Voyage au Costa Rica (Novembre-Décembre 2009), première partie

28 novembre 2009, 1er jour :

Il est 4h30 et c’est l’heure de se lever. Le marathon sans sommeil peut alors commencer. Le départ de la maison se fait une demi-heure plus tard et il pleut des cordes : la visibilité est réduite et la conduite approximative, cette dernière n’étant pas aidée par le manque de sommeil.

Après 1h15 de route sans incident (ou presque…), nous abandonnons notre voiture dans le parking du terminal nord de Gatwick. Bus, puis enregistrement des bagages au comptoir de Delta qui se fait un peu chaotiquement : les anglais ont remplacé les américains au concours de la politesse à l’aéroport. Nos passeports n’étaient pas suffisants, permis de conduire, questions, re-questions furent nécessaires… bref si un couple franco-espagnol voyage depuis Londres aux Etats-Unis, c’est la suspicion !

Au moins, l’heure matinale du vol a facilité notre passage aux détecteurs de rayons X et tout le bordel autour de la sécurité. Après un café et un petit muffin en guise de petit-déjeuner dans mon endroit préféré de Gatwick, Shake-a-Hula, direction l’embarquement.

Hmmmmm, café...

Hmmmmm, café...

Le voyage fut inintéressant : bouffe degueue (à part la part de pizza avant l’atterrissage à Atlanta), films ok (A perfect Getaway et Sin Nombre dont la critique a été effectuée par Gattaca), 9h30 de vol jusqu’au US, puis 4h d’attente dans l’aéroport et enfin 4 autres heures de vol pour arriver à San José la capitale du Costa Rica. Comme toutes les grandes villes, ça n’est pas très joli, sale et surpeuplé. On sent aussi l’influence des Etats-Unis dans la conception des villes mais aussi des routes menant à la capitale. Le choc culturel n’a pas lieu… le sommeil et l’envie d’aller se coucher n’aidant probablement pas.

Un rapide transfert jusqu’à notre hôtel et on s’écroule sur le lit pour un petit somme bien mérité. Il est 6h du matin en Angleterre et je sens que la journée du lendemain ne va pas être une partie de plaisir.

29 novembre 2009, 2ème jour :

Le lever à 5h30 n’est pas si difficile que ca, peut être ne pas avoir dormi durant tout le trajet la veille est une bonne technique ! Notre premier petit-déjeuner est assez copieux et consiste de fruits frais, d’œufs, de pain, jambon, fromage et bien sur de café. Parenthèse pour noter que notre chambre est équipée d’une machine à café et un petit paquet/échantillon est offert par l’hôtel si jamais on aurait eu besoin de s’en boire un petit avant d’aller se coucher. Bizarre quand on voit que la bouteille d’eau minérale est a $1…

Le départ pour Tortuguero est imminent. Le principe de notre voyage est d’avoir sélectionné les lieux où l’on voulait s’arrêter et l’agence de voyage s’est occupée de nous réserver des hôtels/chambres ainsi que les transferts entre les différents endroits. Nous avons donc décidé sur place quoi faire soit le jour même, soit la veille au maximum. Nous avons donc partagé le trajet (ainsi que les premiers jours) avec un groupe d’espagnols… de moyenne d’âge environ 50-55 ans avec quelques exceptions. J’étais moins emballé déjà… mais bon, mon traducteur de poche (Margarita) pourra me venir en aide si je suis bloqué à discuter avec des gens que je ne comprends pas. D’un autre coté, je ne pourrai que progresser en espagnol durant le séjour !

Le trajet prit 2 heures de route sur une nationale, puis 2 autres heures digne des infrastructures Cambodgiennes. L’état des chemins s’étant fortement dégradés lorsque que nous nous sommes approchés de la cote.

Sur le chemin, on petit-déjeuner une deuxième fois de la journée :o), on en profite car c’est inclus ! Même style que celui de la matinée si ce n’est LA spécialité nationale incluse en plus, le Gallo Pinto, du riz, des haricots rouges et des poivrons, cuits ou re-cuits. C’est pas mauvais mais ça ne casse pas trois pattes à un canard.

