Les séries de la rentrée

Même si le temps de ces derniers jours pourrait nous faire croire que nous sommes encore en été, c’est bel et bien la rentrée pour tous et notamment pour les séries. Et cette rentrée ne déroge pas à la règle avec moult retours attendus et une bonne fournée de nouveautés.

Parmi les retours, on relèvera Haven  (4° saison), How I met your mother (9° et ultime saison), les poids lourds de NCIS (pour ceux que çà intéresse), Person of Interest ( 3° saison), Revolution (2° saison), Elementary (2° saison), The Mentalist (6° saison), Homeland ( 3° saison), Once upon a time(3° saison), Revenge (3° saison).

Et ceci est une liste non exhaustive des retours. Mais si vous en voulez plus, vous allez être servis. Du drama, du policier, du fantastique et de la science-fiction. J’ai une fois de plus fait l’impasse sur les comédies dont les résumés et le premières minutes de visionnage m’ont vite refroidi.

 

Sleepy Hollow : Ce n’est pas la première fois qu’on a le droit à une adaptation de film en série (Hannibal, Bates Motel). C’est donc au tour du film de Tim Burton d’être adapté à la télé avec une extrême liberté. Ichabod Crane(Tom Mison), tué au cours de la guerre de sécession ressuscite à notre époque au même moment qu’un cavalier auquel il a coupé la tête avant de mourir. Evidemment considéré comme délirant par les autorités, il trouve une alliée précieuse en la personne du lieutenant Abbie Mills (Nicole Beharie), qui accorde de la crédibilité à son histoire. Notre duo va donc avoir la lourde tâche de sauver le monde de l’apocalypse, rien que çà ! Même si les acteurs ne sont pas extraordinaires, le duo fonctionne bien et me fait penser au duo d‘Elementary. Le mystère autour de la résurrection est vite résolu même si quelques questions restent en suspens et seront dévoilés au cours de la saison, tout comme le passé trouble et tourmenté d’Abbie.

Esoterisme, mysticisme et réalisation sombre sont les gros points forts de la série qui se permet aussi d’introduire des respirations plus légères par le biais de passages humorisitques dus au décalage temporel subit par Ichabod (même si on regrette que ce côté ne soit pas davantage exploité). Malgré cela, je suis assez circonspect sur le parti pris scénaristique. Sleepy Hollow est-elle une série fantastique avec un minimum de sérieux ou une série B qui assume certains passages grand-guignolesques, voire ridicules ( un fan du film se trouvera sans doute outré par un passage lors du pilote qui décrédibilise la terreur qu’inspirait le cavalier sans tête du film)?. Cette question reste en suspens pour moi. Sleepy Hollow n’est donc pas la série de la rentrée mais j’ai passé un bon moment en la regardant. Un bon divertissement à prendre avec légèreté.

 

 

The Blacklist : Raymond « Red » Reddington, un des 10 criminels les plus recherchés par la CIA décide de se rendre et d’offrir ses services à l’agence à condition de travailler avec l’agent Elizabeth Keen, profileuse de la CIA. Il leur offre ainsi de précieuses informations au sujet de ses anciens « camarades » afin de permettre aux autorités de les appréhender avant que ceux-ci ne commettent l’irréparable. La série va semble-t-il constituer des stand-alone avec évidemment son lot de révélations déversées au compte-goutte concernant la relation qui lie l’agent et le criminel ainsi que le mari de celle-ci qui cache lui aussi un secret. Mention spéciale aux deux acteurs principaux qui nous offre une bonne performance. Megan Boone propose un jeu mélangeant délicatesse et détermination tandis que James Spader, qui ne manque pas de charisme, manipule les autorités à la manière d’un Benjamin Linus dans Lost.  On peut faire confiance aux scénaristes quant à l’originalité des cas et des criminels présents sur cette fameuse Blacklist. L’ébauche des personnages lors du pilot nous promettent de belles choses et des  confrontations intéressantes entre Red et l’agent Keen. Je ne peux en dire plus après ce pilot mais The Blacklist pourrait être la révélation de cette rentrée (avis personnel et à prendre avec des pincettes).

 

 

Hostages:  Comme son nom l’indique, Hostages met en scène la prise d’otages d’une famille américaine pas comme les autres puisque Ellen Snders (Toni Collette),  la mère de famille, chirurgien de son état, est chargée  d’effectuer une opération sur le président des Etats-Unis. Les preneurs d’otages exigent qu’elle tue le président en déguisant çà comme un accident. Se met donc en place en huis clos qui laisse une impression positive mais qui sent tout de même le déjà-vu.

La préparation de la prise d’otage ainsi que la prise d’otage elle-même est bien réalisée et les personnages sont tous introduits de manière habile. Evidemment, la majeure partie de l’action va se passer chez les otages et donc pour donner un peu d’épaisseur à tout çà, les scénaristes ont eu la mauvaise idée sorti la boîte à clichés : le père (Tate Donovan) a une aventure avec sa secrétaire, la fille (Quinn Shephard) est (secrètement) enceinte et le fils (Mateus Ward) , sous la menace récente de son fournisseur, deal. Seule la mère nous est présentée hors de tout soupçon. On n’en sais pas trop sur les preneurs d’otages (sauf quelques éléments sur le leader (Dylan McDermott)), leur motivation profonde.Rien à redire sur la réalisation et les acteurs qui reste corrects sans être transcendant. Malgré tout çà, la situation de huis clos, l’évolution des personnages, de leurs rapports peuvent être intéressants. Un ou deux épisodes supplémentaires devrait suffire à savoir si Hostages mérite d’être suivie.

