Biutiful (Alejandro Iñárritu, 2011)

Certains acteurs, de par le choix de leurs rôles au cinéma, se font coller une étiquette dont ils auront une grande difficulté à se défaire.

Si on devait décerner la palme du réalisateur qui donne le plus le cafard, je pense qu’elle irait sans doute à Alejandro Iñárritu. Ce n’est pas spécialement une critique, car tous les films que j’ai vus de lui étaient bons (21 Grammes et Babel), mais vraiment, vraiment, vraiment déprimants.

Biutiful, son dernier long métrage en date, ne déroge pas à la règle.

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Lecteur, si tu préfères les comédies ou des aventures trépidantes, passe ton chemin.

Si par contre, si tu apprécies les histoires complexes, mais tragiques, des personnages torturés et antithétiques, ce film est fait pour toi.

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Uxbal (Javier Bardem), vit à Barcelone avec ses deux enfants dans un petit appartement miteux. Il n’est pas divorcé de sa femme, mais on voit qu’ils se sont séparés (on comprendra pourquoi au cours du film) et qu’Uxbal a seul la garde de ses rejetons.

Vivant de petits trafics, Uxbal subvient aux besoins de sa famille jusqu’au jour où il apprend qu’il est atteint d’un cancer en phase terminal. Il décide alors de cacher la vérité à ses proches et de préparer son départ du mieux qu’il peut en s’assurant de laisser tout en ordre « professionnellement » et personnellement.

On note la transformation physique assez bluffante!

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Après ce petit résumé, je pense qu’il t’ait facile lecteur de voir que si tu t’embarques dans le visionnage de Biutiful, tu vas devoir t’accrocher.

Je n’ai pas de reproche à faire au film ; je m’attendais à une histoire triste et son caractère tragique ne m’a pas laissé de marbre car même si la réalisation est très sobre, on ne peut s’empêcher de ressentir de la compassion pour le personnage principal. C’est aussi en parti du à la performance de Javier Bardem qui est totalement crédible dans ce rôle de père de famille cherchant à régler tous ses soucis avant de quitter sa famille, à la fois vulnérable mais aussi inflexible.

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Un film qui ne plaira certainement pas à tout le monde, mais qui a le mérite de raconter une histoire certes triste, mais sans pathos et avec une certaine poésie.

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J’espère qu’avec ce billet, vous en saurez un peu plus si vous avez envie de voir Biutiful, qui, j’ai oublié de le préciser, a été tourné en entièrement espagnol.

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