Je ne fais personnellement plus le fanfaron après mon réveil en fanfare quelques heures auparavant. Je suis littéralement en train de lutter pour ne pas m’endormir toutes les 5 minutes.

Notre arrivée à Caño Blanco signifie que nous changeons de moyen de locomotion pour arriver à destination.

Sur la route de Tortuguero

Sur la route de Tortuguero

Il y a de nombreux canaux près de la mer dans cette région et le bateau est l’unique moyen de se rendre à Tortuguero. Il fait chaud et le soleil tape bien, nous décidons donc d’effectuer la visite du parc national le jour même plutôt que le lendemain ; à ce qu’il paraît le temps est assez changeant dans la région…

Première frayeur lors du trajet pour rejoindre notre hôtel, on tombe en rade dans les canaux. Le conducteur, Hector, parvient après une bataille de 30 minutes et l’aide d’un chiffon ((O_O)) à remettre le bateau en marche. Un seul des moteurs fonctionne et notre vitesse est ridicule. Il nous faut croiser un autre bateau, une brève discussion de 2 minutes entre les conducteurs et le prêt d’une caisse à outil pour retrouver toute la puissance des moteurs. Moralité, si t’as une caisse à outil, tu peux réparer ton moteur de bateau bien plus rapidement qu’avec un chiffon !

On arrive à bon port vers 13h30 à notre hôtel en passant devant Tortuguero. J’avoue d’avoir été déçu par ce que j’ai vu de la « ville » : ca fait très bidonville. J’attends le lendemain pour me faire une véritable opinion des lieux.

Légère déception à notre arrivée à l’hôtel, l’accueil fait beaucoup penser à un resort pour touristes : piscine en forme de tortue, bungalows et bar de village de vacances, tout ressemble un peu trop à un package tour. Néanmoins les bungalows sont très sympas, au milieu de la jungle et on ne sent pas que c’est le grand luxe, donc ça me convient.

Après le déjeuner et l’ouverture de nos valises nous nous dirigeons donc vers les bateaux pour une visite des canaux du Parque Nacional Tortuguero. La visite fut extrêmement sympathique avec depuis notre embarcation des vues sur les arbres de la rive pour observer faune et flore locales.

Caiman

Caiman

Nous avons eu de la chance je pense car nous avons pu apercevoir de nombreux oiseaux, des paresseux, un caïman, un crocodile, des singes, des lézards et même des tortues. Seule ombre au tableau, l’heure tardive, environ 16h, ne nous a pas permis de rester trop de temps avec de la lumière (et notamment au niveau des photos).

Le retour à l’hôtel vers 17h est synonyme de relaxation, sustentation et de piscine à 20h30… on se relaxe bien !

30 novembre 2009, 3ème jour :

Après une très bonne nuit de sommeil (9h, c’est du luxe) et un copieux petit-déjeuner, on enfile de grosses bottes en caoutchouc prêtées par la loge où l’on réside pour un court trek dans la jungle. A noter que nous voulions aller visiter une colline près de notre bungalow, mais après avoir vérifié auprès de nos guides, l’endroit a été investi par des squatteurs et n’est plus très sur à visiter… dommage !

Les bottes étaient nécessaires car il a plu un bonne partie de la nuit et le terrain était assez glissant et tachant. J’ai été un peu déçu par la longueur du trajet, seulement 1h30 mais le contenu valait la peine. On a appris pas mal de choses sur la flore de la jungle, pourquoi les arbres sont si grands, quels sont les noms de différentes plantes, les interactions avec les animaux, etc. On a aussi pu assister à un combat entre 3 toucans (c’est violent ces bestioles !) et des singes qui sautaient d’arbres en arbres. L’atmosphère de la jungle était humide et oppressante car la lumière est filtrée a travers les arbres. De retour au bercail pour rendre nos belles bottes marrons après la marche, nous effectuons une petite sieste car nous ne sommes toujours pas complètement remis du décalage horaire. Nous fumes réveillés par une pluie diluvienne ; une des caractéristiques de Tortuguero qui se trouve sur la cote Atlantique, c’est que l’endroit est humide. Comme c’est d’ailleurs stipulé dans notre guide : « Humid is the driest word to characterize Tortuguero ».

