4 jours à Grenade (Avril 2015)
Marion et moi sommes partis 8 jours en Andalousie, à la fin du mois d’avril 2015. Voici la première partie de notre voyage, pour ma maman, et pour m’en souvenir quand je serai vieux (ou au moins au-delà du mois prochain). Pour que cet article soit utile à d’éventuels lecteurs qui prévoiraient un voyage similaire, j’ai noté de * à ***** (* étant à éviter absolument, ***** justifiant à mon sens de faire le détour pour ce lieu seul) l’intérêt des endroits que nous avons visités, des hôtels où nous avons séjourné, et des restaurants où nous avons mangé. Et pour ceux qui préfèrent les images, une sélection de nos meilleures photos se trouve ici.
Dimanche 26 avril 2015 : arrivée à Grenade, promenade dans le Realejo
Un petit aparté au préalable pour vous faire part de mon agacement quant à nos conditions de vol : avril-mai constituant la saison haute en Andalousie, nous n’avons pas pu trouver les mythiques billets à moins de 100€ dont j’entends toujours parler quand des gens me disent qu’ils sont allés en Espagne. A la place, et bien que passant par Vueling -compagnie espagnole low cost– nous avons payé un prix équivalent à ce que je m’attends à payer quand je voyage avec une grande compagnie nationale, mais avec les désavantages du low cost quand même : il a donc fallu payer en plus pour choisir nos sièges, pour enregistrer un bagage en soute… et quand nous sommes montés à bord, j’ai été halluciné par l’attitude des hôtesses, qui tapaient la discute entre elles pendant que les passagers défilaient, sans leur adresser ni regard ni bonjour (ça devait être une caractéristique de l’équipage français, parce qu’au retour nous avons eu un équipage espagnol qui s’est montré, lui, normalement courtois). Quant aux sièges, ils étaient si peu espacés que par décence, aucune voyageur ne s’est permis d’allonger son dossier pour dormir plus confortablement, de peur d’écraser son voisin de derrière… Bref, c’était l’une des premières fois que je voyageais en low cost, et je ne m’estime pas du tout satisfait du rapport qualité-prix.
Mais passons aux choses sérieuses (et agréables, en l’occurrence).
Notre arrivée à Séville se déroule sans accroc, nous trouvons le bus pour rejoindre la gare sans problème. Nous stressons un peu quand même pour identifier l’arrêt de bus auquel il nous faut descendre, mal indiqué à bord (il y a bien des écrans à bord des bus espagnols, mais ils passent des infos (pubs ?) sans intérêt au lieu de renseigner sur le trajet, ce qui surprend quand on commence à avoir l’habitude de voyager) ; heureusement, la gare de Santa Justa est assez voyante et nous l’avons donc remarquée en passant).
Nous hésitons à déposer nos bagages en consigne pour aller nous balader, mais la pluie qui se met à tomber tranche la question. Nous restons donc sagement dans la gare en attendant notre train, prévu pour 3 heures plus tard… Fidèles à notre coutume de toujours prendre notre premier repas à l’étranger dans un restaurant de chaîne (transition progressive, tout ça…), nous avons le « plaisir » de déjeuner au Mac Donald’s de la gare : je teste le McExtrem Bibo d’un chef espagnol (Daniel Garcia). La sauce est surprenante, avec des saveurs de vin rouge et de champignons, pas courantes dans ce genre de gastronomie. Ce n’est pas vraiment bon quand même (depuis que le burger est devenu un plat hyper tendance et que les enseignes de burgers de qualité se sont multipliées, j’ai du mal à considérer les steaks du McDo comme de la viande) mais ça reste plutôt agréablement surprenant.
Nous voyageons ensuite dans un train confortable, mais devons changer aux deux tiers du parcours et finir le trajet en bus, en raison de travaux. Marion manque d’oublier son appareil photo en quittant le train -mais c’est l’avantage de voyager à deux : on peut toujours compter sur l’autre pour sauver la situation (et pour ce qui est de se préoccuper de perdre/ se faire voler des biens matériels, c’est moi qui tient le rôle).
Nous effectuons un dernier changement de bus pour rejoindre le centre-ville et gagnons notre hôtel, Casa 1800****. Bel intérieur, belle et grande chambre, salle de bains élégante, accueil francophone et serviable, décontracté mais pro, buffet varié et complet au petit-déjeuner, goûter offert… C’est un hôtel parfait pour servir de base confortable depuis laquelle rayonner pour visiter la ville.
