A toute allure (Duane Swierczynski, 2011)
Duane Swierczynski… Ce nom vous rappelle quelque chose, mais quoi ?
J’avais bien accroché au premier roman de Swierczynski, The Blonde, même s’il n’était pas exempt de défaut ; j’avais notamment apprécié le style de l’écriture, précis et sans fioriture, avec quelques pointes d’humour et le rythme, extrêmement soutenu d’une histoire hélas trop capilo-tractée. J’étais donc impatient de pouvoir me faire une seconde opinion sur Swierczynski, et j’ai acheté « A toute allure » dès « The Blonde » achevé.
En 4 mots : le bouquin m’a beaucoup plu, et Swierczynski est dorénavant un des auteurs de polars que je surveillerai régulièrement, dans l’attente renouvelée d’un nouveau titre à me mettre sous la dent.
Le pitch de l’histoire tient en quelques lignes : Patrick Lennon, conducteur sportif, s’associe avec deux autres malfrats pour braquer une banque de Philadelphie. Le plan ne se passe pas tout à fait comme prévu, mais les 3 gangsters réussissent à prendre la fuite en voiture avec les 650.000 $ convoités. Alors qu’ils se croient tirer d’affaire, ils ont un accident et Lennon, au volant, se fait proprement emboutir par une camionnette.
Sauf qu’il ne s’agit pas d’un accident…
Les deux complices de Lennon sont morts, mais lui parvient à s’en tirer de justesse ; ses trois jours suivants seront alors consacrés à la recherche de réponses : qui a trahi ? Où est le butin ??
Afin de le découvrir, il fera la connaissance parfois forcée des mafias italiennes et russes de Philadelphie, d’un flic véreux et alcoolique, et il croisera même Kowalski, celui-là même de « The Blonde », dans un rôle inattendu. Ha, j’oubliais un détail : suite à une blessure reçue plusieurs années auparavant, Lennon est muet : ce qui ne simplifie pas les choses lorsque l’on veut obtenir des informations ou lorsque malheureusement, on se retrouve à la place de celui qui doit les donner…
« A toute allure » est un excellent polar, noir comme l’humour et au rythme haletant : composé de courts chapitres, l’histoire rebondit sans cesse et l’on suite avec attention les (més)aventures du héros dans sa quête de vengeance et de vérité.
Comme dans « The Blonde », l’écriture est très simple, directe et sans fioriture et surtout, Swierczynski évite de nouveau les écueils de certains romans policiers qui mettent inévitablement en scène des femmes séduisantes, des privés désabusés et des arrière-salles enfumées.
Je crois que c’est typiquement le genre de scénario qui se prêterait extrêmement bien à une adaptation cinéma, et je ne doute pas qu’un producteur gagnera bientôt quelques millions en se penchant sur la question ; alors en attendant le film, n’hésitez pas à lire le bouquin 8-]
Faudra que je lise un de ses bouquins un de ces jours.
Je te prête celui que tu veux quand tu veux :)
Si c’est un auteur anglophone, je prefere le lire dans la langue; mais je suis pret a etre tente dans les deux langues.