Au moment de quitter notre loge pour aller visiter le village, la pluie s’est stoppée. On se dit qu’on a pas mal de chance ! Pour se rendre à Tortuguero, nous empruntons un petit bateau à moteur qui nous amène directement sur la place du village. La ville est vraiment ce que j’avais vu la veille, donc loin de ce que j’avais imaginé. Beaucoup plus petite, plus sale, pas de route ni de trottoir. En fait, lorsque le lieu est décrit on s’attend vraiment à une vraie ville. Mais après quelques minutes passées a arpenter la ville, le lieu n’est pas dénué de charme.

Fresque sur un des murs du village

Fresque sur un des murs du village

On se dirige vers l’océan pour jeter un petit coup d’œil à la plage du village. Elle est noire, ce qui la rend étrangement intéressante : apparemment, ce sont des dépôts volcaniques qui lui confèrent cette couleur. Le temps n’était pas au beau fixe, ce qui n’a pas aidé à apprécier la plage à sa juste valeur. Le guide nous explique alors que cette plage est le lieu ou de nombreuses tortues viennent pondre leur œufs et puis reviennent quelques mois après pour l’éclosion des petits. Malheureusement, nous n’avons pas choisi la bonne saison pour observer le processus. Dommage.

De retour en ville nous arpentons la seule rue, jonchée de boutiques de souvenirs et de maisons.

Tout compte fait, ces premiers jours furent assez tranquilles pour débuter le voyage. Du dépaysement, de la chaleur, des cocktails et la sensation que la vie est beaucoup plus lente et agréable que dans son propre pays, bref les vacances !

Une petite anecdote pour terminer la journée du deuxième jour à Tortuguero. On est allé prendre un verre au bar de la loge et il y avait un petit groupe local qui jouait du calypso. Ils demandaient tour à tour les origines des gens qui les écoutaient. On a eu la chance de se retrouver aux cotes d’un groupe de français bruyants, franchouillards, du style à faire exprès de parler en français au barman et ne faire aucun effort pour se faire comprendre ou même comprendre. Bref, le chanteur leur a donc demandé leur origine et dès qu’ils ont répondu qu’ils venaient de France, le chanteur a dit qu’il ne connaissait pas grand chose à part le PSG, Paris et la Marseillaise. C’est alors qu’il se produisit un phénomène étrange, venu de je ne sais où, tout le groupe s’est mis à entonner la Marseillaise, sans aucune raison au milieu des autres locataires de la loge. C’est la première fois que je reniais mes origines et lorsque notre tour est venu, j’ai répondu que j’étais anglais, quelque chose que je ne pensais pas pouvoir se produire.

On s’est couché tôt, ne pouvant plus supporter ces bruyants touristes. Il a plu TOUTE la nuit et pas du crachin, une pluie tropicale, bien grosse. Heureusement que nos journées étaient bien remplies car la fatigue nous a permis de dormir quasiment tout du long et de pouvoir se reposer. 2 ou 3 fois, on a quand même été réveillé en pleine nuit par la force de la pluie. Il n’y avait pas de fenêtre, ce qui peut expliquer pourquoi le bruit était assez fort.

Tortuguero était tellement humide qu’en simplement deux jours, tous nos vêtements étaient humides et ne séchaient pas. Notre peau ressentait également l’effet de l’humidité en étant constamment luisante et douce au toucher. Les livres et les papiers que nous transportions en ont aussi profité pour se gonfler d’eau… impressionnant !

1er décembre 2009, 4ème jour :

Réveil + petit déjeuner copieux + faire nos valises = notre quotidien un jour sur deux. On est assez soulagé de quitter Tortuguero car l’humidité commence à être insoutenable!

