[La Chanson de la Semaine] Water From Wine (Heather Nova)
[Note : cet article paraît à la fois sur le blog Memesprit (notre blog collaboratif) et sur 1foisparsemaine, le blog de mon amie Élise qui se lance à son tour dans l’entreprise déraisonnable d’animer régulièrement sa propre page. Élise, si tu veux double-poster chez nous aussi, tu es la bienvenue ! ;) ]
C’est assez marrant, j’écoute dans l’ensemble plutôt des musiques pêchues, mais chaque fois que j’ai envie d’écrire un article pour vous parler d’un morceau que je trouve remarquable, c’est une chanson tire-larmes pour dépressifs mélancoliques (dépressifs ET mélancoliques, c’est dire).
Allez, je promets de me rattraper sur un prochain billet, mais pour aujourd’hui, je reste sur ce coup de cœur sur lequel je suis retombé un peu par hasard (merci la médiathèque municipale !) : Water From Wine, de Heather Nova.
Je découvre en préparant cet article que cette chanson n’a figuré que dans les titres bonus de la version Australienne (!) de son album Siren, paru en 1998 – une erreur commerciale tragique si vous voulez mon avis. Je l’avais pour ma part découvert à l’époque grâce au regretté mensuel Rock Sound, qui m’a fait découvrir quelques autres perles à l’époque (oui, c’était il y a 15 ans, j’en pleure).
J’avoue ne rien connaître d’autre de la discographie de cette compositrice rock indépendante (mais j’ai emprunté un premier disque à la médiathèque, comme quoi il n’est jamais trop tard), mais je crois qu’il n’est pas nécessaire d’être un grand spécialiste du genre, ni un grand historien du rock ou de la folk pour apprécier ce morceau particulièrement émouvant : ouvrez-vous simplement à lui et à sa mélodie déchirante, on en reparle ensuite.
(si la qualité de l’enregistrement live vous empêche de profiter pleinement de la chanson, j’en propose une version studio plus bas ; j’ai quand même privilégié cette prise, que je trouve d’autant plus pure puisque dépouillée de toute production)
Eh oui, je vais encore passer pour un bisounours, mais cette chanson -comme sans doute la moitié de celles que je présente- me fait plisser les yeux pour retenir mes larmes (je ne les laisse pas couler, vous avez vu : je suis un dur, moi). Pourquoi ? C’est la magie de la musique, chers lecteurs. Ces arrangements tous simples, les quelques notes désespérées de la mélodie du chant, suffisent à atteindre quelque chose en moi, au-delà du ou des sens, au-delà de la raison. Est-ce cela qu’on appelle l’âme ?
Si vous êtes un cœur de pierre et que vous voulez comprendre ce que la poétesse chante avant de vous laisser toucher, voici le texte de la chanson, que je vous traduis un peu plus loin.
I’ve lost my headlights
Dark lets me see too much
And I’m just groping for anything to touch
Am I a seabird? I have the strangest cry
Am I just drifting? Am I too far inside?
Everything’s changing, everything’s changing, changing my mind
I’m going backwards, backwards to water from wine
I can hear thunder but I am made of stone
I’m reaching out, I’m reaching out but I’m still alone
Look for my body but it just disappears
Nobody knows me, everything feels like years
Everything’s changing, everything’s changing, changing my mind
I’m going backwards, backwards to water from wine
I look for joy it’s in the cracks sometimes
I can hear music but it’s been locked inside
Everything’s changing, everything’s changing, changing my mind
I’m going backwards, backwards to water from wine
Everything’s changing, everything’s changing, changing my mind
I’m going backwards, backwards to water from wine
Every night it haunts me, nothing is holy
Every night it haunts me, nothing is holy
Et pour les non-anglophones, une humble traduction maison :
J’ai perdu mes phares
L’obscurité m’en laisse trop voir
Et mes doigts se tendent, à la recherche de quoi que ce soit que je pourrais toucher
Suis-je un oiseau de mer ? Ma voix est si étrange
Suis-je en train de dériver ? Suis-je trop loin en moi ?
Tout change, tout change, tout change mon esprit
Je change à rebours, à rebours de vin en eau
J’entends le tonnerre mais je reste de pierre
Je tends la main, je tends la main mais je suis toujours seule
A la recherche de mon corps, lui qui s’évanouit
Nul ne me connaît, tout paraît si lointain
Tout change, tout change, tout change mon esprit
Je change à rebours, à rebours de vin en eau
Je cherche la joie, elle est dans les fêlures parfois
J’entends de la musique, mais elle est enfermée en moi
Tout change, tout change, tout change mon esprit
Je change à rebours, à rebours de vin en eau
Tout change, tout change, tout change mon esprit
Je change à rebours, à rebours de vin en eau
Chaque nuit cela me hante, rien n’est pur
Chaque nuit cela me hante, rien n’est pur
Voici pour conclure la version album que j’avais découverte en 1998 (il y a quinze ans, oui, c’est bon, je n’ai jamais prétendu que cette rubrique serait au top de l’actualité), pour ceux que l’enregistrement en direct a rebuté et pour ceux qui voudraient l’apprécier à nouveau dans une interprétation plus « produite » mais tout aussi touchante (oui, elle me fait pleurer plisser des yeux aussi).
Quelle mauviette!
Que veux-tu… j’ai une âme de midinette !
Pauvre stephane, il s’en prend plein la tronche! C’est mechant, apres il va pleurer ;)
Ah bah super, si même toi tu t’y mets… Bon, j’ai compris, vendredi prochain je sors du gros son !
Vendredi nouvel article sur les deux blogs? Je perds pas le nord hein ;)
Tu es deja en train de te dire que 5 articles par semaine, tu vas finir par ne plus avoir le temps? ;o)
En tout cas, sympa ton blog. Le concept est super et la longueur des billets juste ce qu’il faut. Bon courage pour la suite.
merci beaucoup Stoeffler! mon objectif était de faire un mois plein à ce rythme. pour la suite, je pense alimenter le blog au mieux mais il sera clairement au régime! et accueillir des amis ;)