Asteroyds

Depuis que j’avais lu la présentation puis quelques comptes-rendus de partie d’Asteroyds, j’attendais avec impatience la sortie de ce jeu, publié chez Ystari (et même si je ne suis pas un aficionado de tous leurs jeux, je considère au moins qu’ils sont toujours de bonne facture).

A l’origine prévu pour début avril, le jeu a été repoussé de semaine en semaine jusqu’à vendredi dernier : dans l’intervalle, et conformément à mon habitude, j’ai appelé, chaque semaine, les trois boutiques de Paris que je fréquente afin d’avoir des précisions sur la date de sortie. J’ai même appelé l’éditeur du jeu, Ystari, et discuté Cyril Demaeged himself (the big boss d’Ystari, que je connaissais de l’époque Fireball, une boutique de jeux du 5ème qui a fermé il y a quelques années).

Bref.

Asteroyds est un jeu de courses spatiales basé sur une mécanique de programmation : modulable, le jeu propose plusieurs types de scénario (course, objectifs, jeu en équipe, etc).

A chaque tour, on détermine au hasard comment vont se déplacer les différents astéroïdes présents sur le plateau (et même si le plateau est grand, il y a beaucoup, beaucoup d’obstacles !). De plus, ces astéroïdes ne se déplacent pas tous dans le même sens ni à la même vitesse ; ils ne réagissent pas non plus de la même façon lors des chocs.

Ajoutez à cet environnement changeant un temps (très) limité pour programmer les déplacements de son vaisseau, et vous aurez compris le principe du jeu.

Et vous pourriez même jouer sans connaître les différences entre comètes, météorites et astéroïdes…

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Les comètes sont des agrégats de roches et de matériaux plus légers, comme de la glace (d’eau ou de carbone) ou encore du gaz gelé, et leur taille habituelle est de l’ordre de la dizaine de kilomètres.

Les comètes ne peuvent guère espérer faire que quelques dizaines de passages au voisinage du Soleil avant d’être complètement dissoutes sous l’effet du vent solaire, d’être éjectées du système solaire par poussée gravitationnelle en passant près du Soleil ou de Jupiter, ou de tomber sur le Soleil ou une planète.

Ces comètes laissent donc sur leur route des débris rocheux plus ou moins importants, qui continuent de tourner au-delà de la vie de la comète, jusqu’à ce qu’ils s’écrasent sur un autre astre du système solaire. C’est ce qu’on appelle des météorites. Ils sont responsables des petits cratères d’impact sur les astres dépourvus d’atmosphère et d’activité géologique (comme la Lune ou Mercure).

Lorsqu’ils choisissent notre planète pour finir leur périple, ils se consument dans l’atmosphère en formant des étoiles filantes, encore appelées météores. La plupart sont complètement dissous dans l’atmosphère. Certains atteignent le sol, ne produisant le plus souvent que des dégâts mineurs (même s’ils pèsent parfois quelques dizaines de tonnes, et mesurent de quelques centimètres à plusieurs centaines de kilomètres).

Les astéroïdes sont des corps dont la taille peut aller de quelques centimètres à un millier de kilomètres. La plupart d’entre eux forment une ceinture entre Mars et Jupiter. Ils sont en quelque sorte des embryons de planète, et donnent une image de ce que devait être le système solaire quelques millions d’années après sa création. Les résonances gravitationnelles engendrées par Jupiter et Mars empêchent les astéroïdes de s’agglomérer, si bien que la planète à laquelle ils devaient donner naissance ne s’est jamais constituée. De la même manière que pour les comètes, des astéroïdes sont parfois conduits à changer d’orbite et à croiser celle de la Terre.

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Concrètement, le joueur actif lance 3 dés colorés (un rouge, un blanc et un bleu), annonce les scores et les place près du plateau dans cet ordre. Ces dés indiquent à tous les joueurs les directions des astéroïdes correspondant lors du prochain tour (par exemple, un « 3 blanc » indique que toutes les tuiles d’astéroïdes blancs vont se déplacer d’une case dans la direction 3 indiquée sur leur tuile (comme indiqué plus haut, tous les astéroïdes ne sont pas blancs ; mais en plus, tous les astéroïdes blancs ne sont pas alignés sur le plateau et un « 3 blanc »  ne fera pas bouger tous les astéroïdes blancs dans la même direction…

On lance ensuite le chronomètre pour une durée variable (une minute pour les débutants, 20 secondes pour les pros ; personnellement, je ne suis pas du tout prêt pour un chrono à 20 secondes, j’ai déjà du mal avec le double…).

