Reading Festival – Vendredi 24 août 2018

Hé ho?! Y’a quelqu’un?!

Quel début en fanfare et qui laisse présager de l’humour à gogo sur ce billet “grand retour” de votre serviteur.

Heu, en fait non, je ne pense pas faire un grand retour, l’inspiration m’ayant fuit ces derniers mois, je me suis fait à l’idée qu’au plus je ne publierai qu’un article tous les six mois et ce, parce que l’autre contributeur majeur du blog m’aura fait la réflexion que ça faisait longtemps que je n’avais pas écrit quelquechose…

C’est certainement une histoire de temps et de priorités, et qui se reflète probablement sur la qualité, et la longueur, de cette introduction qui se montrera bien plus exhaustive que la plupart des descriptions que je vais faire des groupes que nous avons vus lors de notre pèlerinage annuel au festival de Reading.

Pèlerinage car le site où se trouve le festival est à une demi heure à pied de notre appartement et qu’à cette distance, ça serait vraiment dommage de louper ne serait-ce qu’une journée de cet événement mythique, en Angleterre.

Et cette année, la programmation a vraiment testé notre dévouement à la cause musicale car il n’y avait pas de jour qui sortait du lot. À la place, il y avait plein de groupes éparpillés sur les trois jours, mais rien qui nous poussait pas à prendre nos billets des mois à l’avance, ce qui est généralement notre habitude. À vrai dire, c’est un sentiment qui à du être partagé par de nombreux festivaliers (quoique je questionne vraiment ce qui pousse la majorité des gens à venir aux festivals en Angeleterre – la passion de la musique ou bien montrer des photos de soi sur réseaux sociaux pour prouver au monde que l’on est une nana, ou un mec, ou bien un mélange des deux (ouimonsieurjeprisuncourssurladiversitédoncnemelafaitpasamoi) vraiment cool) et qui s’est manisfesté la façon suivante: Reading n’a affiché complet que quelques semaines avant le premier jour…

Ce qui à donc fait la différence entre y aller et ne pas y aller du tout est… Royal Republic! Encore et toujours nos énergiques amis Suédois sont venus à la rescousse et leur seule présence à fait pencher la balance pour le vendredi, jour où ils avaient été ajouté à la programmation. Pour l’anecdote, ils étaient censés être à l’affiche l’année précédente mais avaient annulé à la dernière minute. On a par la suite découvert que le chanteur avait eu un gosse. Bon, on accepte l’excuse.

Je viens de me rendre compte que, comme je l’avais annoncé au début, mon introduction s’est métamorphosée en un énorme laïus indigeste. Sans transition, voici donc le compte rendu de notre journée. Je vous rassure, après cette introduction de folie, je ne vais pas parler de tous les groupes que nous avons vus, seulement de morceaux choisis!

 

Creeper: du noir et du violet j’ai dit!

Creeper est un groupe punk venu de Southampton qui est apparu sur les ondes et l’Internet il y a de cela deux ans. Leur style, plutôt old skool, se base sur des rythmes rapides à la batterie et à la basse ainsi que des riffs simples; mais avec six membres sur scène (dont un clavier chante aussi pas mal) et sur leur album, la sonorité est plus étoffée qu’un groupe de punk classique. S’ajoute à cela la voix du haut perchée du chanteur, et qui s’adonne parfois à des envolées de chant assez opératiques, pour donner un peu plus d’originalité à une recette punk qui a été utilisée moult fois.

On notera que le groupe aime beaucoup le noir et le violet, ce qu’on voit lorsqu’ils sont sur scène ou sur leur pochette d’album. 

Leur set ici (pour une durée indéterminée vu que la BBC a tendance à faire retirer les clips sauvages sur le net):

 

Yonaka est une des raisons pour lesquelles je continue d’aller au festival de Reading et ce malgré la foule qui rajeunit, malgré le temps qui n’est pas toujours clément et malgré les longues journées qui font mal aux jambes. 

