Irlande, West Coast (Juillet 2009)

Marion et moi sommes partis en Irlande du lundi 6 juillet au mardi 14 juillet. Après avoir hésité à parcourir toute la côte ouest pour visiter les nombreuses péninsules et îles de ce côté du pays, nous nous sommes finalement rangés à l’idée que nous profiterions sans doute bien plus des lieux que nous visiterions si nous restions plutôt plusieurs jours consécutifs dans quelques lieux seulement, et nous nous sommes donc décidés pour ne nous rendre que dans la péninsule de Dingle, puis dans le Connemara, ce qui a posteriori me semble décidément avoir été un bon choix puisque notre séjour fut excellent :)

Lundi 6 juillet :

De manière assez exceptionnelle, le voyage s’est effectué sans stress ni imprévu particulier (pas de retard, pas de panique sur le lieu de départ, d’arrivée ou de location…).

Conduire à gauche avec un volant à droite est un exercice… intéressant. Je ne m’étais plus autant servi de ma main gauche depuis bien longtemps, mais le challenge est plutôt amusant : il me faut être particulièrement vigilant sur la route, d’autant qu’elle est généralement assez étroite, mais je m’y fais rapidement.

Notre voiture est une Twingo, ça change pas mal de la Ford Galaxy que je conduisais la semaine précédente, mais pour le coup ses dimensions réduites sont clairement un avantage donc je ne me plains pas. Nous traversons rapidement la route de Cork à Dingle pour ne pas arriver trop tard mais le peu que nous voyons du paysage est déjà très sympathique. Notre « guest house » (Pax House, que Marion et moi recommandons vivement) est très sympa, tout comme son gérant, John, et la ville est étonnament vivante (des dizaines de pubs et restos, tous pleins, et dans la moitié desquels on joue de la musique à partir de 21h30).

Cette première journée de vacances à l’étranger se passe donc à merveille et c’est la première fois depuis… c’est peut-être bien la première fois !

Mardi 7 juillet :

Après un super petit-déjeuner copieux, nous partons sur la Slea Head Road qui fait le tour de la péninsule de Dingle après un rapide passage à l’office de tourisme pour choper une carte détaillée de la région, et une autre carte plus synthétique avec les « choses à voir ».

Loratoire de Gallarus

L'oratoire de Gallarus

Nous avons ainsi pu découvrir le style de constructions préhistoriques (500 av JC environ) – mais qui furent pour certaines habitées jusqu’en 1 200 environ- utilisées par les premiers Irlandais : des formations rondes de pierres plates amassées sans mortier et construites en encorbellement ; des sortes d’igloos en pierre reliés entre eux par des couloirs ou des passages en pierre eux aussi, pour permettre à de petites familles de vivre en communauté. Le bétail était enclos et protégé à la fois par des fossés creusés autour de la propriété, et en même temps à l’inverse par des rehaussements, qui rendaient l’accès des étrangers aux habitations particulièrement ardu.

Ouvrage plus récent, l’oratoire de Gallarus, en forme de bateau renversé, est resté imperméable après plus de 12 siècles d’existence ; la régularité des parois est impressionnante.

Nous faisons aussi la découverte d’une espèce d’oiseaux très fins, tout petits (la taille d’un moineau) et dont le nom seul attire la sympathie : les Pipits (Rock pipits ou Meadow pipits) !

L’ensemble de notre balade nous permet essentiellement de multiplier les arrêts sur de nombreux très beaux points de vue sur les falaises et les plages de la péninsule : une journée bien agréable à profiter simplement de la beauté naturelle du pays, avec un temps parfait.

