Théâtre des Célestins, le Pont du Collège, la Primatiale, le supplice de Blandine, l’assassinat de Sadi Carnot – seul président inhumé au Panthéon, etc.).
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Nous n’avons même pas passé 24 heures dans leur ville, et c’était dans un contexteparticulier (3 millions de personnes en plus, des rues non seulement interdites aux véhicules, mais également des sens uniques pour les piétons, des températures sibériennes, restaurants bondés, etc.), mais j’espère y retourner bientôt, pendant plus de temps et avec quelques degrés en plus. Ca nous permettra de visiter la ville de manière plus détendue, et notamment les Traboules, ces passages typiquement lyonnais qui permettent de traverser des immeubles au niveau de leurs cours intérieures : certaines, parfois payantes, sont parait-il vraiment très belles et constituent de véritables curiosités architecturales.
Céline et moi avons beaucoup apprécié ce week-end : les animations étaient souvent très réussies, et parfois même assez spectaculaires. Je m’attendais peut-être à quelque chose de plus classique, tout en étant très impatient de voir l’animation « Space Invaders » aux Jardins de la Grande Côte (qui m’a finalement déçu) et le côté un peu « techno » de certaines mises en scène m’a parfois surpris (mais pas déplu).
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Certaines animations, la plupart de celles du centre-ville en tous cas méritaient vraiment d’être vues, et notamment celle de l’église Saint-Nizier (dont la brochure dit peut-être un peu présomptueusement que c’est « Une métamorphose onirique inspirée de l’univers graphique du japonais Hayao Miyazaki ») ; je la cite parmi d’autres parce qu’autant c’était très beau à voir, autant ça ne rend pas trop en photo ni en vidéo (visiter physiquement, blabla, photos et vidéos, blabla…) .
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Enfin, j’ai apprécié pouvoir entrer dans certains bâtiments a priori fermés habituellement au public, comme l’Hôtel de Ville, auquel on accède par une sorte de « traboule de lumière » (le guide, encore), et dont la simple cour d’honneur nous a retenu plus d’une heure.
Au final, donc, une manifestation à voir, de préférence en étant aussi bien accompagnés :-)
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Ca avait l’air bien sympa ca!
Ca ne dure que le temps d’un soir alors cet evenement?
Non, non, ça s’étale sur plusieurs jours autour du 8 décembre.
Si tu es intéressé pour une prochaine fois, retiens cette date et Google sera immanquablement ton ami :)