A peine arrivés, nous ressortons de suite pour profiter un peu de la ville (il est déjà 19h30 passées), et nous effectuons une balade très agréable dans le Realejo**** : les ruelles sont belles, tout comme les maisons et villas plus ou moins cossues, les plaisantes fragrances de chocolat en début de parcours sont remplacées en cours de promenade par celles des fleurs d’orangers) ; les cyprès, et les vues sur les monts enneigés de la Sierra Nevada forment un décor naturel plus que séduisant : le plaisir que m’offre cette balade me fait élire Grenade la ville la plus jolie dans laquelle j’ai pu me promener !
Nous dînons sur le chemin du retour à La Borraja****. Les difficultés de communication me causent comme toujours un sérieux inconfort (je ne parle qu’assez peu espagnol, et les Espagnols ne me donnent à peu près jamais l’impression que le dialogue pourrait se faire en anglais ; ce restaurant à mi-chemin entre branché et huppé ne fait pas exception), mais on mange très bien (nous partageons une Tapilla d’agneau-ananas-raisins, puis des Huevos rotos revisités (on nous sert en réalité une sorte de soupe de fromage (?!) et un seul œuf au plat au lieu d’œufs brouillés) et des Patatas bravas présentées comme des moitiés d’œufs avec une sauce épicée en guise de jaunes).
Le dessert est pris à l’hôtel, à base de Super cookies Michel & Augustin ramenés de France, avec une tisane (qui chauffe plus vite quand on branche la bouilloire), sur le canapé confortable de notre chambre.
Nous avons passé peu de temps à Grenade proprement dit, mais nous ressentons déjà un très bon feeling et le vrai plaisir d’être en vacances.
Lundi 27/04/15 : Catedral, Sacromonte, San Jeronimo, Alcaiceria
Nous commençons la journée par une visite de la Catedral****, engoncée entre les autres bâtiments qui l’entourent. On se rend davantage compte de ses dimensions impressionnantes une fois à l’intérieur, d’où un incalculable nombre de belles photos peuvent être prises (les orgues magnifiques, de belles pages enluminées reprenant notamment le texte de chants,…), ce que nous ne nous privons pas de faire.
Après cette longue visite, et compte tenu de notre lever tardif (hé, on est en vacances, ou pas ?), nous nous trouvons dans l’impossibilité de passer à la visite des autres bâtiments prévus, car à Grenade la plupart ferment à l’heure de la sieste (deux heures environ réparties entre 13h30 et 16h, et qui constituent une pause pour tout le monde). Nous nous éloignons donc du centre pour gagner le Sacromonte*** ancien quartier où étaient cantonnés les gitans, à l’extérieur des fortifications, dans des habitations (dites casas-cuevas, ou « maisons-grottes ») qu’ils creusaient à même la roche. L’endroit en lui-même n’est pas vraiment joli, mais on a de ce quartier haut-perché des panoramas inédits sur la ville, l’Alhambra et le paysage environnant. C’est dans ce quartier aussi que se trouvent les lieux réputés authentiques où assister à des danses flamenco (mais à partir du moment où un endroit est réputé pour son authenticité, n’est-il pas inévitablement pris d’assaut par les touristes en quête de « trucs typiques », et ne s’en trouve-t-il pas bientôt dénaturé ?), sur lesquelles nous feront l’impasse pour notre part. La balade est sympa mais physique car les pentes sont ardues – on a quand même croisé un fou qui y faisait son jogging !
Nous retournons ensuite à l’hôtel pour nous restaurer (le Casa1800 a la bonne idée d’offrir le goûter !) avant de repartir en visite, au monastère San Jeronimo****, un peu à l’écart du centre, mais qui vaut le détour. On y trouve un très joli cloître à deux niveaux, avec des orangers dans la cour. Les pièces très dépouillées du monastère (encore en activité) ne sont pas très intéressantes, mais elles contribuent à créer la surprise à l’entrée dans la chapelle, dont la décoration est à l’inverse omniprésente, colorée et chargée de milles figures, chacune dans leur petit cartouche dédié. L’impression d’ensemble est étonnante et m’a rappelé (en moins fort, quand même) les églises pseudo-catholiques du Chiapas, au Mexique.