Mercredi 8 Juillet :

Nous embarquons à midi sur un bateau à moteur pour 2h30 de balade autour des Blasket Islands, au cours desquelles nous verrons (des ailerons de) dauphins, des puffins (très mignons – je recommande de suivre le lien pour s’en convaincre ;) ), un phoque surgeur (il arrivait vers le bateau en glissant sur l’eau, avant de faire un dérapage pour plonger), la silhouette sombre d’un requin (bon, ok c’était un gentil requin pélerin, mais c’est quand même le deuxième plus gros poisson du monde !)(Pierre nous a précisé quand on lui en a parlé que les requins n’étaient pas des poissons mais des condrichtyens, arguant que si on dit que les requins sont des poissons, c’est un raccourci, qui aboutit à dire que l’homme en est un aussi ; je le laisse développer en commentaire s’il nous lit), et la roche évoquant une cathédrale, toute en aiguilles élancées vers le ciel, sur l’une des îles (qui, pour l’anecdote, a été achetée pour une bouchée de pain par un ancien premier ministre irlandais qui y a fait construire sa maison et y a importé une vingtaine de cerfs -qui sont aujourd’hui une centaine, il ne les chasse pas- et sur laquelle il organise des fêtes (dont Marion juge qu’elles sont des orgies mais personnellement je ne vois pas du tout ce que la guide a pu dire qui lui laisse penser ça…).

Nous descendons ensuite sur la plus grande des îles (nommée avec à-propos… Great Blasket Island ^_^) pour une très courte balade au milieu des maisons en ruines abandonnées sur les flancs des collines (l’île était autrefois habitée, mais les habitants ont dû finir par reconnaître que la vie sur ce bout d’île était trop rude, même pour des Irlandais…), puis sur une jolie petite plage à l’eau turquoise (si si) : des têtes émergent puis plongent dans l’eau, que j’avais pris au départ pour des têtes d’enfants, et qui s’avérèrent appartenir en fait à un groupe d’une dizaine de phoques que nous aurons eu le loisir de « bien » observer (merci les jumelles à 150€ qu’on avait acheté juste avant de partir) puisqu’ils seront restés dans l’eau à 5m environ de la plage, nous rendant nos regards curieux.

Le visage rouge et irradiant de chaleur (il n’avait pas l’air de faire si grand soleil pourtant), nous retournons ensuite sur la péninsule pour jeter un oeil au Conor Pass, col qui surplombe la région et nous offre un joli panorama, avant de diner au Global Village Restaurant, restaurant un peu chic où nous profitons du « Early bird menu », tradition irlandaise (?) équivalente des « Happy hour » mais pour le diner : on paye moins cher quand on vient manger tôt), proposé dans les restos ici jusqu’à 18h45, pour diner sans nous ruiner.

Jeudi 9 Juillet :

Longue journée de route de Dingle à Ballyvaughan. La chance nous sourit pour le passage en ferry, qui part juste après que nous y soyons montés. Rien de remarquable jusqu’aux Cliffs of Moher, falaises gigantesques qui tombent de plus de 200m de haut à pic dans la mer.

Le site ne m’apparaît pas si extraordinaire de prime abord (je préférais les flancs déchiquetés du Kerry ; par ailleurs, les 500m environ de falaises « officielles » sont bitumés pour faciliter la promenade des cohortes de touristes qui arrivent par charettes entières, et une rembarde d’1m50 de haut borde cette allée pour sécuriser le parcours, et bouche pas mal la vue (il faut s’accoler contre elle pour pouvoir voir le spectacle)).

Mais en voyant la taille des silhouettes qui parcourent la crête au loin, on se rend compte de la hauteur saisissante de la falaise, qui est vraiment remarquable.

Notre balade se poursuit (malgré une barrière et un panneau d’interdiction, bon nombre de visiteurs font de même) au-delà des malheureux 500m « officiels » et protégés, sur une bande plus longue mais aussi plus étroite et plus sauvage, bien moins bondée et qui nous permet de réellement apprécier le site. La combinaison des deux facettes – qui n’est sans doute pas volontaire, la seconde s’effectuant sur un terrain privé- me paraît une bonne solution pour que chacun y trouve son compte (et c’est ça l’important -spéciale dédicace à Ju et JK) : une partie facile d’accès et sécurisée pour les familles, et une partie plus authentique pour les randonneurs.

