Good Morning England
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Richard Curtis, à qui l’on doit déjà quelques comédies romantiques (Quatre mariages et un enterrement, Coup de foudre à Nothing Hill, Bridget Jones, etc) signe ici une comédie musicalo-romantique.
Au milieu des années 60, Carl, lycéen en perte de repères, est envoyé par sa mère sur le bateau de son parrain Quentin, qui a jeté l’ancre en mer du Nord. Ce dernier est patron d’une radio pirate qui diffuse sans interruption la musique qui affole l’Angleterre : le rock’n roll.
Rassemblant chaque jour plus de la moitié de la population de Grande-Bretagne, Radio Rock fait un pied de nez au gouvernement, incapable de localiser le navire et de procéder à l’arrestation de son équipe. Carl se fait intégrer par des DJ aux personnalités exubérantes qui se relaient à bord, dont Gavin, sex-symbol revenu d’un voyage aux États-Unis, et un Américain surnommé le Comte, prêt à mourir pour la liberté d’expression. Mais un ministre zélé, Donardy, veut réduire une fois pour toutes ces rebelles au silence…
Le film se passe donc sur deux plans : d’une part, la vie à bord du Radio Rock, avec les histoires entremélées de l’équipage déjanté, le tout agrémenté de titres rock des années 50 et 60 : Carl y découvrira pèle-mèle le rock bien sûr mais aussi l’amour et même l’identité de son père ; d’autre part, à Londres, nous suivrons les machinations de Donardy, personnage absurde et abject, entouré de son homme de main a priori sans scrupule (il se révélera finalement être plus humain que Donardy) et son assistante obéissante (mais qui écoute Radio Rock en cachette :P).
Sur le coup, j’avais juste trouvé le film plaisant, et avais même pensé titrer ce billet « Rafiot Rock ». Mais après coup, en en discutant avec C2, qui a adoré, et en y réfléchissant, le film est sympa. Je trouve toujours le fondement un peu facile : la lutte de la Liberté contre la Bureaucratie, avec d’un côté une bande de sympathiques musicos déjantés et de l’autre un sinistre personnage ressemblant physiquement à Hitler secondé par un certain Troudebal, avec d’un côté des artistes sur un bateau en pleine mer, et de l’autre des bureaucrates engoncés dans leurs costumes dans des petits bureaux ou des salons feutrés… Mais après tout, c’est cette opposition caricaturale qui donne au film sa force humoristique, et qui est prétexte à une partie des gags.
La bande originale est sympa, même si ce n’est pas forcément le rock que je préfère (sachant que je suis un ignare quasi-total en matière de musique), les personnages sont attachants, et j’ai eu la bonne surprise de retrouver dans le casting deux des personnages principaux de l’excellente série « The IT Crowd » en Simon, le DJ romantique (joué par Chris O’Dowd) et Felicity, la cuisinière lesbienne (Katherine Parkinson). Y a une scène, en plus, où ils jouent à une sorte de Time’s Up :-)
Au final, donc, un film sympa, un bon moment.
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Effectivement un film de très bonne facture, qui tous les ingrédients pour plaire au grand public : un super bande son, des personnages haut en couleurs et attachants, une mise en scène « marketée », de l’humour et de l’optimisme en barre… On se retrouve en véritable empathie avec les auditeurs de Radio Rock, à suivre la petite vie de cet équipage fraternel de pirates des ondes… Bref, le genre de film débordant d’enthousiasme (un peu trop calculé peut-être ?!) qui vous laisse le sourire aux lèvres en sortant !
PS à Jika : je te confirme après avoir relu ta critique, que tu révèles quelques détails de l’histoire (ex la découverte du père) pour les gens qui n’auraient pas encore vu le film…
Promis, je le ferai plus !
En fait, même si effectivement, je dévoile quelques éléments du film, le scénario dans ce genre de film est pour moi assez secondaire, et donc j’avais pas réalisé que ça pouvait être gênant.
Mais je comprends complètement ton point de vue, et j’l’ferai plus :)