Yonaka: un groupe de jeunes, issus de Brighton

Comme je l’ai indiqué plus haut, la programmation n’était pas terrible et c’est par le plus grand des hasards que nous avons assisté au set de Yonaka. Alors qu’on faisait la queue pour aller prendre un café entre deux concerts (oui, un café parce qu’on est vieux), le groupe se préparait pour entrer en scène et vu qu’on était déjà là, on s’est décidé à les regarder jouer. Et mes aïeux, c’est pour moi la révélation de ce weekend. Un son qui se démarque, une bonne grosse énergie sur scène et évidemment de bonnes chansons. Pas de live décent, donc je mets l’un de leur titre Bubblegum qui est assez cool (malgré le nom de leur groupe qui est il faut l’avouer un peu pourri):

 

Royal Republic: une bonne tête de vainqueurs!

 

Royal republic est un groupe qui assure. Et ce même s’ils n’ont qu’un créneau d’une demie heure. Et à Reading, ils n’ont pas dérogé à leur réputation. Moins de blagues qu’à l’accoutumée mais de l’énergie à revendre, comme toujours, et les membres du groupe nous ont offerts quelques nouveautés sur scène (dont un pas de danse assez marrant durant l’une de leur chansons) qui étaient bien fendardes. Ils sont et restent mon groupe préféré sur scène de ces deux dernières années. J’ai hâte d’aller les voir à chaque occasion et je suis impatient d’aller les revoir en mars l’année prochaine, dans de meilleures conditions!

 

J’ai vraiment commencé à écouter Death From Above 1979 avec leur dernier album Outrage is Now! J’ai un peu honte de les avoir ignorés jusqu’ici car c’est vraiment mon style musical: de bons gros riffs lourds et une musique assez sale et saturée (dans l’esprit bien sur et je parle évidemment du son des instruments plutôt que les paroles); des ingrédients qui me font généralement apprécier un groupe.

Death From Above 1979: en blanc et noir, j’exorcise mes peurs!

Rien à dire sur leur performance si ce n’est le chanteur qui luttait un peu lorsqu’il devait monter dans les aigus, mais on peut comprendre que ce n’est pas facile d’assurer le chant quand on est en même temps frénétiquement en train de tambouriner sur sa batterie (même si la composition des chansons font que lorsque le rythme se complexifie, il ne chante plus). Le deuxième instrument du duo, une basse avec une grosse distorsion, était également lourd et saturé à souhait, ce qui complétait parfaitement la prestation. Ce qui manquait, c’était… le public. J’ai vraiment eu honte pour le groupe, parce que la tente qui est censée contenir plus de mille spectateurs était presque vide (il n’y ait pas plus de deux cents personnes sur place). J’ai pas compris où étaient les gens car Death From Above était tout de même deuxième derrière la tête d’affiche et jouaient à 21.45, donc il n’y avait pas d’excuse.

Voici un live décent de Holy Books, issu du dernier album, pour vous faire une idée de leur style musical:

 

Fall Out Boy: ils ont pris un petit coup de vieux!

Après les 40 minutes de concert de Death From Above, je me trouvais devant le dilemme d’aller voir soit Wolf Alice soit de rejoindre Margarita qui avait préférée voir Fall Out Boy (oui Stéphane, tu lis bien ce qu’elle avait préféré voir).  Dans un festival qui rassemble près de 100000 personnes, des fois il est difficile de retrouver du monde dans la foule, lorsqu’il fait nuit et pendant les concerts lorsque les spectateurs sont censés être à fond dans la musique (et plus particulièrement pour les têtes d’affiche). J’ai donc été surpris qu’il me faille moins de 10 minutes pour trouver Margarita, qui était à 20 – 30 mètres de la scène et surtout le “peu de gens” qui se trouvaient sur place. Comme je l’ai dit plus haut, personne pour Death From Above, franchement peu de gens à Fall Out Boy… Mais où était tout le monde, bon sang de bois?! Peut être à Nothing But Thieves (dont le set avait l’air pas mal) ou bien Wolf Alice (qui selon moi n’ont pas encore les épaules assez larges pour être tête d’affiche sur la deuxième plus importante scène du festival)? Bref cela restera un mystère pour nous!

