Les nouvelles séries du mois de Juin

Contrairement au mois de mai et à l’instar de la météo, ce mois de Juin côté série apparaît très ensoleillé entre le retour de nombreuses séries et à nouveau une dizaine de nouveautés.

 

Du côté des retours, on notera entre autre la 7° et ultime saison de Burn Notice, série d’espionnage-action, la 3°saison de la version Us de The Killing, la 3° saison de Falling Skies et les séries d’avocats avec les futés et fêtards Franklin et Bash (3° saison) d’un côté et le côté fantastique de Drop Dead Diva (5° saison) de l’autre. Et le meilleur (pour certains) pour la fin, l’ultime saison de Dexter.
Du côté des nouveautés, ce mois de Juin est tourné vers la diversité avec des séries d’action, du drama et du fantastique. Forcément sur la dizaine de nouveautés, il y a du bon et du moins bon (pour ne pas dire du très mauvais).

 

Graceland : Mike Warren, nouvelle recrue du FBI, qui devait se trouver assigné à Washington est finalement envoyé à Los Angeles, dans une maison (Graceland donc) habitée par plusieurs agents appartenant à diverses organisations gouvernementales ( D.E.A, police des douanes, F.B.I).  Afin de passer « undercover », Mike va devoir adopter le style de vie californien (apprendre l’espagnol, apprendre à faire du surf, connaître les coins branchés, etc…). Il est supervisé par l’agent Briggs, véritable légende du F.B.I., entouré d’un mystérieux passé. Les épisodes consistent donc à des stand-alone avec à chaque fois une mission d’infiltration et le fil rouge autour du personnage de Briggs.

La bonne surprise de cette série, c’est justement que les personnages ont tous une face cachée, ce qui offre de belles promesses scénaristiques si les auteurs prennent la peine de les traiter ( ce qu’ils sont en train de faire au fil des épisodes) et particulièrement le personnage de Mike qui sous ses airs de jeune premier et malgré son inexpérience du terrain fait preuve d’une véritable finesse et d’une présence d’esprit qui lui permet de se sortir de situations mal engagées.
Malgré tout, la réalisation laisse à désirer, notamment avec des transitions flashys à déconseiller aux épileptiques. Parlons aussi des acteurs qui livrent une prestation correcte mais qui souffrent tous d’un problème flagrant d’élocution (il parlent vite et mangent la moitié des mots) si bien que çà doit être la seule série où je dois faire un effort pour écouter et comprendre ce qu’ils disent… Enfin, çà reste vraiment du très classique avec une mise en route lente en début d’épisode et pour l’instant exactement le même schéma au niveau du déroulement. Une série divertissante mais rien de bien transcendant.

 

 

Ray Donovan : Je n’ai pour l’instant visionné que le pilote d’une heure de cette nouvelle série mais je pense qu’il est assez représentatif de la série. Ray Donovan est un « fixer », il gère les situations de crise qui concernent généralement les personnalités. Sa vie de famille n’est pas au mieux et ses frères sont  plus ou moins « esquintés » ( abusé sexuellement par un prêtre pour l’un, maladie de Parkinson à cause de la boxe pour l’autre), victimes d’une enfance visiblement défaillante avec une mère décédée, une sœur qui s’est suicidée à cause de la drogue et un père en prison… qui en sort au début de cet épisode. Le côté « fixer » est plutôt bien représenté avec sang froid et efficacité ce qui m’a fait immédiatement penser à la version féminine de Scandal. Et en face tout l’environnement privé nous donne une ambiance assez glauque qui m’a un peu fait penser à Banshee. Mais là où l’ambiance malsaine de Banshee reste légère et propre à cette série B, ici l’ambiance morbide de Ray Donovan m’a mis particulièrement mal à l’aise. Je ne dis pas que c’est un mauvais point (toutes les séries ne peuvent pas être que divertissante et d’un côté tant mieux) mais pour l’instant, on ne voit pas de véritable intention de la part des scénaristes d’en tirer quelque chose et de créer cette ambiance gratuitement.

La réalisation avec une image assez sombre contribue à cette ambiance et les acteurs sont assez justes. Je pense regarder les deux prochains épisodes pour me faire véritablement une idée mais en l’état, je ne vois pas vraiment ce que cette série peut me procurer à part un mal aise désagréable dont je me passerai sans problème.

 

 

Crossing Lines : Sous l’égide de la cour de justice internationale située à la Hayes, une équipe d’agents issus de diverses organisations anti-criminelle européennes se charge de traquer les meurtriers qui sévissent sans se restreindre à un seul pays d’Europe. Même si Michel Dorn (Donald Sutherland) est le responsable administratif qui essaie de faire approuver cette équipe atypique par les instances européennes, le leader sur le terrain reste le major Louis Daniel (Marc Lavoine)  qui a sous ses ordres des agents qui ont chacun leur spécialité (explosifs, communication, etc…) secondé par Carl Hickman (William Fichtner) un ancien de la police de New York . Cette série garde le classicisme des séries policières tout en ayant une véritable identité et de nombreux atouts.

D’une part, de part sa formation, la série nous promet de ne pas rester confinée dans une même ville mais chaque épisode devrait nous proposer de visiter une nouvelle grande ville européenne. Cette caractéristique n’est pas seulement esthétique car çà permet aux scénaristes de nous offrir de nombreuses confrontations entre notre équipe d’experts avec les forces de l’ordre locale et les différences culturelles de chaque pays. Mais ce qui me paraît le plus intéressant dans cette série concerne le traitement des personnages servis par de très bons acteurs. On sent bien que chacun ont leur défaillance et un passé trouble et le pilote semble vraiment montrer la direction qui sera prise dans ce sens tout au long des épisodes. On ne survole pas en passant les histoires de chacun mais chaque épisode pourrait se centrer sur un personnage et son passé, ses relations avec les autres membres de l’équipe, un peu à la manière de Lost. Encore une fois pour moi, qui ne suis pas un grand fan de série policière, le pilote de cette série m’a beaucoup plu et à l’instar de Motive, semble vouloir dépoussiérer la pléthore des séries policières qu’on nous sert d’habitude.

 

 

Under the dome : Après ABC, c’est au tour de CBS de tenter le pari des séries feuilletonantes à caractère fantastique avec des alliés de choix : Spielberg à la production, ce qui n’est pas toujours synonyme de succès, avec Under the dome inspirée de l’oeuvre de Stephen King (que je n’ai pas lue). Nous sommes dans une petite ville tranquille des Etats-Unis qui se trouve d’un coup coupée du reste du monde par une barrière invisible, indestructible ( un poids lourd et un avion en feront les frais dans le pilote) et empêchant toute communication avec l’extérieur. A côté de ce mystère central, on nous propose de suivre plusieurs arcs scénaristiques pas très originaux ( le sheriff qui crève et laisse son député prendre la relève, le bad-boy en cavale qui se retrouve chez la bombasse journaliste du coin, le fils psychopathe d’un membre important de la communauté) et à côté de çà des adolescents qui font des syncopes en parlant d’étoiles…

Le début du pilote est assez réussi et retranscrit parfaitement l’atmosphère de ces petites villes mais devient vite brouillon pour nous présenter les différents protagonistes de façon assez superficielle ( ce qui devra être vite rectifié dans les prochains épisodes). Quand au grand mystère de la barrière, on peut sans trop prendre de risque penser que des éléments seront révélés au compte goutte pour accrocher le spectateur. Si c’est bien amené et que les différentes trames de la série sont intéressantes, çà peut être la vraie surprise de ce mois de juin, sinon ( à l’instar de Zero Hour sur ABC), Under the dome passera par la case annulation…

 

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