On se dirige donc vers notre embarcadère pour refaire voyage dans le sens inverse et on commence un peu à baliser pour nos valises: à l’aller notre bateau était découvert et là un il pleuvait bien… de plus nous nous vîmes séparés de nos précieux bagages et nous demandions s’ils allaient nous rejoindre trempés, surtout que lorsque nous quittions notre loge les bagages étaient toujours à quai… sustence!

La traversée a pris 2 heures et fut agrémentée d’une pluie plus ou moins forte, de soleil et de crocodiles (on est a nouveau chanceux). On attrape de nouveau le bus jusqu’ à notre point de rencontre pour rejoindre Arenal, le volcan situé au centre du pays. Pause pipi, déjeuner et on se sépare de notre groupe d’espagnols (ouf), chacun suivant un itinéraire particulier.

La conduite du Costa Ricain n’est pas sans rappeler celle du Cambodgien mais semble maitriser un peu plus le code de la route et les voitures sont légèrement plus puissantes. L’attitude est cavalière, les dépassements en cote et dans les virages sont de mise mais les routes sont en état (on se rattrape comme on peut). Durant le trajet de 2h20 on aura le temps d’admirer les paysages très verts du pays, tantôt jungle, tantôt steppe et de grandes plaines avec en toile de fond des montagnes bordées de nuages. Ce fut très beau et très dépaysant.

On arrive donc à Arenal (Arena = sable en espagnol. Le volcan était éteint depuis près de 500 ans puis en 1968?, il y eut une explosion quand le volcan s’est réveillé et qui a dévasté deux villages et fait près de 80 morts. La lave du volcan est de type rocheuse ce qui signifie que quand elle veut sortir le magma est très visqueux et peut créer une explosion! Le magma peut former un gros rocher qui peut atteindre la taille d’une maison) vers 16h30 et notre hôtel se trouve à 7km de La Fortuna, la ville la plus proche d’Arena ;. Depuis l’éruption en 1968, de nombreux complexes hôteliers ont ouvert sur la face ou a coulé la lave. Malheureusement le volcan est très capricieux et la face d’ou s’écoule le magma a changé au fil du temps, ce qui a entrainé la faillite de nombreux complexes hôteliers.

Notre hôtel se trouve dans un cadre super sympa avec 7 bassins thermaux (eh oui on est à coté d’un volcan) à utiliser à notre guise. En premier lieu, on se rend a notre chambre pour se défaire de nos bagages et après avoir discuté avec un gars au bureau des informations, nous convenons d’aller voir le volcan de nuit, il parait qu’observer la lave le soir on peut apercevoir de très beaux rougeoiements. Il y a cependant plusieurs hics: 1- il faut que le volcan soit dégagé, donc pas de nuages et 2- qu’il soit actif ou moment où l’on désire l’observer! Hmmmmm, ca à l’air d’être de la roulette russe cette histoire. Ce qu’il faut savoir (et que les guides ne précisent pas toujours bien) c’est que depuis les années 2000, l’activité a fortement diminué et il arrive qu’il ne se passe rien pendant des semaines… évidemment, ca tu ne l’apprends que plus tard. Pour la modique somme de $25 par personne, tu peux espérer voir quelque chose… c’est un pari à prendre.

De retour à la chambre, on ne se démonte pas et on enfile nos maillots de bains pour profiter des sources (gratuites) au maximum et hop c’est parti pour se faire plaisir. On récupère au passage des serviettes gracieusement prêtées par l’hôtel et on se dirige dans la nuit vers les bassins. On en choisit au hasard et devant celui-ci on remarque une forme marron, qui ressemble à une pierre.

El gran Sapo!

El gran Sapo!