Quand au concert de Fall Out Boy, qui n’est pas trop mon truc, j’ai une nouvelle fois été conforté dans l’idée que la grande scène à définitivement perdue beaucoup, si ce n’est tout, de son intérêt car le son et l’ambiance ne sont plus à la hauteur des espérances d’un festivalier qui vient pour apprécier les prestations scéniques des artistes. J’étais littéralement vautré sur la barrière à regarder le concert tout en ayant une discussion normale (je n’ai pas eu besoin de crier pour me fait entendre et deux / trois fois les gens autour de nous tournaient la tête en écoutant notre conversation (je faisais sciemment des commentaires pas très sympas sur le groupe pour provoquer ^_^)). Reste que Fall Out Boy étaient décents sur scène et que la foule avait l’air d’apprécier le concert malgré l’atmosphère bizarre, qui semble être la nouvelle norme sur Reading. MAis comme je l’ai écrit plus haut, c’est peut être la nouvelle norme à Reading de venir avec d’autres attentes que de profiter de la musique.

Leur prestation ici:

Pour finir, la liste de groupes vus mais pas mentionnés dans ce billet:

Mais aussi manqués pendant la journée:

Et pour le reste du weekend, voici l’affiche officielle pour vous faire une idée de la programmation complète:

Ma conclusion du festival est que je n’irai plus pour les têtes d’affiches parce que l’atmosphère des concerts en plein air a bien changé et que je pense qu’il faille se concentrer sur les groupes qui jouent sur les plus petites scènes (qui se trouvent sous les tentes avec un meilleur le son et un public plus dans le trip) pour vraiment profiter de la musique ou bien encore découvrir des artistes en devenir.

 

4 réflexions sur “ Reading Festival – Vendredi 24 août 2018 ”

  1. Akodostef sur

    On en vient chaque fois aux mêmes conclusions concernant les énormes concerts ;) Les grandes salles, les grandes scènes, ça ne peut pas être pour la musique que les gens y vont… Et c’est à peu près systématiquement sur les scènes de plus petites tailles que ça se passe.
    Creeper, j’ai écouté 10 minutes du live, c’est vraiment pas ma came (je ne suis pas fan de punk d’une façon générale).
    Yonaka j’écouterai un peu plus, ça a bien la pêche et j’aime assez le son :)
    Death From Above, comme toi je ne sais pas pourquoi on est passés à côté toutes ces années, c’est typiquement ce que j’aime aussi. Ils n’entrent pas dans mon top des groupes préférés pour autant, mais il y a plein de chansons que je trouve vraiment super, j’ai acheté leur dernier album, je vais m’intéresser aux précédents, et j’irai les voir en concert avec plaisir. Etonnant qu’il y ait eu si peu de monde pour leur concert, comme pour celui de Royal Republic : les gens ne savent pas ce qui est bon ! 8D
    Wolf Alice, je me suis rendu compte que ça faisait deux fois qu’on était à deux doigts d’aller les écouter et qu’on leur préférait chaque fois un autre concert : on se rendra peut-être aussi compte dans 5 ans que c’était génial et qu’on est trop cons ! ^_^

  2. Stoeffler
    Stoeffler sur

    Death From Above je pense que si tu as l’occasion tu peux y aller les yeux fermés mais prend tes bouchons pour éviter les acouphènes parce que pinaise ils ne plaisantent pas avec les basses :0

    Yonaka, je te conseille aussi le morceau remixé par Grandson (l’artiste que tu m’as conseillé :)) il est assez chouette !

    Wolf Alice de ce que j’ai vu à la retransmission de la BBC, ça n’avait pas l’air top. J’ai préféré largement Nothing But Thieves (même si je n’aime pas leur attitude).

  3. Akodostef sur

    Marrant, quand tu écoutes le morceau original et la version remixée, on voit vraiment l’impact du style de Grandson sur le morceau de Yonaka, et en même temps ça souligne la proximité de style avec celui de Yonaka, qui ne m’avait pas particulièrement frappé à première écoute.

  4. Akodostef sur

    Tiens je me suis demandé l’autre soir pourquoi tu trouvais que le nom « Yonaka » était pourri ? Dans l’absolu, ça ne me paraît pas pire que « Interpol », « Arctic Monkeys » ou « Queens of the Stone Age » en définitive…

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