Mêmesprit

Juste parce que c’est drôle à raconter (et parait-il à entendre au téléphone une après-midi de boulot), je vous raconte deux anecdotes plus ou moins similaires, deux trucs qui me sont arrivés à 18 ans d’écart :-)

Il y a un paquet d’années, j’étais en seconde et souvent le midi, on allait avec un pote déjeuner chez lui (enfin, on allait surtout chez lui jouer à l’ordinateur et bouffer des raviolis micro-ondés). Un de ces midis, on s’est fait barrer la route par deux petits voyous (ce qu’on appelle aujourd’hui des racailles), qui en voulaient aux tennis de mon pote, et au contenu de mes poches (quoi, elles sont pas bien mes tennis ?).

Pendant que mon pote tentait de retenir ses chausses à ses pieds, l’autre malandrin me bloquait contre un mur et me palpait les poches (où il n’y avait rien, ou pas grand-chose : j’étais malade comme un chien, et mes poches étaient juste bourrées de mouchoirs plein de morve). Le gars a commencé à s’impatienter devant mes tentatives de négociation, et il m’a dit un truc du genre « j’te l’dis une dernière fois, vide tes poches !! » en mettant ses mains en coupelle, comme pour recueillir les lingots d’or que tout bon petit lycéen blanc promène sur lui.

J’ai rentré mes mains dans les poches de mon blouson, j’ai retiré les mouchoirs morviques et je les ai déposé dans ses mains :)

Je pensais que j’allais passer un mauvais quart d’heure, mais ça s’est fini plus ou moins comme ça, les mouchoirs par terre, les grolles de mon pote à ses pieds ; ils nous ont dit de dégager, ce qu’on a fait en courant :-)

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L’autre histoire est nettement plus récente, elle date d’une petite semaine. Je fais du bad depuis quelques mois, et globalement, les gens que je peux y croiser sont soit sympas, soit très sympas (je me sens un peu obligé de marquer ça, vous savez pourquoi). La semaine dernière, je fais un double avec un gars que je connais un peu, très sympa, contre deux autres, dont un que je n’avais jamais vu. Ce petit gars (pas très grand mais un peu baraqué, une vingtaine d’année) s’est avéré être relativement énervant, se la racontant beaucoup, parlant fort, gesticulant, etc.

A un moment donné, il a fait un plongeon assez remarquable pour sauver un point, et il s’est retrouvé sur le dos ; pour faire marrer la galerie (composée de… personne), il a commencé à faire des grands gestes avec les bras et les jambes, et j’ai alors dit qu’il ressemblait à un jeune chiot. Nos deux copains de jeu on entendu la (petite) vanne, ont rigolé, ce qui a semble-t-il déplu au pignouf en question (pignouf, vous avez dit pignouf ?) ; il s’est relevé, il est passé sous le filet, et s’est dirigé sur moi, s’arrêtant juste en face de moi, nez à menton (baraqué, oui, mais plus petit quand même ^^). Me regardant droit dans les yeux, il m’a demandé si je savais ce que faisaient les petits chiens, tout en découvrant ses dents ; je pensais qu’il allait m’en mettre une et que j’allais devoir lui en mettre deux (il aurait sûrement fini par en mettre plus que moi, au final : quand on est aussi con que ça, je suppose qu’on sait ou qu’on finit par apprendre à se battre), mais je lui ai répondu, à propos des petits chiens, qu’il se léchaient les couilles ^^ Ca devait pas être la réponse attendue, car il m’a redemandé ce que faisaient les petits chiens, en montrant ses dents de plus belle ; son coéquipier avait passé le filet lui aussi, l’air vaguement inquiet/intrigué par l’échange. Après lui avoir dit que les petits chiens se léchaient les couilles, ce qui en soi n’est pas faux, et vu que la réponse ne convenait pas, je lui ai répondu qu’ils se mordaient les couilles, avec un air vaguement interrogatif.

La classe non ?

Il a dû se dire que j’assurais trop, ou que je valais pas le coup, mais il est retourné dans son terrain, toujours aussi désagréable (et en plus il a gagné).

La morale de cette histoire, c’est qu’il faut être malade ou s’y connaître en clébards pour se sortir des mauvais pas :)

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