What Maisie Knew (Scott McGehee, David Siegel, 2012)

Je vais commencer ce billet par un coup de gueule, une fois n’est pas coutume. Je ne sais pas combien de salles en France ont prévu de projeter What Maisie Knew, mais c’était une honte de voir qu’en Angleterre, lors de sa sortie, le film était visible dans 5 cinémas… alors oui ça n’est pas un blockbuster mais de par son casting et sa qualité, il méritait mieux que cette couverture nationale pathétique.

Heureusement, lors d’un passage à Manchester pour voir des amis, ceux-ci ont suggéré un cinéma indépendant et par pur hasard (comme par hasard), le film était projeté. Sans cet accident de circonstances, j’aurais dû attendre je ne sais combien de temps avant de pouvoir visionner What Maisie Knew.


Le film est tiré d’un classique anglais du même nom, et qui a été écrit par Henry James un auteur anglais qui a rédigé de nombreux classiques. Cette adaptation est moderne et l’histoire se déroule de nos jours.

Elle était petite, il était grand…

Maisie a 7 ans et est la fille d’un collectionneur anglais et d’une rock star américaine. La famille vit à New York et on comprend vite que la pauvre Maisie ne vit pas une existence simple avec ses parents souvent absents et se retrouvant avec la fille au-pair comme point de référence. La situation tourne encore plus au vinaigre lorsque ses parents se séparent et se disputent sa garde. Ça aurait pu être gérable si ces deux personnes n’étaient pas si egocentriques et ne délaissaient pas Maisie même lorsque c’était leur tour de la récupérer.

Maisie trouve alors un peu de chaleur dans le nouveau copain de sa mère, Lincoln, et qui se prend d’affection pour elle.


Le film n’est pas gai du tout, il faut le savoir, mais il pose un regard réaliste sur la situation compliquée que vit Maisie, une enfant de 7 ans prise dans le tourbillon de la séparation de ses parents. C’est traité sans pathos avec justesse et tendresse et le spectateur est vraiment ému par la situation – j’avais un nœud dans la gorge lorsque les parents de Maisie qui devaient au lieu de la récupérer finissent par la délaisser complètement, au point de la déposer seule a des inconnus.

Ce qui fait aussi la force du film, c’est son interprétation. Les comédiens jouent tous justes et en particulier Onata Aprile qui interprète Maisie (7 ans donc) et qui parvient à transmettre des émotions complexes, la situation bizarre à laquelle elle doit faire face et qui montre bien qu’a cet âge, les enfants comprennent très bien ce qui se passe entre des adultes qui ne s’entendent pas et l’effet dévastateur que leur comportement engendre sur leurs enfants.

Julianne Moore, Steve Coogan, Joanna Vanderham et Alexander Skarsgård complètent le casting du film.


Touchant, mais triste, je conseille What Maisie Knew.


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