Quelques secondes plus tard on prend une photo pour se rendre compte de ce que c’est vraiment (c’est pas très bien éclairé autour). Une grenouille d’une vingtaine de centimètres… qui dès qu’on prend sa photo s’échappe dans le bassin que nous convoitions… (O_O) Hmmm, dans l’eau on ne voit rien du tout. Ca ne met pas trop en confiance car on ne peut pas savoir ce qui se cache dans les bassins. Ce qui est sur, c’est que l’entrée dans l’eau pour ce bassin a été compromise… On a tourné quasiment 15 minutes avant de se décider sur une autre eau thermale (celle avec le plus de lumière :o)). On se jette à l’eau et elle fut délicieuse. Quelques minutes dans l’obscurité et nos yeux s’ajustent puis on en profite pour se relaxer. Le fond du bassin est à ~60cm de la surface mais l’état dans lequel nous sommes ne nous permet pas de stresser et de nous demander ce qu’il se trouve au fond. La pluie s’est aussi jointe à nous pendant quelques minutes et la sensation fut étrange dans une eau à 37˚C de recevoir une pluie sur le bout du nez, étrange mais pas désagréable. On s’est par la suite déplacé dans 2/3 autres basins qui avaient des températures différentes… Apres une douche et un diner au resto de l’hôtel (pas le choix, $30 pour un pauv’ steak, véner…) on vient donc nous récupérer pour nous rendre à l’observatoire de lave. On est les deux seuls clients ce soir, visite privée, nous voici! Le mec qui nous accompagne est à mourir de rire, on aurait dit qu’il avait bu avant de venir et que ce “job” c’était juste pour arrondir ses fins de mois. On monte dans son van après avoir été prévenu au préalable que ce soir, ca a allait probablement être difficile de voir quelque chose car il y avait beaucoup de nuages. Il nous promet au passage de nous emmener près du lac Arenal pour nous faire une petite visite. Le gars est en fait assez attachant, un original qui ressemble un peu à un vieux fou mal compris. C’était bien marrant de l’écouter déblatérer: on apprend tout ce qu’il faut savoir sur le lac Arenal, qu’il est artificiel et s’étend sur près de 80km et qu’il sert à réguler le niveau d’eau des rivières selon les saisons ainsi que produire un peu d’électricité.

Apres un prompt demi-tour, direction l’observatoire qui est notre destination ce soir. Route de merde est je pense la meilleure description que l’on puisse donner. Des graviers, des nid-de-poule et des collines. 20 minutes de massage Costa Ricain (leur blague préférée… très drôle si on avait pas entendu la même chose au Cambodge l’année précédente).

L’observatoire se trouve près d’un pont avec un bon point de vue sur la face active du volcan. On attend donc. On attend, on attend en se faisant bouffer par les moustiques. Les nuages bougent un peu mais Arenal reste silencieux “¡Qué cabron! S’exclame le gus qui se fond en excuse, en insultant le volcan. Apparemment il est très capricieux ces derniers temps. La vue est néanmoins magnifique, avec une petite rivière et une clairière le tout éclairé par la pleine lune; on avait parfois l’impression d’être presque en plein jour. Ce fut une expérience un peu irréelle avec des illuminations dans cet endroit désertique. La soirée fut peu riche en rebondissement mais fut ponctuée par un joli point de vue du volcan, de nuit. On rentre à l’hôtel forcement un peu déçus, on attend toujours d’être scotché devant ce que recèle le Costa Rica…

2 décembre 2009, 5ème jour :

Aujourd’hui on se décide de se lever du bon pied pour attaquer la journée et profiter au maximum de notre dernier jour à La Fortuna. Petit-déjeuner copieux, très copieux même avec énormément de choix de sucré et salé, puis direction la réception pour prendre un taxi. Et là, pluie diluvienne… encore… mais on ne désespère pas.

Arrivés en ville, on se dirige vers un tour operator recommandé par le guide. Nous avons une idée précise de ce que nous voulons faire aujourd’hui : chute d’eau et trek de nuit, la dernière idée fut abandonnée car il aura fallu avoir sur nous des affaires longues pour éviter de se faire mordre par les serpents… Marga a un peu stressé par rapport à ça et après une bonne discussion avec le gars de l’agence on signe pour une visite de la jungle avec ponts suspendus, une visite de la cascade et un trek autour du volcan en fin de journée, avec une seconde observation du volcan. Programme chargé car on débute vers 9h30 pour terminer à 19h00.

