Sweethead (Sweethead, 2009)
J’ai découvert Sweethead lors du concert de Them Crooked Vultures (souvenez-vous…), dont ils assuraient alors la première partie. Je me souviens avoir tapoté mon pied de nombreuses fois durant les quelques morceaux qu’ils ont joués, et puis plissé les yeux pour essayer de mieux distinguer la chanteuse ainsi que le guitariste. La chanteuse parce qu’il faut être honnête : elle portait une robe plutôt courte, mais sa voix était aussi assez atypique, grave et rauque ; elle n’avait pas du tout le physique de son timbre. Et puis le guitariste, car je croyais reconnaître Troy Van Leeuwen, membre du groupe Queens of The Stone Age (QOTSA).
Leur prestation m’avait laissé un bon souvenir et après avoir regardé sur Internet les jours suivants, je n’ai absolument rien trouvé sur eux ce qui était assez frustrant car : j’avais toujours pas vu la bouille de la chanteuse et je ne savais toujours pas qui était le guitariste !
Ce n’est que quelques mois après en me baladant (hétéroclite) que je suis tombé sur l’album dans un des disquaires anglais. Après avoir mis quelques extraits sur Amazon, je me suis dit que j’allais me l’offrir (et ouais je suis un mec comme ça moi !) et quelques écoutes ont suffi à me faire une bonne opinion de l’album.
Et pour répondre à la question qui te brule les lèvres, lecteur, oui elle est bonne la chanteuse, c’est bien Troy Van Leeuwen qui est guitariste et co-fondateur du groupe.
Pour les gens qui aiment les infos un peu plus poussées sur les groupes, j’ai appris lors de mes recherches que les deux autres membres du quatuor ne sont pas des inconnus : Eddie Nappi est l’ancien ancien bassiste du groupe Handsome (merci Stéphane de m’avoir passé leur unique album (Handsome qui est aussi un super-groupe notamment constitué d’un des musicos d’Helmet, groupe référence pour tout metaleux qui se respecte), et Norm Block de Plexi.
Sweethead est du rock alternatif, et on sent fortement l’influence de Troy Van Leeuwen (écoutez par exemple Remote Control Boys, le son de guitare est extrêmement proche de celui de Era Vulgaris, dernier album de QOTSA) sur la musique.
Composé de 12 titres, de nombreuses chansons ne laissent pas indifférentes. Entre rythmes lents et titres plutôt mélancoliques (The Last Evening ou encore Meet in the Road), on a aussi des morceaux beaucoup plus pêchus tels que The Sting ou P.I.G. (un de mes préférés). Chacun peut y trouver son compte et je trouve que l’album a un bon équilibre et se laisse facilement écouter.
Ici, The Great Disruptors, le premier single de l’album, et qui est un bon titre !
Sweethead, dès le premier album pose donc son style, un son léché avec une musique travaillée et la voix de la chanteuse dont le timbre grave et très sexy ainsi que le style particulier apportent un vrai plus à l’album.
Une bonne trouvaille que je conseille chaudement !