Nous reprenons ensuite la route et parcourons la côte du Burren, au relief karstique étonnant : autrefois, le sol était ici un fonds marin, qui s’est retrouvé propulsé au-dessus des eaux par des mouvements tectoniques, et la pierre a gardé de cette époque une surface parfaitement aplatie et lisse. Les mouvements terrestres par contre ont zebré la pierre de craquelûres claires et profondes, ce qui donne au paysage un aspect étrangement travaillé tout en restant parfaitement sauvage. Ca et là, des rochers plus ou moins imposants ont été déposés en équilibre au milieu de plaques lisses par d’anciens icebergs, ajoutant au côté étrange et incongru du site.

Notre journée se termine au Rusheen Lodge, une  guest house un peu décevante après la Pax House de Dingle, mais je crains que celle-ci ait établi des standards très élevés en matière d’hébergement, après lesquels nous ne pourrons plus qu’être déçus…!

Vendredi 10 Juillet :

La journée commence mal : il pleut (c’est la première fois depuis le début du séjour).

Le Dolmen de Poulnabrone - Portal Tomb

Le Dolmen de Poulnabrone - Portal Tomb

Une longue journée de route est encore prévue pour aujourd’hui, mais nous commençons quand même par un détour au sud de Ballyvaughan (où nous avons dormi, donc), pour voir le dolmen de Poulnabrone, également appelé Portal Tomb, datant de plus de 5000 ans et sous lesquels étaient déposés les restes des décédés après qu’ont les ait enterrés ailleurs dans un premier temps (c’est à dire que seuls les ossements étaient déposés sous le dolmen, après décomposition dans la terre, ailleurs).

Nous reprenons ensuite la route de Clifden, Connemara, toujours sous la pluie, faisons une escale sympathique au Aughanure Castle, ancienne forteresse du clan des belliqueux O’Flaherty jusqu’à l’intérieur de laquelle -originalité surprenante- venait mourir un petit bras de rivière tranquille, bien pratique pour permettre le transport des marchandises, et dont l’essentiel de la structure était pensé pour résister aux tentatives de vols (de cheptel) et aux escarmouches, qui étaient les principaux dangers au XVIe siècle : escalier en colimaçon qui tourne dans le sens des aiguilles d’une montre pour que le défenseur ait sa main droite libre tandis que le défenseur est entravé dans ses mouvements ; marches de hauteur irrégulière ; machicoulis ; death-hole qui permet de tirer du plafond à bout portant sur les intrus coincés dans un vestibule étroit… J’apprends aussi que les hommes de l’époque ne lavaient pas leurs vêtements à l’eau (ils ne l’utilisaient déjà pas pour se laver eux-mêmes…) mais recouraient à la fumigation pour se débarasser des puces et autres cochonneries vivantes qui les infestaient… le nettoyage à sec avant l’heure!

Nous partons ensuite rapidement au port de Oughterard d’où nous espérions pouvoir faire une excursion en bateau jusqu’à une île isolée au milieu de l’un des nombreux lacs de la région, le Lough Inchagoil. Malheureusement, faute de candidats (il fallait au moins 8 personnes, nous étions… 2) celle-ci sera annulée. Marion et moi étions désolés pour le pauvre capitaine du bateau qui avait attendu jusqu’au dernier moment  l’arrivée de candidats possibles, alpaguant tous ceux qui atteignaient la jetée pour leur proposer la balade, mais en vain…

Nous avons donc rejoint Clifden assez tôt, fait rapidement le tour de la ville (qui est petite) et diné dans un pub sympa d’une soupe du jour (aux légumes) et d’un sandwich, histoire de manger un peu moins riche (aux deux sens du terme) que ces derniers soirs. Au cours du repas, Marion apprend quelques mots d’irlandais. Personnellement, je renonce définitivement en découvrant que « bonne nuit », qui s’écrit ‘Oiche mhaith’ se prononce… ‘iik eh wah’… Oo

Nous nous couchons finalement dans le petit lit d’une petite chambre dans la petite maison du Ben View House, notre premier Bed & Breakfast du séjour. Ah, qu’elle est loin la Pax House ! ^_^

Samedi 11 Juillet :

Il pleut toujours. Voire, encore plus.