On embarque donc à 9h35 pour les ponts suspendus avec notre guide personnel, José, qui nous avouera par la suite qu’il a reçu un coup de téléphone dix minutes avant de nous rejoindre pour nous faire faire le tour et qu’il a juste eu le temps de se doucher puis de se laver les dents avant de nous rattraper. Il se trouve également qu’on est les deux seuls touristes à aller aux ponts-suspendus. Sur le chemin, Margarita dit qu’elle a vu des boules de poil sur le bord de la route. José ni une ni deux demande au chauffeur de s’arrêter et on va aller mater ce que s’était. Il s’avéré que nous étions en présence de Pécaris

Sortes de boule de poils

Sortes de boule de poils

, sortes de petits sangliers non agressifs et assez peureux, qui se cachent des hommes, on a eu du bol de les apercevoir.

A l’entrée du parc naturel, les panneaux indiquent 3km de circuit dans la jungle et on a une vue magnifique du volcan de là où on est.

On débute le parcours des ponts suspendus avec un serpent venimeux, dont José veut absolument prendre une photo pour nous, en gros plan. Avec l’appareil de Margarita, il n’a pas eu trop de problèmes, avec le mien il a du s’y reprendre plusieurs fois, ses mains tremblaient ! On était pas trop rassuré.

De retour sur le circuit José nous explique le fonctionnement de l’écosystème de la jungle, nous avons vu des singes (des capucins et des hurleurs), des oiseaux et des fourmis (2 types)et des tarentules. Il nous a d’ailleurs montré quelque chose d’assez cool ; ces tarentules creusent des trous dans la terre et se cachent à l’intérieur en attendant leurs proies. Lorsque ces proies s’approchent, la tarentule bondit dans leur direction pour les attraper. José a empoigné une brindille et l’a frottée à l’entrée de trous pour faire bondir la tarentule… ces araignées sont très rapides, c’est assez impressionnant !

Le volcan Arenal

Le volcan Arenal

Le reste du circuit fut une discussion sur la faune et la flore de la jungle avec des vues splendides sur la foret et sur le volcan. José nous a également gratifié de ses imitations d’oiseaux et de singes pour attirer lesdits animaux. Visite impeccable et guide juste pour nous deux, franchement top ! Après le circuit on se dépêche pour se rendre à la cascade ; spéciale dédicace aux constructeurs de vans japonais, on se demande comment les véhicules peuvent résister à des routes aussi merdiques et pour faire office de 4×4.

Le chemin pour atteindre la cascade fut très pentu (600 mètres de dénivelé avec 400 marches à descendre). Mais en bas ce fut un petit havre de paix bien tranquille ou il y avait un petit lagon juste à cote pour se baigner, au milieux d’une centaine de poissons qui zonaient dans l’eau. On profite pour se rafraichir un petit peu avant d’entamer l’ascension et retourner au van. Sur le retour avant d’enchainer avec le trek de l’après-midi, Jose nous conseille l’échoppe d’un de ses potes qui sert des spécialités colombiennes : trop trop bonnes ces petites empanaditas !

Cascade La Fortuna

Cascade La Fortuna

On finit tranquillement de manger puis on repart avec notre guide pour le reste de la journée Giancarlo et quatre autres touristes (une anglaise, un italien trop marrant qui s’est fait tirer son portefeuille le premier jour de son arrivée et deux américains) pour débuter le trek aux abords du volcan. On profite d’une magnifique du volcan une nouvelle fois ainsi que d’un lagon à proximité. La marche était sympa avec notamment beaucoup d’oiseaux sur le chemin mais pas de singes cette fois-ci. Même si le tour était moins personnel, avec moins d’animaux, c’était vraiment une ambiance sympa comme on l’attend dans un groupe en vacances : on découvre d’autres personnes, d’autres cultures le tout dans un cadre idyllique.