Nous passons en rentrant devant une école de musique classique, desquelles nous parviennent des notes de musique : des concerts sont donnés par les élèves dans le cadre de la semaine de la musique de chambre du printemps. Nous décidons de profiter de l’opportunité et d’y faire un arrêt impromptu, le temps d’écouter d’abord un quatuor de guitares (original, personnellement je n’avais jamais eu l’occasion d’entendre une formation de ce genre), puis des trios piano/violon/flûte traversière, plus habituels. C’est un moment agréable, passé en somnolant à l’écoute de l’apaisante musique.
Nous nous mettons ensuite en quête d’un endroit où diner, sans avoir vraiment faim. Des gens dans la rue tentent de nous attirer vers des bars à tapas mais nous déclinons toutes les propositions (parfois de façon peu amène parce que nous commençons à être fatigués et à cause des difficultés de communication déjà évoquées plus haut) : nous avons résolu d’aller au El Mentidero* recommandé par le Routard, mais l’endroit est peu chaleureux, l’accueil peu enthousiaste (on sent le gars qui en a marre de recevoir des français-qui-ne-parlent-pas-espagnol envoyés par le Routard), les raciones peu généreuses et pas plus emballantes que ça… Grosse déception, notamment après les portions bien servies et délicieuses de la veille.
Nous nous offrons une glace artisanale chez Los Italianos*** (accueil pro, bonnes glaces, prix décent : rien à redire) pour nous consoler.
La journée se termine par un détour dans l’Alcaiceria**, ancien souk arabe qu’il est recommandé de visiter de nuit pour retrouver l’atmosphère sinon gâchée par les boutiques de souvenirs qui s’y trouvent désormais… Même de nuit, je n’y pas retrouvé l’ambiance pour ma part, trouvant le quartier trop moderne et visiblement refait.
Mardi 28/04/15 : Alhambra, Mirador San Nicolas, Generalife
N’étant pas habitués à effectuer nos réservations très longtemps en avance, nous nous étions laissés surprendre en ne tentant d’obtenir nos places pour l’Alhambra**** que quelques jours avant le départ de Paris : avec les pré-réservations par Internet, les gens prennent leurs billets super en avance, et le nombre d’entrées par jour est limité pour éviter la surpopulation -ce qui en soi est une bonne mesure. Nous n’avions du coup pas pu obtenir de place, sauf en groupe avec guide (pour beaucoup plus cher que les entrées classiques). Nous avons donc dû nous faire à l’idée d’effectuer la visite en groupe, ce qui ne correspond vraiment pas à ce que nous recherchons en temps normal.
Le jour dit, les conditions réelles de visite se révèlent assez infernales : être contraint de suivre le rythme du groupe est déjà pénible en soi ; malgré la régulation assurée par la vente contrôlée des billets d’entrée, il y avait quand même trop de monde ; notre groupe étant composé pour moitié d’allemands et pour moitié d’anglophones, le guide (parfaitement trilingue) jongle entre anglais et allemand ce qui rend le suivi de ce qu’il explique assez délicat ; en outre, le matériel audio pour relayer son discours est peu fonctionnel (il ne traverse pas les murs, ce qui tombe mal quand on prévoit de visiter un bâtiment !) et défectueux (nous avons droit à des grésillements quasiment en permanence). Au final, même si le guide distille des infos intéressantes, la visite guidée s’avère assez contrariante.
Le terrain de l’Alhambra est assez vaste et se décompose en plusieurs « secteurs » notables :
Les jardins du Generalife**** sont magnifiques en cette saison. Les senteurs de roses, d’orangers sont partout, de même que les couleurs resplendissantes. Le jardin est joliment agencé, les haies taillées à la française… Le palais d’été lui-même est plaisant, sans être extraordinaire.
Le Palais de Charles Quint***, massif et un peu brut de l’extérieur, possède une cour intérieure circulaire plus élégante, et peut-être d’autant plus plaisante qu’elle est restée inachevée, la pose de son dôme ayant été abandonnée après que le successeur de Charles Quint eut décidé de centraliser la capitale de l’Espagne, à Madrid, plutôt que dans un coin du pays (c’était Grenade la capitale, à l’époque), afin de renforcer le concept naissant de nation.
L’Alcazaba*** est l’emplacement de l’ancienne forteresse, où étaient stationnés les soldats chargés de protéger les palais. C’est la partie la plus ancienne du site mais aussi la moins décorée, on n’y trouve guère plus que des murets marquant l’emplacement des anciens baraquements. On a une belle vue panoramique sur la vallée depuis la Tour du Guet (Torre de la Vela), plus haute tour de l’édifice.