Nous ne nous laissons pas abattre et décidons de planifier nos activités pour les prochains jours au mieux, en espérant que demain, il fera beau.

Nous louons donc des vélos pour parcourir la Sky Road, environ 12km de route le long de la côte. Le mauvais temps y est peut-être pour beaucoup, mais personnellement à part à la rigueur pour 1 point de vue, je n’ai pas trouvé d’intérêt à la balade.

Nous prenons ensuite la voiture en direction de Roundstone, plus au sud, nous arrêtant plusieurs fois sur la route dans le coin de Ballyconneely pour atteindre de petites plages de sable blanc à l’eau turquoise qui nous rappellent franchement le Yucatan (au Mexique, où nous étions l’été dernier). Les tentatives de prises de vue sous les capes de pluie battues par un vent violent et sous des baquets d’eau ne donneront sans doute pas grand chose, mais au moins on a bien rigolé à essayer.

Roundstone était sans intérêt, mais nous avons pris pour le retour une route qui traversait le ‘bog’, réputée hantée, qui avait à la fois le bon goût d’être bitumée -donc pas trop hasardeuse à parcourir- tout en passant au coeur d’un paysage génial, qui m’a rappelé l’image que j’avais de la lande dans Le chien des Baskerville : tourbière sauvage et sinistre, battue par le vent et ponctuée de petits lacs à l’eau noire striée par la tempête, dans laquelle surnagent des ilôts de bosquets épars ou d’arbres austères pliés sous le vent… et tout autour, l’horizon est mangé au plus loin à 200m par un brouillard diffus qui rend l’ensemble irréel. Un moment vraiment intense, rendu encore plus fort par le temps qui était ici parfaitement adapté à l’atmosphère, et qui restera comme l’un des pics du séjour pour moi.

En rentrant, nous faisons emplettes de quelques souvenirs avant de diner dans un quartier dans lequel se trouvait autrefois la gare locale, et qui a gardé l’esprit du design des bâtiments, mais aussi la signalétique (platform 1, 2,…) de l’époque. Très original et bien sympathique.

Dimanche 12 Juillet :

Le temps s’est amélioré. Nous profitons de l’éclaircie pour aller au Connemara National Park où nous effectuons une grande randonnée (2h30) qui nous mène au sommet de la Diamond Hill. Une agréable balade, dont je retiendrai quelques points forts (et dont Marion tirera une série de photos magnifiques) :

– la végétation, notamment les herbes hautes et les brins d’orge qui, lorsqu’ils sont battus par le vent, donnent l’impression d’être animés d’une vie propre, comme si des animaux couraient en permanence sous leur couvert.

– le jeu entre les nuages et le soleil : il fallait guetter sur le sol le mouvement des nuages pour obtenir l’instant parfait pour prendre chaque photo, comme quand, à la mer, on surveille les vagues pour les prendre au bon moment.

– le vent, hyper puissant à un moment -sans être vraiment dangereux pour autant, mais qui rendait les prises de vue et même la simple marche assez épique.

– un nuage de pluie, de 20m sur 20m environ, qui faisait tomber des cordes qu’on voyait -littéralement- à distance : on l’a donc vu nous arriver dessus quelques secondes avant qu’il nous frappe, et l’avons suivi pendant qu’il s’éloignait, toujours bien visible.