La journée se termine comme la veille, devant l’observatoire du volcan et comme la veille rien à signaler, malheureusement. Même cette fois-ci, alors que le ciel était dégagé, il ne s’est rien passé. On se console toutefois avec l’endroit toujours aussi charmant (bien que blindé de touristes…) et des lucioles qui ont fait leur apparition et qui ont égayées un peu plus le lieu.

De retour à La Fortuna sous la pluie battante, on se rend dans une soda, sorte de boui-boui local où l’on sert de la bouffe pas chère et bonne au milieu d’une foule de Costa Ricains. C’est exactement ce qu’on a eu !

Le retour à l’hôtel fut assez folklorique, impossible de trouver un taxi donc on demande de l’aide à un marchand à la sauvette qui nous dit qu’il y en a un peu plus loin, sur notre gauche. On est peu septique car les gars qui attendent ne sont pas agrémentés et ont plus l’air de gars qui arrondissent leur fin de mois. On a pas trop le choix de toutes façons donc on en choppe un au hasard et c’est parti pour 9 minutes de route sans problèmes… dans une descente la voiture claque… Le conducteur parvient tant bien que mal à redémarrer et on fait approximativement 300 mètres avant que la voiture ne meure a nouveau, el carburador qu’il disait… j’avoue que même moi qui suis un optimiste et qui tempère Margarita (qui avait les yeux tel un hiboux et qui hochait la tête dans ses mains) quand elle stresse, commençait à me demander comment on allait se sortir de cette galère. Apres moult essais de démarrage et quelques 50 autres mètres, on aperçoit notre hôtel à environ 500 mètres. Finalement on s’en tire pas trop mal, on paye le gars et on se tire en finissant le reste de notre chemin sur le bord de la route avec une lampe de poche.

On finit cette journée par un petit tour aux sources thermales et une bonne douche avant d’aller se coucher éreintés mais ravis de notre journée.

(Pour plus de photos…)

4 réflexions sur “ Voyage au Costa Rica (Novembre-Décembre 2009), première partie ”

  1. Akodostef sur

    Ha ! Comment elle est ridicule votre cascade ! Attendez qu’on poste la dernière partie de notre voyage en Argentine, avec le passage à Iguaçu : ça, c’est de la cascade !

    Question peut-être indiscrète, mais que je pose quand même parce que je me la pose à moi-même régulièrement pendant nos voyages, en particulier dans les pays moins riches, qui vivent pas mal du tourisme : comme vous recourez pas mal à des guides privés ou semi-privés, est-ce que vous distribuez des pourboires ou pas ?

  2. Stoeffler sur

    Ben en fait c’est a ta discretion. Si t’as bcp aime un guide, tu peux lui filer de la tune en plus (jusqu’a $10 je crois on a file) et des fois rien. Comme on passait toujours par une « compagnie », je suppose qu’ils ont un revenu qui est toujours assure par cet organisme.
    Sinon, question pratique, est-ce que tu arrives a acceder a l’album Picasa (dernier lien)?

  3. Akodostef sur

    Oui, sans problème, pour les photos. Tu as écrit 10 dollars (je suis sans doute un peu radin, mais ça me paraît un pourboire énorme Oo ! tu t’es pris pour Antoine ou quoi ??! :p ) ou 10 pesos ? Il n’y a qu’une barre à ton symbole, c’est pour ça que je demande… mais le peso n’est peut-être pas utilisé au Costa Rica !

  4. Stoeffler
    Stoeffler sur

    Le Costa Rica est LOIN d’etre un pays pauvre et $10, c’est le max qu’on ait file. C’etait plus de l’ordre de qq dollars quand on en donnait, 10 c’etait une fois et parce que le gars etait franchement genial.
    En fait, sur le guide, ils te conseillent des sommes en fonction du temps qu’ils passent avec toi et la qualite, le tout pondere par le prix que ta visite t’a coute… bref tu fais au feeling.
    Mais le pourboire c’est pas obligatoire…

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