 

 

Marvel : Agents of S.H.I.E.L.D : La série se situe à la suite du filmAvengers de Josh Wedon qui est à l’origine de la série. Petit rappel pour ceux qui ne se souviendraient pas : les supers-héros ( Iron Man, Hulk, Captain America, etc…) se sont alliés lors de la fameuse bataille d’une New York envahie par les aliens gentiment invités par l’abominable Loki. La terre se réveille dans un monde radicalement nouveau avec la connaissance de l’existence des supers-héros et des aliens. Les agents du SHIELD ont pour mission de contenir d’éventuels nouveaux supers-héros ou des artefacts aliens qui seraient restés sur terre et de protéger l’humanité d’organisations malveillantes qui utiliseraient ces artefacts pour créer des supers-vilains.

L’équipe sous la houlette de l’agent Coulson (Clark Gregg ), est constituée de l’agent Ward(Brett Dalton), le bras armé de l’équipe, du « couple » de geeks Fitz (Iain De Caestecker) et Simmons (Elizabeth Henstridge) et de l’agent May (Ming-Na Wen). Le pilote fait le bouleau : du super héros, des effets spéciaux de qualité, une présentation des personnages. Malgré tout, l’épisode est assez mou (même si on met entre parenthèse le blabla nécessaire à faire le lien entre le film et la série). Les acteurs sont corrects mais j’ai du mal avec l’agent Coulson qui semble trop sûr de lui pour quelqu’un qui a frôlé la mort. Pour moi, çà reste une série type blockbuster avec sa dose d’action, d’humour et qui semble se diriger vers un épisode/un héros ou un artefact. Le deuxième épisode semble confirmer cette tendance et relève le niveau moyen du pilote.

 

 

Masters of Sex : Cette série inspirée d’une histoire vraie est probablement l’OVNI de cette rentrée. Contre l’avis de ses supérieurs, le gynécologue William Masters (Michael Sheen) , assisté de Virginia Johnson (Lizzy Caplan), mène une étude sur les comportements sexuels au milieu des années 50. La réalisation très feutrée de la série, les costumes et le décors nous ramènent au milieu du 20° siècle à une époque où la question de la sexualité (notamment féminine) reste un sujet tabou. La question sexuelle est traitée avec subtilité et évite les écueils qu’on pourrait redouter lorsqu’on aborde la question du sexe grâce à l’observation purement clinique du Dr Masters qui traite le sujet avec suffisamment de distance. L’ébauche des personnages entre un William plutôt froid qui souffre de problème de fertilité et qui n’arrive pas à donner un enfant à sa femme et une Virginia, femme qui aime le sexe et qui l’assume pleinement, est forcément intéressante pour offrir à ce duo opposé de belles confrontations sur la vision de la vie en général et sur le question sexuelle, et la place de la femme dans celle-ci, en particulier. Masters of Sex est pour l’instant la bonne surprise de cette rentrée. J’émets quand même quelques doutes sur la longévité de la série mais on en saura plus suivant les prochains épisodes.

 
Mon top 3 de cette rentrée :

– Homeland parce qu’Homeland…

– The Blacklist pour le duo et les acteurs et Masters of Sex pour l’intelligence de la série.

– Agents of SHIELD pour le divertissement.

 

Je vous donne rendez-vous le mois prochain car la rentrée se poursuit jusqu’en octobre.

5 réflexions sur “ Les séries de la rentrée ”

  1. Jika sur

    Tu me reparler as de « Hostages », ça m’intéresse :-)

  2. Ayastan sur

    Je dois dire que je n’en ai vu que trois épisodes et que çà tournais en rond comme certains films qui traitent de ce sujet. Ceci dit, peut être me suis-je trompé et que les suivants sont extra mais à l’heure des choix, j’ai décidé de laisser de côté « hostages » et « Sleepy Hollow ». Si les futures critiques sont bonnes, peut-être que j’y reviendrais.

    Je fais aussi une fixette sur Toni Collette avec qui j’ai du mal…

  3. Stoeffler
    Stoeffler sur

    C’est surement a cause de son nom. Franchement je ferai un proces a mes parents si on m’appelait comme ca!

    J’ai vu le premier episode de Masters of Sex vu que ca passe sur canaux hertziens ici, mais apres un emploi du temps charge, j’ai du abandonner. Ca a l’air pas mal, j’y reviendrai peut etre!

  4. J’ai commencé à regarder The Blacklist et c’est vraiment pas mal ! Le fils conducteur de la série te rend facilement « addict » :) !
    Pour les amateurs de film un peu Mafia/Gangster, je le conseille !

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