– le passage d’un trio de daims/ biches à une dizaine de mètres de nous dans les herbes. Rien d’extraordinaire, mais c’est toujours plaisant d’avoir la chance de faire ce genre de rencontre inattendue.

– on ajoutera pour Marion (je ne l’ai pas vu, moi) l’illumination devant elle du sentier de larges pierres légèrement brillantes qui délimitait le chemin à suivre, ce qui lui a rappelé les Cités d’Or.

Nous sommes ensuite partis en voiture sur la route qui longe le Lough Inagh, que j’ai trouvé sympa, mais sans plus.

Puis nous avons visité la Kylemore Abbaye, un château gigantesque construit fin XIXe, devenu après deux banqueroutes successives le havre d’une communauté de religieuses. Une magnifique propriété.

Nous avons repris la route pour atteindre Renvyle, une pointe donnant sur la mer qui était -je reprend textuellement la description de Marion- « miteuse, mais la lumière était belle – et il y avait un cheval » (deux en fait).

Nous terminons cette longue journée de balade en refaisant la Sky Road, en voiture cette fois, et il faut reconnaître que le paysage vaut franchement plus le coup avec le soleil, déclinant notamment, que sous la pluie et le brouillard !


Lundi 13 Juillet :

Journée sans histoire, nous retournons simplement à Cork depuis Clifden, et ça fait une sacrée route. Nous faisons étape à Galway pour visiter la ville, un peu trop blindée de voitures, de piétons et de boutiques à mon goût (j’en garderai en mémoire l’édifiante histoire du Maire James Lynch, que sa droiture morale contraint à pendre lui-même son propre fils -unique- pour le meurtre d’un jeune espagnol ; étonnamment, en recherchant l’histoire sur le Net, j’ai beaucoup de mal à trouver une page reprenant l’histoire, vraiment intéressante, telle qu’elle est racontée sur une tablette dans l’ancien hôtel de ville : vous pourrez vous contenter de celle-ci le temps que j’y consacre moi-même un article parce que c’est vraiment une chouette histoire).

Cork m’a parue plus sympa, même si nous n’avons pu y faire qu’une balade rapide avant et après le diner.

Mardi 14 Juillet :

C’est l’heure du retour à Paris. Je saute du lit pour jeter un oeil à la magnifique cathédrale St Fin Barre, qui m’avait tapé dans l’oeil la veille mais que nous n’avions pas pu bien voir avant la nuit, pendant que Marion fait sa toilette, puis nous profitons d’un dernier petit-déjeuner de fou (si vous passez une nuit à Cork, allez dormir à la Garnish House : les chambres sont très décentes, et le petit-déjeuner est incroyable tellement il est copieux… testez donc le porridge au Bailey’s ^_^ ) ; nous ne quittons la table que parce que mon estomac est trop petit et qu’il est vraiment l’heure de prendre la route de l’aéroport.

Le voyage de retour se passera cette fois encore remarquablement bien, hormis qu’une fois de plus je suis en sueur et à deux doigts de vomir à l’atterrissage… Je fais le serment d’emporter des pilules contre les malaises aériens pour notre prochain voyage.

Si vous voulez voir le reste de notre sélection de photos, elles sont ; lancez donc cette émouvante chanson traditionnelle magnifiquement interprétée par Lisa Gerrard de Dead Can Dance avant de faire démarrer le panorama… C’est beau l’Irlande, non ?

