House of Leaves, Mark Z. Danielewski
Je suis tombé sur ce livre il y a quelques mois et la moindre des choses qu’on puisse dire c’est qu’il m’a tout de suite frappé par son originalité. En le feuilletant, je pouvais me rendre compte de la complexité de sa mise en page et cela m’a encore plus attiré. Je n’ai donc pas resisté je l’ai acheté peu de temps après.
Synopsis: l’histoire est assez complexe. Johnny Truant trouve un document appelé The Navidson Record qui est en fait une sorte de documentaire sur un épisode de la vie de Will Navidson, un célebre photogrpahe. Ce documentaire a été réalisé par un personage appelé Zampano, aveugle de son état et mort dans d’étranges circonstances. Pour résumer The Navidson Record, Will découvre un jour que sa maison mesure plus a l’interieur qu’a l’exterieur. Dès lors, des pièces vont apparaitre et transformer sa vie ainsi que celle de sa famille.
Donc, en gros, c’est une histoire dans une histoire dans une histoire…
Ce qui fait l’originalité de ce livre c’est sa construction narrative et textuelle. On suit donc la vie de Johnny qui lit le document laissé par Zampano et qui est bourré de références ainsi que de notes (certaines fictives, d’autres pas!). L’histoire de Johnny évolue a peu près a la meme vitesse que celle du Navidson Record et la narration est telle qu’elle est un mirroir de ce que les personages du documentaire ressentent. Par exemple, pour clarifier, lors d’une visite de la maison, Will se perd dans celle-ci. Pour mettre cette sensation en valeur, le texte est noyé de longues références , de notes qui n’en finissent plus, de notes dans les notes et certaines d’entre elles disparaissent ou n’existent pas, pour perdre littéralement le lecteur.
Autant dire qu’a certains moments du livre, la lecture est extremement difficile, mais la mise en pages est très bien faite, amusante par certains cotés et l’auteur ne donne aucune indication de comment déchiffrer son texte; tout est laissé au lecteur, ce qui procure une grande satisfaction a celui qui le lit, surtout quand il en comprend les subtilités.
Alors mon avis… je trouve l’idée brillante et certains passages sont géniaux, le concept est hautement original et pour ces raisons, ca vaut le coup de le lire. Il a beaucoup de passages haletants et la la mise en page ainsi que la narration est vraiment fascinante.
Cependant, j’aurais aimé plus de clarté et d’explications dans l’histoire de Johnny Truant, qui n’est pas baclée mais on reste un peu sur sa faim quand on lit les dernières pages du bouquin. Je trouve que la fin n’est également pas a la hauteur du livre, mais la encore c’est mon avis.
Pour conclure, je le conseille vivement meme si par moment la lecture est EXTREMEMENT difficile, c’est assez jouissif de pouvoir se laisser prendre au jeu. Je conseille également une deuxième lecture beaucoup plus attentive car je suis sur d’avoir loupe des références et autres subtilités, qui feraient un pleine satisfaction.
Reste a savoir s’il existe en francais…
J’ai acheté le livre dans la semaine quand j’ai lu la critique de Télérama, il y a bien, bien longtemps (je l’ai en français (« La maison des feuilles »), donc si quiconque est intéressé, je peux le prêter).
Le concept est hyper séduisant, c’est clair (l’histoire du type dont la maison mesure davantage à l’intérieur qu’à l’extérieur, c’est en une ligne une intrigue qui te donne envie d’en savoir plus) et le principe de l’histoire dans l’histoire dans l’histoire est forcément au moins intellectuellement intéressant). Il faut aussi savoir que le bouquin a été écrit à l’origine sur Internet, par épisodes et qu’il était donc plein de liens hypertextes et tout, et promettait donc une immersion aussi excitante que celle du fameux jeu vidéo In Memoriam (dans lequel on enquête en parcourant des sites Internet créés pour le jeu mais qui ont toutes les apparences de la réalité).
Malheureusement, une fois le bouquin ouvert, la complexité de l’écriture (le texte se suit donc sur trois niveaux: le récit principal; des commentaires parfois longs; des renvois et des références) et le texte si touffu (suivre les trois histoires à la fois c’est un truc à devenir fou !), combiné au fait que je lisais le soir avant de me coucher (donc dans un état de fatigue déjà assez avancé) m’ont fait abandonner au bout d’une centaine de pages…
Ceci dit tout ceux qui sont parvenus au bout semblent en dire du bien (je pense que l’intelligence de l’écriture dont parle Steven, le fait que l’auteur laisse le lecteur faire sa propre lecture et lui permette donc de se sentir intelligent quand il parvient à s’en dépêtrer, est aussi une de ses qualités) et rien que pour le principe, ça vaut le coup d’y jeter un oeil (même d’un point de vue esthétique, la maquette du bouquin est assez séduisante).
Heu ?
Je n’ai pas compris ton commentaire ? Tu réponds à un commentaire de Steven qui a été effacé ?
Et puis j’ai pas compris comment tu finis ton article par « Reste à savoir s’il existe en français » pour commencer le commentaire par « je l’ai en français », d’autant plus que tu as effectivement ce bouquin que tu m’avais prêté.
(ptet pas le même bouquin ?)
Et sinon, dans In Memoriam, le truc ultra fort, c’est qu’il y avait également de VRAIS sites comme Libé vers lesquels le jeu renvoie…
Steven, reviens, Sti-Heaven, reviens, reviens parmi les tiens !
Heu ?
Je n’ai pas compris ton commentaire non plus puisque l’article est de Stoeffler, alors que le commentaire est de moi…
Eh oui car Stoeffler, à la différence de Gattaca, ne nous a pas abandonnés à nos logorrhées et continue de se joindre régulièrement à notre ponte irrégulière.
:? moi non plus je comprends plus le Jika la… P’tetre qu’il a lu Akodostoeff?
Y a un schmilblick utilisé sur internet pour les cas comme celui-là :
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