Pendant que le chronomètre égrène les secondes, chaque joueur programme donc les déplacements de son vaisseau. En fonction de ses opportunités et sa rapidité, il pourra ainsi programmer jusqu’à 7 actions : avancer, tourner à droite ou à gauche, faire demi-tour et tir (avec les règles avancées) : c’est basique, mais ça suffit pour aller s’encastrer 8-)

Dès que le chronomètre sonne, tous les joueurs doivent arrêter la programmation. On déplace alors les astéroïdes en fonction des dés cités plus haut, puis c’est au tour des joueurs de déplacer leurs vaisseaux. Dans le scénario de base, une « simple » course, la partie finit dès qu’il n’y a plus qu’un survivant ou dès qu’un joueur franchit les 4 portes de la course (qui se déplacent, bien entendu).

Divers éléments viennent complexifier le jeu (outre certains que j’ai déjà énuméré), par exemple des pouvoirs spéciaux propres à chaque pilote (plus de rapidité, plus de maniabilité, etc).

Au niveau du matériel, Asteroyds souffre de deux petits défauts : si la boîte est bien remplie, et que le plateau est assez sympa (mais un peu vide, mais quoi, c’est l’espace : personne ne vous entendra crier), si les jetons d’astéroïdes sont de bonne qualité et bonne taille, il n’en reste pas moins que deux éléments auraient mérité plus d’attention.

D’une part, et ça saute aux yeux dès la découverte du matériel, les vaisseaux sont ridiculement petits, en plastique, tous semblables (excepté des différences de couleur) et moches. Alors je sais qu’il fallait que plusieurs vaisseaux puissent cohabiter sur la même case (mais là, c’est quand même vraiment petit…).

D’autre part, les indications sur les astéroïdes concernant leurs trajectoires auraient pu être plus lisibles.

Malgré ces deux défauts, le matériel est de très bonne qualité, agréable à manipuler et le minuteur électronique est même fourni : elle est pas belle, la vie ?

Le jeu en lui-même est nerveux, rythmé, les tours s’enchaînant rapidement : les deux-trois parties qu’on a faites ont duré à peine plus d’une vingtaine de minutes chacune. S’il n’avait pas été aussi tard, après une journée aussi remplie (magasins d’usine de Troyes), précédée d’une autre également bien chargée (tournoi de volley), je pense qu’on aurait pu enchaîner plus de parties, mais nous nous sommes catonnés à une première  découverte du mécanisme, qui m’a vraiment bien plu.

Je regrette un peu le manque d’interactivité du jeu, du moins dans la course de base : même si stress du minuteur provoque une bonne ambiance continue autour de la table, il y a peu voir aucun moyen d’embêter ses petits camarades (à moins d’être peu fairplay, et je garde mon arme secrète pour notre prochaine partie ^^). Heureusement, le jeu a été prévu pour permettre à la communauté de créer ses propres règles, et l’imagination fertile de mes compagnons de jeu nous permettra j’en suis certain de renouveler les parties tout en nous en blastant un peu plus l’arrière-train 8-)

Asteroyds, un jeu que je recommande !

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3 réflexions sur “ Asteroyds ”

  1. Ayastan sur

    C’est vrai que ce jeu a pas mal d’atout et permet aussi à une communauté de s’installer afin de créer de nouveaux modes de jeu. Le seul petit bémol selon moi et l’impossibilité d’interagir de manière significative sur ses adversaires.

  2. J’ai pensé à une variante où l’on pourrait se poser sur certains astéroïdes :)

  3. JackAss sur

    Je rappelle que nous n’avons pas encore opté pour les astéroïdes avec tourelle qui complexirons les parties de survie.

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