10 réflexions sur “ Irlande, West Coast (Juillet 2009) ”

  1. Ouaip, ça parait quand même frisquet. Par rapport à nos 35-40°C à grenade, je fais mon choix…
    En ce qui concerne le problème des chondrichtyens, voici un passage d’un article wikipedia qui fait mention du problème dont je te parlais:
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Poisson#Classification

    Mais bon, y’a pas à dire, c’est pratique de parler de poissons plutôt que de Chondrichtyens, même si ça ne coûte rien de préciser « poissons cartilagineux »…

  2. Stoeffler sur

    Ouaip ca avait l’air bien cool ce petit voyage. Un peu humide par rapport a l’ardeche!
    Je plussoie que la langue Irandaise, c’est du n’importe quoi, surtout le passage de l’ecriture a la prononciation. Pas pire que le Gallois par contre…

  3. Je résume pour ceux qui ne feront pas le détour par wikipedia : étonnamment, les poissons cartilagineux (= chondrichtyens) sont des poissons.
    Donc dire que les requins sont des poissons, c’est un peu comme dire que la laitue est un végétal au lieu de dire que c’est une salade… Ca n’est peut être pas faux??

    Et pour le reste : je confirme, cette région est une très agréable destination à cette période.

  4. Dans la vie de tous les jours, c’est pas très intéressant d’être précis sur les termes « poissons » et « végétal » (et encore…). Ça revient à pinailler sur les termes légumes et fruits: chacun de ces termes ont une utilité en cuisine, pour distinguer des goûts à priori, pour faire son marché, etc… Mais si on s’adresse à un botaniste, inutile de lui parler de légumes: il vous demandera si vous parlez d’une racine (carotte, radis), d’un fruit (courgette, aubergine, concombre), d’un tubercule (pomme de terre), de feuilles (salades, épinards) ou encore de tiges (asperges).
    Ben voilà, c’est ça le problème: dès qu’on veut être précis, il faut utiliser un vocabulaire adéquat. En plus, discuter avec précision de classification, ça permet de mieux comprendre l’évolution et la biodiversité. Donc j’explique maintenant pourquoi il n’est pas correct d’appeler un requin (un chondrichtyen) un « poisson » quand on veut être précis en terme de classification du vivant (et par la même occasion, « végétal » n’est pas non plus un terme adéquat lorsqu’on fait de la classification…)
    Quand on fait de la classification, on essaie de grouper ensemble des espèces pour qu’elles soient dans un même sac homogène: un groupe monophylétique. Un groupe monophylétique, c’est un ancêtre et tous ses descendants. Comme on a pas les arbres généalogiques de tous les organismes vivants de la planète, les adeptes de classification se chargent de regrouper les espèces selon des critères de parenté en déterminant qui est plus proche de qui avec des outils divers et variés. Le problème quand on essaie de regrouper les poissons dans un groupe homogène, c’est qu’on est obligé d’y mettre aussi les tétrapodes (amphibiens, mammifères, oiseaux, etc…). L’ancêtre de tous les poissons a donné également tous les tétrapodes. Si on exclut tous les tétrapodes de ce groupe on obtient bien un sac avec tous les « poissons » selon la définition consensuelle, mais il ne s’agit pas d’un groupe monophylétique: il y a bien un ancêtre mais seulement une partie de ses descendants… On parle d’un groupe paraphylétique.
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Paraphyl%C3%A9tique
    C’est encore pire pour le terme végétal: c’est un groupe polyphylétique
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Polyphyl%C3%A9tique
    (si on convient que la définition de végétal signifie « capable de photosynthèse »…)

    Et ouaip, faut pas me lancer!

  5. LN sur

    Excellent! (Et même pas totalement inintéressant!)
    Ya d’autres sujets sur lesquels faut pas te lancer?
    :))

  6. Carrément:
    _ Toutes sortes de superstitions (astrologie, homéopathie, religion etc…)
    _ Le créationnisme
    _ Les mauvaises représentations de l’évolution
    _ L’interprétation de blade runner (mais là il faut avoir vu le film sinon ça spoile)…

  7. Akodostef sur

    Marion (qui d’habitude déteste les raccourcis de ce genre) trouve que vouloir classer tout et n’importe quoi, c’est une lubie de mecs.

    Faites ce que vous voulez de ce commentaire ! ^_^

  8. Jika sur

    Taupo : et la météo, t’y crois, toi ?

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