Mais le clou officiel de la visite, ce sont naturellement les Palais Nasrides****. Les murs foisonnent de motifs non figuratifs en plâtre et poussière d’albâtre. Aujourd’hui d’un blanc très plaisant, ils étaient à l’époque multicolores -le guide nous rappelle que nous vivons aujourd’hui dans un monde saturé de couleurs, d’où notre goût pour le blanc ; les descendants des hommes du désert pour leur part, venaient d’un univers austère et unicolore, ce qui explique à l’inverse leur passion pour les couleurs vives et variées. La décoration est fine et omniprésente, du sol aux plafonds et arcades qui évoquent les alvéoles d’une ruche. La représentation la plus célèbre de l’Alhambra se trouve dans la Cour des myrtes, dont le long bassin reste toujours impeccablement lisse bien qu’il soit alimenté en permanence. Le palais qui entoure la cour se reflète dans l’eau, et l’eau émet en retour des reflets scintillants sur le bâtiment : c’est très beau.
La visite guidée étant terminée et nous étant débarrassés de notre groupe, nous retournons dans le jardin pour profiter tranquillement des lieux, qui sous l’agréable soleil de mai donne plus envie de s’allonger près des myriades de fleurs que de courir ou de se traîner au milieu d’un troupeau.
Nous nous offrons ensuite une pause gourmande (chocolat chaud et tarte) sur la terrasse du Parador nacional San Francisco***, ancienne maison à l’intérieur de la forteresse, devenue hôtel chic avec vue sur la vallée, avant de retourner à l’hôtel pour une sieste puis un goûter.
Restaurés, nous montons en fin d’après-midi au Mirador San Nicolas**** d’où la vue sur l’Alhambra est à la fois la plus belle et la plus classique. Nous restons un moment, à observer les couleurs du soleil déclinant jouer sur les reliefs de la forteresse, avant de repartir nous promener dans le Realejo. Vient ensuite l’heure de notre visite nocturne du Generalife****. L’ambiance est naturellement très différente de nuit : de petits spots lumineux éclairent les allées, créant du même coup autant de zones d’ombre profonde, qui pourraient rendre l’endroit inquiétant si on y était seuls ; avec les voix des autres visiteurs qu’on distingue, étouffées, derrière les haies, l’impression créée tient plutôt du secret et de l’intimité. Et les senteurs florales restent omniprésentes !
Anicroche anecdotique : au moment de passer le contrôle pour entrer dans le palais du Generalife, je ne retrouve qu’un billet -alors que nous avions dû présenter nos deux billets lors du premier contrôle à l’entrée de l’Alhambra, et que je ne m’explique donc pas la disparition du deuxième billet. Je me fais jeter assez vertement par le gardien (réaction franchement excessive d’ailleurs envers un visiteur soupçonné d’emblée de malhonnêteté et dont la bonne foi n’est même pas envisagée), et Marion pénètre donc seule dans le bâtiment, avec pour charge de prendre pour moi les photos que la visite nocturne doit offrir. Échaudé par la réaction du gardien et considérant qu’il est de mon droit d’entrer quand même, je profite de la découverte d’un passage moins surveillé pour me glisser à l’intérieur en sautant une barrière (être acrobate est toujours utile !), et termine donc la visite avec Marion. Bien sûr, un peu plus tard, j’aurai l’illumination et retrouverai le deuxième billet… dans le sac de Marion ! Peu importe : redresser le tort qui m’était fait et entrer subrepticement dans le palais m’a donné davantage de satisfaction que n’aurait pu le faire la visite ordinaire :p
Mercredi 29/04/15 : Capilla Real, Madraza, Banuelos, Albaicin
La journée commence par une visite de la Capilla Real***, chapelle dans laquelle ont été déplacés les tombeaux de Ferdinand d’Aragon et Isabelle la Catholique (rois unificateurs de l’Espagne), à la demande de Charles V et en dépit des vœux de la reine Isabelle, qui avait souhaité être enterrée relativement humblement dans l’Alhambra. J’y apprécie notamment les beaux objets qui ont appartenu aux deux souverains (tenues de messe, sceptre, couronne, épée, la bible manuscrite personnelle de la reine et le coffret métallique ouvragé dans lequel elle était rangée).
Nous avons droit ensuite à une visite privée et en français du palais de la madraza*** toute proche. Cette ancienne école coranique fut transformée en hôtel de ville après la reconquête de Grenade. On peut admirer dans la salle de conférence un beau plafond mudéjar (l’art musulman d’après la reconquête) de boiseries entrelacées, fixées par emboitement et sans aucune partie métallique. Au rez-de-chaussée, une salle de prière a été retrouvée après l’incendie de la chapelle dont les parois de bois avaient été utilisées pour recouvrir simplement les murs originaux : cette protection involontaire a préservé ici les couleurs des décorations non-figuratives et comme nous sommes seuls dans la pièce, nous pouvons les étudier cette fois plus tranquillement que dans les salles des palais Nasrides. Il n’y a que deux pièces à voir, mais pour 2€ la visite guidée et presque solitaire (parce que l’endroit est largement ignoré par les touristes bien qu’il soit juste à côté d’autres bâtiments massivement visités), ça vaut le coup.
Nous passons aux Banuelos**, anciens bains musulmans, sur le chemin de l’Albaicin, mais la visite -rapide et gratuite- n’est pas très intéressante ni instructive. Nous avions prévu à notre arrivée à Grenade de consacrer la journée du mercredi à la visite de l’Albaicin****, quartier constitué d’un labyrinthe de petites places et de ruelles aux maisons blanches dont les balcons sont très souvent fleuris, mais nos parcours des journées précédentes nous ont déjà amenés à faire de nombreuses incursions dans le quartier, qui nous est du coup déjà assez familier. Nous profitons de cette matinée pour atteindre certains recoins éloignés (dont le Mirador de San Cristobal***, qui offre un panorama excentré de l’Alhambra) et se perdre dans des recoins moins centraux mais toujours aussi plaisants.
A l’heure de la pause, nous déjeunons en terrasse sur une petite place sympathique, au Rinçon de la Aurora****, petit restaurant sans prétention, d’un verre de sangria et de croquetas. La portion de chips de courgettes à la sauce caramel (tapa offerte avec le verre de Sangria, donc) est plus généreuse que la ration à laquelle le Mentidero nous avait donné droit deux jours plus tôt… Pour 2,50€, on se dit que vraiment, boire un verre en Espagne est meilleur marché qu’en France, la cuisine est faite maison, ce qui est de moins en moins le cas en France… bref, il y a des idées qui gagneraient à être récupérées !
Nous retournons ensuite à l’école de musique pour écouter de nouveaux concerts de musique de chambre : d’abord un quatuor de saxos (soprano, alto, ténor et baryton), qui ponctuent magistralement leur final par une version instrumentale de Bohemian Rapsody, qui me donne l’envie d’écrire un article sur cette chanson extraordinaire (au rythme auquel j’écris en ce moment, il faudra sans doute patienter un peu…) ; puis 3 violons & un violoncelle. Ces concerts m’ont fait sentir moins éloigné de la musique classique que ce que j’imaginais (habitué aux couplets et refrains de la pop j’ai d’habitude du mal à discerner les motifs des mélodies), et m’ont donné envie d’en écouter davantage : objectif rempli donc pour ces « portes ouvertes » de l’école de musique ;) .
Nous rentrons à l’hôtel pour nous faire beaux (enfin, Marion se fait belle – pour ma part on ne peut plus faire grand-chose) avant d’aller dîner aux Damasqueros****, restaurant de haut standing où nous dinons d’un très bon repas gastronomique, servi avec amabilité.
Au final, nous auront passé de très belles journées à Grenade. Deux jours suffisent probablement pour en voir l’indispensable, mais 3 et demi nous ont offert le luxe d’y prendre notre temps, ce à quoi la ville se prête largement. La fin avril-début mai semble par ailleurs une période particulièrement propice pour ce séjour, puisqu’il permet de jouir à la fois de la beauté des floraisons et de la douceur du climat : c’est celle que je recommanderais impérativement pour en profiter au mieux, et celle à laquelle j’y retournerai avec plaisir pour un futur week-end de détente.
Grenade, on y a passe aussi trois/quatre jours et j’en garde un tres bon souvenir, bien que flou.
A part pour la visite de l’Alhambra qui est comme tu le decris un endroit plutot magique ou le choc de civilisations a accouche d’un palais superbe. Le visite nocturne m’a particulierement marque, quoique je n’etais pas en mode maraudeur/Metal Gear Solid, moi mossieur!
Je dis non aux vacances plan-plan, moi ! Vive l’aventure ! ;)